En novembre, les municipalités ont délivré des permis de bâtir d'une valeur de 7,8 milliards de dollars, en baisse de 0,1 % par rapport au mois précédent. Ce repli est principalement attribuable aux intentions de construction en Alberta, qui ont diminué après avoir connu une forte hausse le mois précédent en raison des changements imminents au code du bâtiment de la province.
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis de bâtir a fléchi de 1,6 % pour se situer à 5,1 milliards de dollars en novembre, après trois hausses mensuelles consécutives. Quatre provinces ont affiché un recul, l'Alberta arrivant en tête. Les plus fortes augmentations sont survenues en Colombie-Britannique et au Québec.
La valeur des permis de construction non résidentielle a progressé de 3,0 % pour atteindre 2,6 milliards de dollars en novembre, ce qui représente une quatrième augmentation en cinq mois. Cinq provinces ont affiché une croissance des intentions de construction, le Québec et l'Ontario figurant en tête. La baisse la plus marquée a été observée en Alberta.
Secteur résidentiel : les logements unifamiliaux affichent la baisse la plus prononcée
Dans la composante des logements unifamiliaux, la valeur des permis de bâtir délivrés par les municipalités s'est établie à 2,8 milliards de dollars en novembre, en baisse de 2,0 % par rapport à octobre. Le repli observé en Alberta était suffisamment prononcé pour contrebalancer la croissance enregistrée dans sept provinces.
La valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a fléchi de 1,0 % pour se chiffrer à 2,4 milliards de dollars en novembre, après quatre augmentations mensuelles consécutives. Des baisses ont été observées dans six provinces, l'affaiblissement des intentions de construction en Alberta et en Ontario constituant le principal facteur à l'origine de la diminution.
Les municipalités ont approuvé la construction de 19 498 nouveaux logements en novembre, ce qui représente une hausse de 0,5 % par rapport au mois précédent. Cette croissance est attribuable aux logements multifamiliaux, dont le nombre a augmenté de 3,3 % pour atteindre 13 035 nouvelles unités. En revanche, le nombre de logements unifamiliaux a diminué de 4,8 % pour s'établir à 6 463 nouvelles unités.
Secteur non résidentiel : les intentions de construction d'immeubles à vocation institutionnelle et industrielle affichent une croissance
Les intentions de construction d'immeubles à vocation institutionnelle ont crû de 25,2 % pour atteindre 686 millions de dollars en novembre, après deux mois consécutifs d'affaiblissement. Cette croissance découle en grande partie de la hausse des intentions de construction d'établissements d'enseignement et de centres de soins infirmiers. Des augmentations ont été enregistrées dans quatre provinces, l'Ontario et le Québec arrivant en tête.
La valeur des permis de construction d'immeubles à vocation industrielle a progressé de 10,1 % pour se fixer à 404 millions de dollars en novembre, ce qui constitue une deuxième hausse mensuelle consécutive. Cet accroissement est principalement attribuable à une augmentation des intentions de construction de bâtiments liés au secteur primaire, d'usines de fabrication et d'installations d'entretien. Six provinces ont enregistré des hausses, particulièrement le Québec.
Dans la composante commerciale, la valeur des permis de bâtir a diminué de 6,1 % pour s'établir à 1,5 milliard de dollars en novembre. L'affaiblissement des intentions de construction d'hôtels, d'immeubles de bureaux et de complexes de vente au détail est à l'origine de ce recul. Des baisses ont été enregistrées dans cinq provinces, l'Alberta arrivant en tête.
Provinces : l'Alberta enregistre la plus forte baisse
La valeur totale des permis de bâtir a diminué dans quatre provinces en novembre, l'Alberta ayant affiché la plus forte baisse. Les hausses marquées enregistrées au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique n'ont pas suffi à contrebalancer le recul observé en Alberta.
Après avoir affiché une croissance considérable en octobre, laquelle découlait principalement d'un changement imminent au code du bâtiment de la province, la valeur des permis de bâtir en Alberta a diminué de 36,9 % pour s'établir à 1,1 milliard de dollars. La composante des logements résidentiels, en baisse de 36,2 % par rapport au mois précédent, est à l'origine de plus de la moitié de la diminution observée dans la province. La province a enregistré des baisses dans toutes les composantes, les immeubles à vocation commerciale arrivant en tête, plus particulièrement les complexes de vente au détail et les hôtels.
En revanche, le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique ont enregistré les hausses les plus marquées en novembre. Au Québec, les intentions de construction ont progressé dans chacune des composantes, les logements multifamiliaux ayant affiché les augmentations les plus prononcées. En Ontario, la hausse est principalement attribuable à l'accroissement des intentions de construction d'immeubles à vocation institutionnelle et commerciale, tandis que les logements multifamiliaux constituent le principal facteur à l'origine de la progression en Colombie-Britannique.
Régions métropolitaines de recensement : Calgary inscrit la baisse la plus marquée
En novembre, la valeur des permis de bâtir a diminué dans 16 des 34 régions métropolitaines de recensement. Calgary a enregistré la baisse la plus marquée, suivie de loin de Toronto.
À Calgary, la valeur des permis a reculé de 77,0 % en novembre, après avoir augmenté de 66,2 % en octobre. Cette baisse s'explique par un affaiblissement des intentions de construction dans chaque composante, les logements multifamiliaux, les immeubles à vocation commerciale et les logements unifamiliaux ayant affiché les reculs les plus prononcés.
À Toronto, la valeur des permis a reculé de 11,0 % pour s'établir à 1,6 milliard de dollars en novembre, après avoir progressé de 25,7 % en octobre. Cette diminution est principalement attribuable à une baisse des intentions de construction d'immeubles résidentiels.
En revanche, Vancouver a enregistré la hausse la plus marquée, surtout en raison de la croissance des intentions de construction dans toutes les composantes, plus particulièrement dans les logements multifamiliaux.