Les propriétaires d’immeubles locatifs sont sous pression.
On leur demande plusieurs choses.
On leur demande une qualité irréprochable.
On leur demande de ne pas augmenter le loyer.
On leur demande s'ils augmentent le loyer de se baser sur une méthode qui est désuète et ne permet pas de récupérer les dépenses dans une durée normale.
On leur demande de faire des travaux mais sans leur donner le rendement requis ne serait-ce que pour payer les intérêts d'un emprunt pour faire ses travaux.
De façon générale, les attentes envers les propriétaires d'immeubles locatifs sont très importantes. Cependant, dans plusieurs cas, les propriétaires n'ont pas les outils législatifs ou financiers pour leur permettre de faire le bonheur de tous et de chacun.
Le gros bon sens voudrait qu'un propriétaire qui fait des travaux puissent récupérer sa mise de fonds et permettrait une rentabilité en tenant compte des taux d'intérêt qu'il doit payer. Ce n'est pas le cas actuellement. Les taux d'amortissement dépassent trop souvent la durée de vie des travaux qui seront réalisés et ne tiennent pas compte du taux d'intérêt.
Quand on explique à un propriétaire de logements locatifs la méthode de fixation du loyer actuelle, il nous regarde bien souvent d'un œil à la fois étonné et découragé, voir consterné.
De plus on leur demande de maintenir le logement dans une qualité pratiquement irréprochable alors qu'on leur interdit de demander un dépôt de garantie au locataire.
Comment s'étonner dans de telles conditions que les propriétaires soient souvent découragés et préfèrent choisir d'autres véhicules d’investissement que l'immobilier locatif résidentiel au Québec.
Il est grand temps que nous élus prennent conscience de la réalité efface les ajustements qui sont requis de toute évidence.
Il faut cesser de croire que les propriétaires font de la magie. Il faut également cesser de penser que la capacité de payer doit être un facteur décisionnel alors que de nouveaux logements sont requis et qu'il faut que les immeubles déjà existants soient bien entretenus.
Nous craignons, qu’à moins que ce constat ne soit fait rapidement, que la situation ne se dégrade.
Nous sommes conscients que plusieurs locataires ont la difficulté à assumer l'ensemble des obligations financières dans un contexte inflationniste. Il faut réaliser que comme société nous avons fait le choix heureux de soutenir nos plus démunis. Il faut cependant être conséquent dans ce choix est réalisé que de limiter la croissance du prix du loyer n'est pas la solution.
Réviser l'aide qui est fournie aux plus démunis tant pour se loger, pour se vêtir et se nourrir est la bonne solution.
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