Selon les statistiques publiées aujourd'hui par L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles sont en hausse en août 2019.
Faits saillants
- En août, les ventes résidentielles ont connu une progression de 1,4 % à l'échelle nationale, d'un mois à l'autre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont affiché une hausse de 5,0 % d'une année à l'autre.
- Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 1,1 % d'un mois à l'autre.
- L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 0,8 % d'un mois à l'autre et de 0,9 % d'une année à l'autre.
- Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 3,9 % d'une année à l'autre.
En août, les ventes résidentielles effectuées par l'entremise des systèmes MLS® canadiens ont augmenté pour le sixième mois consécutif. Les transactions sont maintenant d'environ 17 % supérieures au plus bas résultat enregistré en six ans (février 2019), mais plus de 10 % inférieures aux plus hauts résultats de 2016 et 2017.
Les ventes ont augmenté dans un peu plus de la moitié de tous les marchés locaux, bien que les changements mensuels aient été généralement modestes dans l'ensemble du pays. Les gains ont été influencés par un mois record à Winnipeg et par des améliorations dans la vallée du Fraser. Moncton a enregistré la plus forte baisse mensuelle des ventes, revenant à des niveaux plus normaux après avoir récemment atteint des sommets records.
Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont enregistré une hausse de 5,0 % par rapport à août 2018. Le nombre de propriétés qui ont changé de mains était en hausse par rapport à l'année dernière sur les plus importants marchés urbains du Canada, notamment ceux du Lower Mainland en Colombie-Britannique, de Calgary, de Winnipeg, du Grand Toronto, d'Ottawa et de Montréal.
« La simulation de crise pour les prêts hypothécaires s'est légèrement atténuée et cela a aidé certains acheteurs potentiels », a déclaré Jason Stephen, président de l'ACI, « mais la mesure dans laquelle ils s'y adaptent continue de varier selon la collectivité et le segment des prix. L'immobilier est tout à fait local. Un courtier ou agent immobilier membre de l'ACI est très au courant de ce fait, et demeure votre meilleure source d'information et votre meilleur guide au moment de négocier l'achat ou la vente d'une propriété », précise-t-il.
« La baisse marginale récente du taux d'intérêt de référence sur cinq ans, qui est utilisé pour évaluer l'admissibilité des acheteurs à des prêts hypothécaires, ainsi que la baisse des prix des propriétés dans certains marchés, signifie que certains acheteurs précédemment exclus sont revenus sur le marché », a déclaré Gregory Klump, économiste en chef de l'ACI. « Malgré cela, la simulation de crise pour les prêts hypothécaires continuera de limiter l'accès des acheteurs à un financement hypothécaire. Et la mesure dans laquelle elle pèse encore sur les ventes résidentielles continue de varier d'une région à l'autre. »
Le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 1,1 % en août. Les ventes et les nouvelles inscriptions ayant toutes deux grimpé de façon similaire, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est passé à 60,1 %, soit sensiblement le même que celui de juillet, qui s'établissait à 60 %. La mesure a dépassé sa moyenne à long terme (de 53,6 %) au cours des derniers mois, ce qui indique un équilibre plus serré entre l'offre et la demande et un risque croissant de hausses de prix.
La meilleure façon d'évaluer si les conditions locales favorisent les acheteurs ou les propriétaires-vendeurs est de déterminer dans quelle mesure et pendant combien de temps l'équilibre du marché est supérieur ou inférieur à sa moyenne à long terme. Le résultat qui se situe à l'intérieur d'un écart type de la moyenne à long terme indique généralement un équilibre des conditions du marché.
Si l'on effectue une comparaison entre le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et la moyenne à long terme, environ 75 % de l'ensemble des marchés locaux étaient en équilibre en août 2019. En ce qui concerne les autres marchés, le ratio était supérieur à la moyenne à long terme dans tous les marchés, sauf pour certains dans la région des Prairies.
