Selon les dernières prévisions effectuées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la croissance de l’économie et de l’emploi a été plutôt lente au Québec récemment, ce qui entraînera une baisse de la demande sur les marchés de l’existant et du neuf cette année. En raison d’une perte de vigueur du marché de la revente et du niveau relativement élevé des stocks de logements neufs, les mises en chantier d’habitations diminueront considérablement en 2013.
«Ceci étant dit, les tendances démographiques soutiendront la demande de logements jusqu’en 2014. À ce moment-là, les marchés de l’existant et du neuf seront tous deux dynamisés par un raffermissement de l’économie et un resserrement du marché de la revente. ,» selon Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour le Québec.
En 2013, les mises en chantier de maisons individuelles diminueront encore, pour se chiffrer à 13 700, sous l’effet d’une progression modérée de l’emploi, de la détente persistante du marché de la revente – qui devrait attirer une plus grosse part de la demande de logements – et de la tendance qui favorise les logements collectifs. En 2014, un resserrement du marché de la revente contribuera à soutenir le marché du neuf; il faut donc s’attendre à ce que les constructeurs coulent les fondations de 14 100 maisons individuelles.
Si la demande se déplace vers le segment des logements collectifs, c’est parce que ceux-ci sont plus abordables que les maisons individuelles, parce que les besoins changent à mesure que la population vieillit et parce que la densification résidentielle est souvent privilégiée. En raison de la popularité des appartements en copropriété, l’offre de logements collectifs a considérablement augmenté. Après avoir connu trois années de forte activité, de 2010 à 2012, le marché des logements collectifs s’est beaucoup détendu. Le nombre de logements collectifs commencés diminuera donc de façon importante cette année : il sera inférieur à 25 000. En 2014, il remontera et devrait atteindre 25 700.
Après avoir été stables en 2012, les ventes Centris® se sont mises à baisser récemment, en raison de la conjoncture économique décrite précédemment. Même s’il faut s'attendre à un certain redressement pendant la deuxième moitié de l’année, les reventes diminueront cette année et devraient être au nombre de 73 000. L’an prochain, lorsque les conditions seront plus propices à l’achat d’une habitation, elles recommenceront à croître. Il est prévu que 75 700 transactions Centris® seront conclues en 2014.
Moins de pressions se sont exercées sur les prix au cours des derniers trimestres, étant donné que la demande de logements existants s’est contractée et que l’offre a pris de l’expansion. Il devrait en être de même tout au long de 2014. Comme le marché est plus équilibré, la progression des prix continuera de faiblir sur le marché de la revente en 2013. Le prix Centris® moyen s’établira à 269 100 $ cette année et à 272 000 $ l’an prochain.