Les perspectives du marché de l’habitation sont plus optimistes à l’aube de 2010. On peut s’attendre à ce que la reprise économique à l’échelle mondiale ait, à long terme, des retombées positives sur l’économie et sur le secteur du logement au Canada. De ce fait, la construction résidentielle reprendra graduellement, à mesure que les moteurs du marché retrouveront leur effet stimulant et que la demande d’habitations reflètera mieux les facteurs démographiques fondamentaux.
Au Québec
Au cours des cinq prochaines années, la construction résidentielle au Québec se repliera graduellement jusqu’à se fixer à des niveaux compatibles avec le rythme projeté de formation des ménages.
Plusieurs facteurs entrent en jeu à cet égard.
Premièrement, le marché de l’emploi du Québec affichera une croissance modeste, notamment en raison du vieillissement de la population.
Par ailleurs, le marché de la revente, jusque-là favorable aux vendeurs, se rapprochera de son point d’équilibre, atténuant ainsi la demande d’habitations neuves.
Enfin, le recul du taux d’expansion de la population des aînés ayant 75 ans ou plus attendu au cours des prochaines années rendra la construction de résidences pour personnes âgées moins pressante.
Le nombre de mises en chantier descendra donc au Québec entre 2009 (43 300) et 2013 (38 000).
Malgré ce fléchissement de l’activité, la construction résidentielle restera relativement vive en comparaison de ces dernières années. La situation n’évoluera pas de la même manière
dans tous les segments du marché : la demande de maisons individuelles neuves s’alignera vraisemblablement sur l’évolution de la conjoncture économique, tandis que du côté des logements collectifs, ce sont les facteurs démographiques évoqués plus haut qui exerceront une influence dominante.