Par ailleurs, le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande. Il représente le temps qu'il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l'inventaire courant au taux de vente actuel.
On comptait 4,6 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin d'août 2019, soit le niveau le plus bas depuis décembre 2017. Cette mesure de l'équilibre du marché accuse un recul de plus en plus important en-dessous du seuil, soit de 5,3 mois.
Cela dit, les mesures nationales de l'équilibre du marché continuent de masquer d'importantes variations régionales. Le nombre de mois d'inventaire dépasse largement la moyenne à long terme dans les provinces des Prairies, ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador, ce qui donne amplement de choix aux acheteurs dans ces régions. En revanche, la mesure demeure bien en deçà des moyennes à long terme pour les provinces de l'Ontario, du Québec et des Maritimes, ce qui accroît la concurrence des inscriptions auprès des acheteurs et constitue un terrain fertile pour la hausse des prix. Entre-temps, la mesure est bien centrée sur un territoire de marché équilibré dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique; il est donc probable que les prix s'y stabiliseront.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 0,8 % d'un mois à l'autre en août 2019. Il s'agit de la hausse la plus importante en deux ans.
Les données de l'IPP MLS® désaisonnalisées en août étaient à la hausse par rapport au mois précédent dans 14 des 18 marchés suivis par l'indice. Il s'agit de la plus importante dispersion des hausses mensuelles de prix depuis mars dernier.
Au cours des derniers mois, les prix des propriétés se sont généralement stabilisés en Colombie-Britannique et dans les Prairies, une mesure qui, jusqu'à tout récemment, était en baisse. Pendant ce temps, les prix ont commencé à rebondir sur les marchés de la région du Grand Golden Horseshoe, dans un contexte où les gains de prix continus sur les marchés du logement sont réalisés à l'est de celui-ci.
Une comparaison des prix des propriétés à ceux de l'année dernière montre que ceux-ci varient largement d'une province à l'autre; nous constatons principalement une baisse des prix dans l'ouest et une hausse des prix dans le centre et dans l'est du Canada.
En août 2019, l'IPP MLS® global et composé réel (non désaisonnalisé) a connu une hausse d'une année à l'autre de 0,9 %. Il s'agit du deuxième mois consécutif au cours duquel les prix ont dépassé les niveaux de l'année précédente et de la plus forte hausse d'une année à l'autre depuis la fin de l'année dernière.
Les prix des maisons dans le Grand Vancouver et la vallée du Fraser demeurent les plus bas que ceux de l'année précédente (-8,3 % et -5,5 %, respectivement), tandis que l'île de Vancouver et la vallée de l'Okanagan ont enregistré des hausses d'une année à l'autre (+3,7 % et +1,5 % respectivement).
Les marchés des Prairies ont affiché des baisses de prix modestes, tandis que la croissance des prix d'une année à l'autre s'est accélérée de nouveau avant l'inflation globale des prix à la consommation dans la majeure partie du Grand Golden Horseshoe. Pendant ce temps, la croissance des prix s'est poursuivie sans interruption au cours des dernières années à Ottawa, Montréal et Moncton.
Toutes les catégories de propriétés de référence suivies par l'Indice ont affiché une hausse d'une année à l'autre en août 2019. Les prix des maisons unifamiliales à deux étages ont augmenté de façon générale, de 1,2 % d'une année à l'autre. Les prix des maisons unifamiliales à un étage ont augmenté de 0,7 % d'une année à l'autre, tandis que les prix des maisons en rangées et des appartements en copropriété ont augmenté de 0,3 % et de 0,5 % respectivement.
L'IPP MLS® est le meilleur moyen d'évaluer les tendances des prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en août 2019 se situait à environ 493 500 $, ce qui représente une hausse de presque 4 % comparativement au même mois l'année dernière.
Le prix moyen national est fortement marqué par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de près de 100 000 $ pour s'établir à juste un peu moins de 393 000 $ et fait passer la hausse d'une année à l'autre à 2,7 %.