La valeur totale des permis de bâtir a diminué de 3,6 % pour se fixer à 6,1 milliards de dollars en novembre, et ce, à la suite d'une hausse de 11,6 % en octobre. La baisse observée dans le secteur non résidentiel, particulièrement en Ontario, a plus qu'effacé les augmentations de la valeur des permis de construction résidentielle.
Valeur totale des permis
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a crû de 6,9 % pour atteindre 3,9 milliards de dollars, après avoir connu trois reculs mensuels consécutifs. Cette progression s'explique par la hausse des intentions de construction observée dans huit provinces, la Colombie-Britannique, l'Ontario et la Nouvelle-Écosse étant arrivés en tête.
Secteur non résidentiel : baisses dans les trois composantes
La valeur des permis de construction institutionnelle a diminué de 34,1 % pour se fixer à 692 millions de dollars, après une hausse de 178,8 % en octobre. Des cinq provinces ayant enregistré une baisse, l'Ontario a affiché la plus forte diminution. Celle-ci s'explique par la diminution des intentions de construction, particulièrement d'immeubles à vocation médicale et d'immeubles gouvernementaux, qui avaient inscrit d'importantes hausses le mois précédent.
Les municipalités ont délivré pour 439 millions de dollars de permis de construction industrielle, soit 12,3 % de moins qu'en octobre. Cette baisse fait suite à trois augmentations mensuelles consécutives. Les plus fortes diminutions ont été notées dans les permis de construction d'usines de fabrication au Québec et de bâtiments rattachés aux services publics en Alberta et au Manitoba. L'Ontario a enregistré les augmentations les plus prononcées en raison d'une hausse des intentions de construction de bâtiments liés aux transports et aux services publics.
Les intentions de construction commerciale ont reculé de 5,1 % pour se fixer à 1,1 milliard de dollars, ce qui constitue une deuxième baisse mensuelle consécutive. Les hausses observées dans sept provinces n'ont pas suffi à neutraliser les baisses enregistrées en Ontario, à Terre-Neuve-et-Labrador et au Nouveau-Brunswick. L'Ontario a enregistré la plus forte baisse en raison de la diminution des intentions de construction, surtout d'établissements de commerce de détail et d'installations de loisirs.
Secteurs résidentiel et non résidentiel
Secteur résidentiel : hausse des intentions de construction de logements unifamiliaux et multifamiliaux
La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a progressé de 8,2 % pour atteindre 2,4 milliards de dollars, après avoir affiché de légères variations au cours des trois mois précédents. Cette hausse est attribuable à l'augmentation des intentions de construction dans sept provinces, l'Ontario arrivant en tête.
Après trois reculs mensuels consécutifs, la valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a crû de 5,0 % pour se fixer à 1,5 milliard de dollars. Les hausses observées dans cinq provinces sont à l'origine de cette augmentation, la Colombie-Britannique ayant enregistré la plus forte hausse, suivie de la Nouvelle-Écosse et du Québec.
À l'échelle nationale, les municipalités ont approuvé la construction de 16 895 nouveaux logements, soit 5,8 % de plus qu'en octobre. La hausse provient à la fois des logements unifamiliaux, qui ont augmenté de 6,2 % pour se fixer à 7 199 logements, et des logements multifamiliaux, qui ont crû de 5,5 % pour atteindre 9 696 logements.
Provinces : l'Ontario enregistre la plus forte baisse
En novembre, la valeur des permis de bâtir a diminué dans six provinces, l'Ontario arrivant en tête, suivi de l'Alberta et de Terre-Neuve-et-Labrador.
Les baisses observées en Ontario s'expliquent par une diminution des intentions de construction d'immeubles institutionnels et de bâtiments commerciaux ainsi que de logements multifamiliaux. En Alberta, les immeubles institutionnels et les bâtiments industriels, de même que les logements unifamiliaux, expliquent en grande partie cette baisse. À Terre-Neuve-et-Labrador, la baisse est principalement attribuable à la diminution des intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale.
En revanche, la Colombie-Britannique a affiché l'augmentation la plus prononcée en raison de hausses dans le secteur résidentiel, de même que dans les immeubles institutionnels et commerciaux. La Nouvelle-Écosse a suivi, ayant enregistré des hausses à la fois dans le secteur résidentiel et dans le secteur non résidentiel.
Hausse de la valeur des permis dans un peu plus de la moitié des régions métropolitaines de recensement
La valeur totale des permis a crû dans 18 des 34 régions métropolitaines de recensement.
Vancouver, Ottawa et Québec ont affiché les augmentations les plus prononcées. À Vancouver, les intentions de construction de logements multifamiliaux et d'immeubles institutionnels expliquent en grande partie la hausse. Les augmentations observées à Ottawa proviennent principalement de la hausse des intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale, tandis que la hausse observée à Québec est particulièrement attribuable aux logements multifamiliaux.
En revanche, London et Montréal ont enregistré les baisses les plus marquées. À London, la diminution est le résultat d'une baisse des intentions de construction d'immeubles institutionnels et de bâtiments commerciaux, lesquels avaient observé d'importantes augmentations le mois précédent. À Montréal, le secteur résidentiel et le secteur non résidentiel sont tous les deux à l'origine de la baisse.