Selon les statistiques publiées par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont augmenté à l'échelle nationale en octobre 2015 par rapport au mois dernier.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles ont augmenté de 1,8 % à l'échelle nationale de septembre à octobre.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont peu changé (+0,1 %) par rapport à octobre 2014.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 0,9 % de septembre à octobre.
- Le marché canadien du logement demeure équilibré dans l'ensemble.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 6,7 % d'une année à l'autre en octobre.
- Le prix de vente moyen au Canada a grimpé de 8,3 % d'une année à l'autre en octobre; si on exclut les régions du Grand Vancouver et du Grand Toronto, le prix de vente a augmenté de 2,5 %.
Le nombre de maisons qui ont changé de main par l'entremise des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes a augmenté de 1,8 % en octobre 2015, par rapport à septembre. Par conséquent, les ventes à l'échelle nationale se situaient près du sommet atteint plus tôt cette année, et ont établi le deuxième record mensuel le plus élevé en presque six ans.
On note un partage presque égal entre le nombre de marchés où les ventes ont affiché une hausse mensuelle par rapport au nombre de marchés où les ventes ont diminué. L'augmentation à l'échelle nationale est le résultat de la hausse des ventes mensuelles dans la vallée du Bas-Fraser en Colombie-Britannique et la région du Grand Toronto et des environs, notamment dans la région de York, le centre de Toronto et Hamilton-Burlington.
« Le prolongement des bas taux d'intérêt appuie les ventes résidentielles », affirme la présidente de l'ACI, Pauline Aunger. « Malgré cela, la vigueur des ventes varie selon l'endroit et le segment de prix dans l'ensemble du pays. Étant donné que les transactions immobilières s'effectuent à l'échelle locale, votre courtier ou agent immobilier demeure votre meilleure source de renseignements pour comprendre l'évolution du marché de l'habitation où vous demeurez ou souhaitez demeurer à l'avenir. »
« On note en octobre le prolongement des tendances du marché résidentiel de la revente au cours des derniers mois », fait savoir Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI. « Les maisons unifamiliales continuent de se faire rares tandis que la demande demeure forte dans un certain nombre de marchés de l'habitation actifs et populeux en Colombie-Britannique et en Ontario. Entre-temps, l'énorme surplus d'appartements en copropriété reste le même. L'équilibre entre l'offre et la demande est normalement plus serré pour les maisons unifamiliales que pour les appartements en copropriété, et cela est peu susceptible de changer dans un proche avenir. Pour cette raison, les hausses de prix des maisons unifamiliales devraient continuer de surpasser celles des appartements en copropriété pour un certain temps ».
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont peu changé (+0,1 %) en octobre 2015 par rapport aux ventes enregistrées l'année dernière lorsqu'elles ont atteint le deuxième sommet le plus élevé jamais enregistré durant ce mois.
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté d'une année à l'autre dans tous les marchés locaux, notamment dans la vallée du Bas-Fraser en Colombie-Britannique, dans le Grand Toronto et à Montréal. Les hausses ont été principalement compensées par une baisse dans la région de Calgary, où les ventes ont diminué considérablement par rapport au record de transactions, établi l'année dernière durant le mois d'octobre.
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a augmenté légèrement de 0,9 % en octobre comparativement à septembre, notamment dans la vallée Bas-Fraser, à Victoria et dans le Grand Toronto. Ces hausses ont été compensées par une réduction de la nouvelle offre dans la région de l'Okanagan, à Edmonton et à Ottawa.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situait à 57,9 % en octobre, ce qui indique que l'équilibre entre l'offre et la demande s'est resserré. On parle normalement d'un marché de l'habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu'il s'agit d’un marché favorable à l'acheteur ou au propriétaire-vendeur respectivement.
Le ratio se situait dans cette étendue dans un peu moins que la moitié des marchés locaux en octobre. Quant aux autres marchés, un nombre presque égal a franchi le seuil de 60 % en octobre, dont la majorité se situait en Colombie-Britannique et en Ontario.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 5,5 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin d’octobre 2015, soit une baisse par rapport aux 5,7 mois enregistrés en septembre. Tout comme le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, le nombre de mois d'inventaire en octobre semble indiquer les conditions du marché de l'habitation les plus serrées à l'échelle nationale en presque six ans.
L'IPP MLS® global et composé a augmenté de 6,7 % d'une année à l'autre en octobre, ce qui marque une hausse plus modeste par rapport à la hausse notée en septembre (6,9 %).
La croissance des prix d'une année à l'autre a ralenti en octobre dans la catégorie des maisons unifamiliales à un étage et à deux étages, et a repris de la vigueur dans les catégories des maisons en rangée et des appartements.
On retrouve encore en tête des hausses les plus importantes d'une année à l'autre les maisons unifamiliales à deux étages (+8,67 %), qui sont suivies de près par les maisons unifamiliales à un étage (+6,02 %), les maisons en rangée (+4,88 %) et les appartements (+4,39 %).
La croissance des prix d'une année à l'autre variait dans les marchés du logement locaux dont tient compte l'indice. Le Grand Vancouver (+15,33 %) et le Grand Toronto (+10,33 %) continuent d'afficher des hausses de prix à deux chiffres, d'une année à l'autre. Entre-temps, les hausses de prix dans la vallée du Fraser se sont accélérées pour atteindre 10,51 %.
En comparaison, les prix à Victoria et sur l'île de Vancouver ont accusé des gains entre 5 et 7 % d'une année à l'autre en octobre.
Les prix à Calgary ont accusé un recul d'environ 1 % d'une année à l'autre en octobre, et diminué davantage d'environ 1,5 % à Saskatoon. Les prix ont également baissé d'un peu plus de 4 % à Regina, prolongeant ainsi les baisses de prix d'une année à l'autre, qui ont commencé à cet endroit en 2013.
Les prix sont demeurés stables à Ottawa comparativement aux niveaux enregistrés l'année dernière, et ont augmenté dans le Grand Montréal (+1,42 %) et dans le Grand Moncton (+3,84 %) par rapports à octobre 2014. (Tableau 1)
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu'il est possible d'obtenir à l'aide de moyennes, puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en octobre 2015 s'élevait à 454 976 $. Cela représente une hausse de 8,3 % d'une année à l'autre.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue à subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les marchés de l’habitation les plus vigoureux et les plus chers au Canada. Si l'on ne tient pas compte de ces deux marchés dans les calculs, la moyenne est plus modeste à 339 059 $, et la hausse d'une année à l'autre représente 2,5 %.