Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la tendance des mises en chantier d’habitations dans les centres urbains du Québec se chiffrait à 32 628 en août, comparativement à 35 401 en juillet. Cette tendance correspond à la moyenne mobile de six mois du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé (DDA) de mises en chantier d’habitations.
« L’évolution des mises en chantier au cours des huit premiers mois est conforme à nos attentes : outre quelques mois pour lesquels le rythme a bondi à la suite du démarrage de certains grands immeubles (dans le centre-ville de Montréal), la cadence est demeurée relativement stable et comparable à celle observée en 2013. Notons que le rythme actuel est bien en deçà de celui enregistré en 2011 et 2012. Cette baisse de régime observée depuis près de deux ans touche les deux grands segments de marché : pour ce qui est des maisons individuelles, la baisse est attribuable à l’offre croissante de maisons existantes ainsi qu’à la faible croissance de l’emploi. En ce qui a trait aux mises en chantier de logements collectifs, elles ont reculé en réaction au gonflement du stock d'appartements récemment achevés et non encore écoulés » affirme Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour le Québec.
Étant donné la grande variabilité des chiffres estimatifs mensuels, la SCHL tient compte de la tendance, en plus du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé, pour obtenir un portrait plus complet de l’état du marché de l’habitation. Dans certaines situations et sur certains marchés, il pourrait être trompeur de n’analyser que les DDA, car les mises en chantier d’habitations sont alimentées surtout par le segment des logements collectifs, où l’activité peut varier beaucoup d’un mois à l’autre.
Quant au nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé, il se situait à 31 311 en août, en baisse par rapport à celui de 31 810 enregistré en juillet.