Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont baissé à l'échelle nationale en octobre 2013.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles ont baissé de 3,2 % à l'échelle nationale entre septembre et octobre.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 8,3 % supérieures aux résultats atteints en octobre 2012.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a diminué de 0,8 % de septembre à octobre.
- Le marché de l'habitation canadien demeure en position d'équilibre.
- Le prix de vente moyen au Canada a monté de 8,5 % d'une année à l'autre en octobre.
- L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 3,5 % d'une année à l'autre en octobre.
Le nombre de ventes de maisons conclues par le biais des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes et d'autres systèmes d'inscription coopératifs a baissé de 3,2 % d'un mois à l'autre en octobre 2013. Le recul a ramené les ventes au point où elles se trouvaient en juin et juillet dernier.
« La baisse des ventes en octobre est un premier indice confirmant que les ventes à la fin de l'été et au début de l'automne étaient soutenues par les acheteurs détenant une hypothèque préapprouvée à des taux d'intérêt inférieurs aux taux actuels qui ont fait leur entrée sur le marché avant que leur préapprobation vienne à échéance », fait savoir Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI. « Maintenant que les taux d'intérêt semblent faire du surplace, les ventes à court terme risquent d'être freinées par les acheteurs qui sont moins pressés d'acheter. Bien qu'il n'y ait aucun doute que le ministre des Finances continue de surveiller attentivement les marchés canadiens de l'habitation pour détecter des signes de surchauffe tandis que les taux d'intérêt demeurent bas, les résultats des ventes en octobre viendront peut-être le rassurer que le resserrement des règles hypothécaires et les lignes directrices sur l'octroi des prêts hypothécaires fonctionnent comme prévu. »
Les ventes ont diminué dans un peu plus de la moitié des marchés locaux, dont le Grand Vancouver, la vallée du Fraser, le Grand Toronto, Hamilton-Burlington et Montréal. La baisse mensuelle des ventes dans ces marchés a compensé la hausse des ventes dans quelques centres urbains majeurs moins actifs.
Le chiffre des ventes désaisonnalisées en octobre se situait à 0,9 %, soit légèrement au-dessus de la moyenne mensuelle au cours des dix dernières années.
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont affiché un gain d'une année à l'autre de 8,3 % en octobre. Les ventes ont monté d'une année à l'autre dans un peu plus de 50 % des marchés locaux; une fois encore, les marchés du Grand Vancouver, de Calgary, d'Edmonton et du Grand Toronto ont mené la charge, et accusé des gains.
Au total, les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) s'élevait à 402 299 maisons qui ont changé de main au Canada jusqu'à présent, cette année. Ces données se situent 0,2 % en dessous des résultats enregistrés au cours des dix premiers mois de 2012.
Malgré la volatilité considérable des ventes mensuelles au cours des dernières années, les ventes annuelles sont demeurées remarquablement stables. Tandis qu'il ne reste que deux mois à faible volume cette année, les ventes cumulatives annuelles jusqu'en octobre correspondent largement à l'activité au cours de la même période de chacune des cinq dernières années, et sont loin du sommet atteint en 2007.
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a baissé de 0,8 % d'un mois à l'autre en octobre, tandis que l'on note un partage presque égal entre le nombre de marchés où l'offre a baissé et le nombre de marchés où l'offre est restée stable ou a augmenté.
Étant donné que la baisse mensuelle des ventes a dépassé la réduction de nouvelles inscriptions, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est passé à 54,6 % en octobre par rapport à 55,9 % en septembre. Cela demeure tout à fait en territoire équilibré, comme c'est le cas depuis le début de 2010.
Selon le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, qui se situe entre 40 et 60 %, environ les deux tiers des marchés locaux étaient équilibrés en octobre.
« On assiste encore à un équilibre sain entre les acheteurs et les propriétaires-vendeurs dans la majorité des marchés locaux au pays, de même qu'à une croissance modeste des prix », affirme la présidente de l'ACI, Laura Leyser. « Malgré cela, la concurrence parmi les acheteurs a augmenté dans certains marchés des Prairies et dans une partie du sud-ouest de l'Ontario, tandis que dans une partie du Québec et certaines régions des Maritimes, la concurrence s'est accrue parmi les propriétaires-vendeurs. Puisque les transactions immobilières s'effectuent à l'échelle locale, votre courtier ou agent immobilier est votre meilleure ressource pour comprendre l'évolution du marché de l'habitation où vous demeurez ou souhaiter demeurer. »
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
Le nombre de mois d'inventaire s'élevait à 6,0 à l'échelle nationale à la fin d'octobre, soit un gain par rapport à 5,9 mois enregistrés le mois précédent, ce qui représente la première hausse depuis février.
Toutefois, tout comme le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, le nombre actuel de mois d'inventaire indique que le marché canadien de l'habitation demeure bien équilibré.
Au pays, le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues en octobre 2013 s'élevait à 391 820 $, soit une hausse de 8,5 % par rapport aux résultats obtenus au cours du même mois l'année dernière. L'importance des hausses du prix moyen d'une année à l'autre continue de refléter le recul des ventes auquel nous avons assisté l'année dernière dans certains des plus grands et coûteux marchés au Canada, qui a entraîné une chute du prix moyen au pays durant cette période.
Si l'on exclut le Grand Toronto, le Grand Vancouver et Calgary des calculs du prix moyen au pays, la hausse d'une année à l'autre recule à 4,9 %. L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Les indices composés et globaux de l'IPP MLS® ont augmenté de 3,52 % par rapport à octobre 2012. La croissance annuelle des prix a repris dans toutes les catégories de maisons qui font l'objet du suivi par l'indice, où l'on retrouve en tête les maisons unifamiliales à un étage (+4,19 %), suivies des maisons unifamiliales à deux étages (+3,88 %), des maisons en rangée (+3,28 %) et des appartements en copropriété (+2,05 %).
La croissance des prix d'une année à l'autre de l'IPP MLS® variait dans les marchés pris en compte par l'indice, notamment à Calgary (+8,17 %) et dans le Grand Toronto (+4,54 %). Même si les prix demeurent inférieurs par rapport à l'année dernière dans le Grand Vancouver, à Victoria, sur l'île de Vancouver et à Regina, on remarque en octobre le plus petit recul d'une année à l'autre en 2013.