Montréal, le 9 septembre 2014--- L'Association des propriétaires du Québec (APQ) s'étonne toujours du ton donné aux revendications transmises par les associations de locataires.
La législation québécoise en matière de logement est certainement l'une des plus sévères et restrictives au monde pour les propriétaires d'immeubles. « Les coûts afin de maintenir nos immeubles en bon état ont augmenté; cela a comme effet de rendre plus que nécessaires des augmentations de loyer raisonnables, ce qu'il est actuellement impossible d'accomplir avec la méthode de fixation des loyers désuète qui est en vigueur! » de s'exclamer Martin Messier, président de l'APQ.
Les logements québécois demeurent les plus bas au Canada. En effet, avec un loyer moyen au Québec de 699$ selon les données de la SCHL, contre des loyers moyens de 1059$ en Ontario, 1087$ en Colombie-Britannique et 1158$ en Alberta, il s'agit d'un loyer moitié moins cher au Québec!
Ce niveau de protection anormalement élevé accordé aux locataires a pour effet de décourager certains propriétaires et investisseurs, et ultimement de nuire aux locataires eux-mêmes. « Après le prix des loyers, les locataires se plaindront de l'état de décrépitude de leur logement si le propriétaire n'a plus les fonds pour l'entretenir», ajoute monsieur Messier. L'APQ est d'avis que c'est le parc immobilier québécois qui est en danger si on ne donne pas aux propriétaires la capacité d'entretenir leur immeuble.
« Il ne faut pas confondre la capacité de payer avec les augmentations de loyer, ce sont deux dossiers distincts », selon monsieur Messier. La capacité de payer des locataires préoccupe l'APQ, mais ne change rien aux coûts des taxes, des assurances, des matériaux et des coûts de rénovation que doivent assumer les propriétaires. Dans plusieurs villes, les comptes de taxes sont à la hausse et les propriétaires doivent l'inclure dans le loyer, tout en rénovant le parc locatif sans avoir la possibilité de mettre les logements au prix du marché! « Ce n'est pas le prix de loyers qu'il faut diminuer ou maintenir sous l'inflation normale, c'est l'aide à la personne qu'il faut ajuster! Les revendications des locataires relatives à l'argent doivent viser le montant qu'ils reçoivent de l'état et non le prix du logement, autrement il faudrait restreindre le prix du mazout, de l'électricité, des aliments, des vêtements en fonction de la capacité de payer des prestataires de la sécurité du revenu. » établit le président de l'APQ.
«Nous ne sommes pas contre le fait d'investir dans la qualité de vie des citoyens ou d'aider les clientèles à moindre revenu, là où nous sommes en désaccord, c'est concernant la façon de le faire. Les propriétaires privés seraient heureux de desservir cette clientèle si l'aide du gouvernement ou de la ville se faisait à la personne plutôt que de construire des nouveaux logements sociaux à grands coûts au détriment du bâtiment privé: il nous faut aider les locataires qui sont dans le besoin en utilisant une aide financière à la personne plutôt que de subventionner la pierre. Les propriétaires d’immeubles à revenus locatifs ont des logements de libre. L’aide à la personne favorise la mixité sociale et contribuerait à notre économie plutôt que de lui nuire, c’est une solution gagnant-gagnant. » précise Martin Messier.
Fondée en 1984, l’Association de propriétaires du Québec (APQ) est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements locatifs tout en étant présente dans toutes les régions du Québec.
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