Selon les statistiques publiées aujourd’hui par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont grimpé à un sommet inégalé en avril 2016 à l’échelle nationale.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles réalisées à l’échelle nationale ont augmenté de 3,1 % de mars à avril.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté de 10,3 % par rapport aux résultats enregistrés en avril 2015.
- Le nombre de maisons nouvellement inscrites a peu changé (-0,2 %) de mars à avril.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 10,3 % d’une année à l’autre en avril.
- Le prix moyen des maisons a haussé de 13,1 % au pays en avril, d’une année à l’autre; si on exclut le Grand Toronto et le Grand Vancouver, le prix moyen a augmenté de 8,7 % d’une année à l’autre.
En avril 2016, le nombre de maisons qui ont changé de main par l’entremise des systèmes MLS® canadiens a augmenté de 3,1 % d’un mois à l’autre, et établi un nouveau record mensuel.
Les ventes étaient en hausse en avril par rapport au mois précédent dans environ 70 % des marchés locaux, la région de la capitale et Edmonton étant en tête de liste. Après avoir enregistré de légères baisses le mois précédent, le marché s’est stabilisé dans la région du Grand Toronto et a reculé un peu dans la région du Grand Vancouver.
« Les ventes résidentielles réalisées à l’échelle nationale ont établi de nouveaux records mensuels au cours des deux derniers mois, même si l’activité dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto semble avoir plafonné », affirme le président de l’ACI, Cliff Iverson. « Alors que presque trois quarts des marchés locaux ont affiché des hausses en avril, à plusieurs autres endroits, les ventes ont augmenté au moment où nous approchons de la période la plus occupée de l’année pour les acheteurs de maisons. Comme toujours, le courtier ou agent immobilier de votre localité demeure votre meilleure source de renseignements pour comprendre l’évolution du marché de l’habitation où vous demeurez ou souhaitez demeurer à l’avenir. »
« La pénurie d’inscriptions et les conditions serrées du marché de l’habitation se renforcent mutuellement dans la région du Grand Toronto », affirme Gregory Klump, l’économiste en chef de l’ACI. « La région du Grand Vancouver semble également s’engager dans cette direction. Bien que l’augmentation significative du prix des maisons puisse inciter les propriétaires à inscrire leur maison à vendre dans ces marchés, le problème auquel plusieurs d’entre eux font face est que la décision de déménager signifie qu’ils devront acheter, alors que la concurrence est féroce en raison de la pénurie d’inscriptions. Par conséquent, plusieurs propriétaires décident de demeurer dans leur maison et de continuer à accumuler des gains en capital. Le résultat : une pénurie continue d’inscriptions, alors que ces marchés de l’habitation manquent déjà d’offres. »
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté de 10,3 % d’une année à l’autre et fracassé tous les records précédents pour le mois d’avril. De plus, les transactions ont atteint le deuxième niveau le plus élevé en un mois, et elles se situent à 16,5 % au-dessus de la moyenne notée en avril au cours des dix dernières années.
L’activité était en hausse dans environ 70 % des marchés locaux, par rapport à l’année précédente; notons que plusieurs marchés de la Colombie-Britannique et la région du Grand Toronto étaient en tête de liste.
Les maisons nouvellement inscrites ont baissé légèrement (-0,2 %) en avril 2016, comparativement à mars. Les marchés où le nombre de nouvelles inscriptions s’est accru ou a baissé étaient presque égaux. Les nouvelles inscriptions ont augmenté davantage à Edmonton et à l’île de Vancouver; par contre, elles ont baissé dans le Grand Toronto, à London & St. Thomas, ainsi qu’à Terre-Neuve-et-Labrador.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a augmenté à 64,5 % au pays en avril 2016, soit le ratio le plus serré depuis octobre 2009. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable à l’acheteur ou au propriétaire-vendeur respectivement.
Le ratio se situait au-dessus de 60 % dans environ la moitié des marchés locaux en avril, dont la plupart se trouvaient en Colombie-Britannique, ou dans les marchés urbains situés dans les environs de Toronto et du sud-ouest de l’Ontario.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu’il faudrait compter pour vendre tout l’inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 4,7 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’avril 2016, soit le niveau le plus bas en plus de six ans, ce qui reflète les marchés de l’habitation de plus en plus serrés en Colombie-Britannique et en Ontario. À l’heure actuelle, le nombre de mois d’inventaire se situe à deux mois ou moins dans un nombre grandissant de marchés locaux en Colombie-Britannique, dans le Grand Toronto et les environs, et dans le sud-ouest de l’Ontario.
L’IPP MLS® global et composé a augmenté de 10,3 % d’une année à l’autre en avril 2016, soit le gain le plus important depuis mai 2010.
Pour le troisième mois d’affilée, la croissance des prix d’une année à l’autre s’est accélérée dans toutes les catégories de propriétés de référence suivies par l’indice.
Poursuivant la tendance observée au cours des derniers mois, on retrouve en tête des hausses de prix d’une année à l’autre les maisons unifamiliales à deux étages (+12,3 %), suivies de près par les maisons en rangée (+9,8 %), les maisons unifamiliales à un étage (+9,4 %) et les appartements (+7,9 %).
Bien que neuf des onze marchés suivis par l’IPP MLS® aient accusé des gains en avril d’une année à l’autre, la croissance des prix dans les marchés de l’habitation continuent de marquer d’importants écarts.
On note les hausses les plus importantes dans le Grand Vancouver (+25,3 %) et la vallée du Bas-Fraser (+25,6 %), suivies du Grand Toronto (+12,6 %), de Victoria (+12 %) et de l’île de Vancouver (+8,2 %). Par contre, le prix des maisons a chuté de 3,5 % et 2,4 % à Calgary et Saskatoon respectivement, ces chutes étant plus modestes que celles enregistrées dans ces marchés en mars.
La croissance des prix d’une année à l’autre est demeurée en territoire positif à Regina (+1,9 %), et a monté légèrement d’une année à l’autre à Ottawa (+1,1 %) et dans le Grand Montréal (+1,3 %). On a noté une neuvième hausse consécutive d’une année à l’autre dans le prix des maisons du Grand Moncton, qui a grimpé de 6,6 % par rapport à l’année dernière.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu’il est possible d’obtenir à l’aide de moyennes, puisqu’il n’est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en avril 2016 s’élevait à 508 097 $. Cela représente une hausse de 13,1 % d’une année à l’autre.
Le prix moyen à l’échelle nationale continue à subir l’influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les marchés de l’habitation les plus serrés, actifs et chers au Canada. Si l’on ne tient pas compte de ces deux marchés dans les calculs, la moyenne est plus modeste à 369 222 $, et la hausse d’une année à l’autre baisse à 8,7 %.
Malgré cela, la hausse reflète un tir à la corde entre les fortes hausses du prix moyen dans les marchés de l’habitation des environs du Grand Toronto et dans la vallée du Bas-Fraser de la Colombie-Britannique, et les prix stables ou à la baisse ailleurs au Canada. Le prix moyen des ventes canadiennes, après déduction des ventes en Colombie-Britannique et en Ontario, a baissé de 1,7 % d’une année à l’autre en avril 2016, pour atteindre 301 951 $.