Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont baissé quelque peu d'un mois à l'autre à l'échelle nationale en juin 2015.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles réalisées à l'échelle nationale ont baissé de 0,8 % de mai à juin.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 11 % supérieures aux niveaux enregistrés en juin 2014.
- Le nombre de maisons nouvellement inscrites a baissé légèrement (0,2 %) de mai à juin.
- Le marché canadien du logement demeure équilibré dans l'ensemble.
- L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 5,43 % d'une année à l'autre en juin.
- Le prix de vente moyen au Canada a grimpé de 9,6 % d'une année à l'autre en juin; si on exclut les régions du Grand Vancouver et du Grand Toronto, les prix de vente ont augmenté de 3,1 %.
Le nombre de ventes résidentielles traitées par le biais des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes a baissé de 0,8 % en juin 2015 par rapport au mois précédent. Les taux de vente en mai et juin ont marqué les plus importants résultats en plus de cinq ans.
Les ventes en juin ont augmenté par rapport au mois précédent dans environ la moitié des marchés locaux, notamment à Hamilton-Burlington et dans la région de Durham du Grand Toronto. La hausse mensuelle des ventes à cet endroit a été compensée par des baisses mensuelles des ventes à Ottawa et Montréal.
« Les taux d'intérêt bas ont incontestablement contribué à faire augmenter la confiance du consommateur et les ventes résidentielles cet été », affirme Pauline, Aunger, la présidente de l'ACI. « Cependant, les taux d'intérêt bas favorisent plus les ventes dans certaines régions que d'autres. Toutes les transactions immobilières s'effectuent à l'échelle locale, si bien que les tendances du marché immobilier seront touchées par une combinaison de facteurs locaux et nationaux. Votre courtier ou agent immobilier demeure votre meilleure source de renseignements sur les ventes et les inscriptions où vous demeurez ou aimeriez demeurer à l'avenir. »
« Les taux d'intérêt bas contribuent à établir de nouveaux records de ventes dans la région du Grand Toronto et des environs, ce qui fait monter les ventes à l'échelle nationale », fait savoir Gregory Klump, l'économiste en chef à l'ACI. « Ces records seraient encore plus élevés si ce n'était de la pénurie continue d'inscriptions de maisons unifamiliales dans la région. La forte demande, combinée à la pénurie d'inscriptions, continue de faire grimper les prix des maisons unifamiliales. »
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) en juin 2015 ont établi un record mensuel, s'élevant à 11 % au-dessus des niveaux rapportés au cours du même mois l'année dernière, et à 14 % au-dessus de la moyenne notée au cours des dix dernières années durant ce mois.
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté d'une année à l'autre dans environ les deux tiers des marchés locaux, notamment dans la vallée du Bas-Fraser en Colombie-Britannique, dans le Grand Toronto, à Hamilton-Burlington et Montréal.
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a peu changé (-0,2 %) en juin par rapport à mai, ce qui marque le troisième mois consécutif à rester au même point. Le nombre de marchés de l'habitation locaux se trouvait presque à égalité entre ceux qui ont affiché des hausses de nouvelles inscriptions et ceux qui ont enregistré des baisses.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à l'échelle nationale s'élevait à 57,2 % en juin. Même s'il a très peu changé par rapport au mois précédent, le ratio a augmenté comparativement au bas 50,4 % noté en janvier lorsqu'il a atteint son point le plus équilibré depuis mars 2013. Le ratio a monté progressivement en même temps que les ventes au cours de la première moitié de l'année tandis que la nouvelle offre est demeurée stable.
On parle normalement d'un marché de l'habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette étendue indiquent qu'il s'agit d'un marché favorable au propriétaire-vendeur et à l'acheteur respectivement.
Le ratio se situait dans cette fourchette dans environ la moitié des marchés de l'habitation locaux en juin. Près d'un tiers des marchés locaux a surpassé le seuil de 60 % en juin, composé principalement de marchés en Colombie-Britannique et de ceux de la région du Grand Toronto et des environs.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 5,6 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de juin 2015, soit inchangé par rapport au mois précédent lorsqu'il a atteint son point le plus bas en trois ans. L'équilibre entre l'offre et la demande au pays s'est resserré depuis le début de l'année lorsqu'il était à son niveau le plus équilibré en près de deux ans.
L'IPP MLS® global et composé a augmenté de 5,43 % d'une année à l'autre en juin, soit une légère accélération par rapport à 5,17 % recensé d'une année à l'autre en mai. Les gains se sont généralement maintenus entre 5 et 5,5 % depuis le début de 2014.
La croissance annuelle des prix a repris en juin pour les maisons unifamiliales, a ralenti pour les appartements et a peu changé pour les maisons en rangée.
On retrouve encore en tête des hausses les plus importantes d'une année à l'autre les maisons unifamiliales à deux étages (+7,65 %), qui sont suivies de hausses comparativement plus modestes par les maisons unifamiliales à un étage (+4,43 %), les maisons en rangée (+4 %) et les appartements (+2,64 %).
La croissance des prix d'une année à l'autre variait dans les marchés du logement locaux dont tient compte l'indice. Le Grand Vancouver (+10,26 %) et le Grand Toronto (+8,94 %) continuent d'afficher les hausses les plus importantes des prix d'une année à l'autre. En comparaison, les prix dans la vallée du Fraser, à Victoria et sur l'île de Vancouver ont tous enregistré des gains d'une année à l'autre d'environ 4 % en juin.
Les hausses des prix à Calgary continuent de ralentir, si bien que l'on note une augmentation d'une année à l'autre d'à peine 0,48 % en juin. Cela représente la plus petite hausse en près de quatre ans et marque une année complète de ralentissements mensuels de la croissance des prix d'une année à l'autre.
Ailleurs, les prix se sont maintenus d'une année à l'autre à Saskatoon et à Ottawa, et ont augmenté légèrement dans le Grand Montréal. En comparaison, les prix ont baissé d'environ 3,5 % à Regina et de 2 % dans le Grand Moncton.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu'il est possible d'obtenir à l'aide de moyennes, puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en juin 2015 s'élevait à 453 560 $. Cela représente une hausse de 9,6 % d'une année à l'autre.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue à subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les marchés de l'habitation les plus vigoureux et les plus chers au Canada. Si l'on ne tient pas compte de ces deux marchés dans les calculs, la moyenne est plus modeste à 346 904 $, et la hausse d'une année à l'autre baisse à 3,1 %.