La valeur des permis dans le secteur non résidentiel a crû de 25,2 % par rapport à juillet pour atteindre 3,2 milliards de dollars, soit le niveau le plus élevé en près de quatre ans. L'augmentation fait suite à deux reculs mensuels consécutifs et elle provient d'une hausse des intentions de construction dans sept provinces, l'Ontario en tête.
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a diminué de 2,3 % par rapport à juillet pour s'établir à 4,2 milliards de dollars. Il s'agit d'un deuxième recul mensuel consécutif. La diminution s'explique principalement par l'affaiblissement des intentions de construction en Colombie-Britannique et en Ontario. Des baisses ont également été observées dans trois autres provinces. L'Alberta et la Saskatchewan ont affiché les plus fortes hausses.
Secteur non résidentiel : augmentations dans les composantes institutionnelle et industrielle
La valeur des permis de construction dans la composante institutionnelle a plus que doublé en août pour s'établir à 1,1 milliard de dollars, ce qui constitue le niveau le plus élevé depuis mars 2011. L'augmentation survient après deux reculs mensuels consécutifs. Les intentions de construction d'immeubles institutionnels ont augmenté dans huit provinces. L'Ontario, qui a affiché la plus forte augmentation, a enregistré une hausse des intentions de construction d'immeubles à vocation médicale, d'établissements d'enseignement et d'établissements de soins infirmiers.
Dans la composante industrielle, la valeur des permis a augmenté pour un troisième mois consécutif, en hausse de 26,2 % pour s'établir à 638 millions de dollars. La progression résulte principalement de la hausse des intentions de construction de bâtiments rattachés aux services publics et d'usines de fabrication en Ontario. Les intentions de construction ont aussi progressé dans cinq autres provinces, dont Terre-Neuve-et-Labrador et la Saskatchewan.
Les municipalités ont délivré pour 1,5 milliard de dollars de permis pour des immeubles à vocation commerciale, en baisse de 8,5 %, et ce, à la suite de deux augmentations mensuelles consécutives. La diminution s'explique par un recul des intentions de construction de divers immeubles à vocation commerciale dans sept provinces, y compris les points de vente au détail, les immeubles à bureaux, les installations de loisirs et les résidences d'étudiants.
La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a fléchi de 2,3 % pour s'établir à 2,4 milliards de dollars, soit une deuxième diminution mensuelle d'affilée. La baisse s'explique par une diminution des intentions de construction dans six provinces, l'Ontario ayant affiché le recul le plus marqué, suivi de la Colombie-Britannique.
Les intentions de construction de logements multifamiliaux ont reculé pour un deuxième mois consécutif, en baisse de 2,3 % pour se fixer à 1,8 milliard de dollars. Parmi les cinq provinces qui ont enregistré une baisse, la Colombie-Britannique et l'Ontario sont arrivés en tête. De fortes hausses en Alberta et en Saskatchewan n'ont pas suffi à contrebalancer ces diminutions.
Les municipalités canadiennes ont délivré des permis pour la construction de 18 655 logements neufs, en baisse de 1,8 % par rapport à juillet. La diminution provient des logements unifamiliaux, qui ont reculé de 2,0 % pour s'établir à 7 111 unités, de même que des logements multifamiliaux, qui ont diminué de 1,8 % pour se fixer à 11 544 unités.
Augmentation dans la plupart des provinces
En août, la valeur des permis de bâtir a augmenté dans six provinces, l'Ontario et l'Alberta ayant affiché les hausses les plus marquées.
L'Ontario a enregistré la plus forte augmentation, en raison de la hausse des intentions de construction de bâtiments institutionnels et industriels. En Alberta, la hausse a été attribuable aux logements multifamiliaux et aux immeubles à vocation institutionnelle et commerciale.
En Saskatchewan, l'augmentation a été attribuable aux bâtiments résidentiels et non résidentiels, tandis qu'au Québec, les immeubles à vocation institutionnelle expliquent la majeure partie de la progression.
La Colombie-Britannique a affiché la plus forte baisse, en raison d'une diminution des intentions de construction d'immeubles résidentiels et commerciaux. En Nouvelle-Écosse, la baisse provient surtout de bâtiments commerciaux et de logements multifamiliaux. Le Manitoba et l'Île-du-Prince-Édouard ont aussi enregistré des baisses.
La plupart des régions métropolitaines de recensement affichent des hausses
En août, la valeur totale des permis a augmenté dans 21 des 34 régions métropolitaines de recensement.
Les augmentations les plus prononcées ont été observées à Hamilton, à Edmonton et à Calgary. À Hamilton, la hausse résulte d'une augmentation des intentions de construction de bâtiments à vocation industrielle et institutionnelle ainsi que de logements multifamiliaux.
À Edmonton, la progression a été surtout attribuable aux immeubles à vocation commerciale et aux logements multifamiliaux. À Calgary, l'augmentation provient d'une hausse des intentions de construction de logements multifamiliaux et, dans une moindre mesure, d'immeubles institutionnels.
Vancouver et Montréal ont enregistré les reculs les plus marqués; elles avaient toutes deux affiché les augmentations les plus prononcées en juillet. À Vancouver, les logements multifamiliaux et les immeubles à vocation commerciale sont à l'origine de la diminution, tandis qu'à Montréal, la baisse découle des logements multifamiliaux.