Les municipalités ont délivré pour 6,1 milliards de dollars de permis de bâtir en février, en baisse de 11,6 % par rapport au mois précédent. Ce recul a fait suite à une hausse de 8,1 % observée en janvier et s'explique en grande partie par la diminution des intentions de construction de logements multifamiliaux dans l'ensemble des provinces.
Les intentions de construction d'immeubles résidentiels ont diminué de 21,0 % pour se fixer à 3,6 milliards de dollars, après avoir crû de 26,1 % le mois précédent. Il s'agit d'une troisième baisse en quatre mois. Un affaiblissement des intentions de construction résidentielle a été observé dans toutes les provinces, sauf à l'Île-du-Prince-Édouard. L'Alberta, le Québec et la Colombie-Britannique ont connu les plus fortes baisses.
Dans le secteur non résidentiel, la valeur des permis de bâtir a progressé de 6,6 % en février pour atteindre 2,5 milliards de dollars. Cette hausse a fait suite à une baisse de 15,4 % enregistrée le mois précédent. L'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec ont été à l'origine de la majeure partie de la croissance observée au niveau national, tandis que l'Alberta, le Manitoba, Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse ont connu des baisses.
Secteur résidentiel : baisse des intentions de construction de logements multifamiliaux et unifamiliaux
La valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a diminué de 31,5 % en février pour se fixer à 1,5 milliard de dollars, ce qui représente un troisième repli en quatre mois. Des reculs ont été observés dans toutes les provinces, le Québec, la Colombie-Britannique et l'Alberta ayant affiché les plus fortes baisses.
Les intentions de construction de logements unifamiliaux ont baissé de 12,0 % en février pour s'établir à 2,2 milliards de dollars, après avoir augmenté de 14,0 % en janvier. Un recul des intentions de construction a été observé dans six provinces, l'Alberta, l'Ontario et la Colombie-Britannique ayant été à l'origine de la majeure partie de la baisse inscrite au niveau national.
Les municipalités canadiennes ont approuvé la construction de 14 011 nouveaux logements en février, soit un recul de 23,8 % par rapport à janvier. La baisse observée en février a été attribuable à une diminution de 29,3 % du nombre de logements multifamiliaux, qui s'est établi à 8 289 unités, et à un repli de 14,3 % du nombre de logements unifamiliaux, lequel s'est fixé à 5 722 unités.
Secteur non résidentiel : hausse dans les composantes institutionnelle et industrielle
Les municipalités canadiennes ont délivré pour 673 millions de dollars de permis de construction institutionnelle en février, en hausse de 14,9 % par rapport à janvier. Les augmentations enregistrées dans quatre provinces, l'Ontario en tête, ont plus qu'effacé les baisses affichées dans les autres provinces. L'augmentation affichée en Ontario a été principalement attribuable aux immeubles à vocation médicale. L'Alberta a connu la plus forte baisse, en raison de l'affaiblissement des intentions de construction d'immeubles à vocation médicale, d'établissements d'enseignement et d'immeubles gouvernementaux.
Dans la composante industrielle, la valeur des permis a crû de 26,8 % en février pour atteindre 348 millions de dollars, après avoir enregistré une baisse de 44,5 % le mois précédent. Cette augmentation a été le résultat d'une hausse des intentions de construction de bâtiments rattachés au secteur primaire et à l'industrie minière au Québec, et d'usines de fabrication en Alberta et au Québec. Les baisses les plus marquées ont été notées à Terre-Neuve-et-Labrador et en Colombie-Britannique.
Après avoir connu une croissance de 14,5 % en janvier, les municipalités canadiennes ont délivré pour 1,5 milliard de dollars de permis de construction commerciale en février, ce qui représente une baisse de 0,3 % par rapport au mois précédent. Cette diminution a été attribuable à diverses catégories d'immeubles à vocation commerciale, dont les hôtels et les restaurants, et les stations-service. Les baisses affichées dans quatre provinces, l'Ontario et le Manitoba arrivant en tête, ont effacé les hausses observées dans les autres provinces. La Colombie-Britannique a connu la croissance la plus marquée, suivie du Nouveau-Brunswick et de la Saskatchewan.
Provinces : fortes baisses en Alberta, au Québec et en Colombie-Britannique
La valeur des permis a diminué dans sept provinces en février. L'Alberta a connu la plus forte baisse, principalement en raison d'une diminution des intentions de construction d'immeubles résidentiels et institutionnels. Au Québec, la baisse mensuelle a été attribuable aux logements multifamiliaux, tandis que le recul enregistré en Colombie-Britannique s'explique par l'affaiblissement des intentions de construction d'immeubles résidentiels et institutionnels.
L'augmentation la plus prononcée a été inscrite en Ontario, grâce à une hausse des intentions de construction institutionnelle. L'Île-du-Prince-Édouard arrivait loin au deuxième rang, suivie du Nouveau-Brunswick. Les intentions de construction d'immeubles institutionnels et de logements unifamiliaux ont contribué à la croissance observée à l'Île-du-Prince-Édouard, alors que les immeubles à vocation commerciale et les logements unifamiliaux ont été à l'origine de l'augmentation affichée au Nouveau-Brunswick.
Baisse des intentions de construction dans plus de la moitié des régions métropolitaines de recensement
En février, la valeur totale des permis a diminué dans 20 des 34 régions métropolitaines de recensement.
La plus forte baisse a été enregistrée à Toronto, suivie d'Edmonton et de Montréal. À Toronto, la baisse a été principalement attribuable aux immeubles résidentiels et, dans une moindre mesure, aux immeubles à vocation commerciale. L'affaiblissement des intentions dans l'ensemble des composantes explique la baisse observée à Edmonton. À Montréal, les logements multifamiliaux ont été à l'origine de la majeure partie du recul.
Kingston a inscrit l'augmentation la plus prononcée en février, suivie d'Ottawa. La croissance de la valeur des permis délivrés à Kingston a été surtout attribuable à l'augmentation des intentions de construction d'immeubles institutionnels, tandis qu'à Ottawa, elle a été attribuable aux logements multifamiliaux et, dans une moindre mesure, aux immeubles institutionnels.