Après deux hausses mensuelles consécutives, les permis dans le secteur non résidentiel ont régressé de 16,1 % pour s'établir à 2,3 milliards de dollars en novembre. Le recul provenait principalement d'une baisse des intentions de construction dans les composantes commerciale et institutionnelle.
La valeur des permis de construction résidentielle a fléchi de 7,2 % pour s'établir à 3,2 milliards de dollars. Il s'agit aussi d'une deuxième diminution mensuelle d'affilée. La majeure partie de la baisse est attribuable à la Colombie-Britannique, où les municipalités ont noté un recul de la construction de logements tant unifamiliaux que multifamiliaux après trois hausses mensuelles consécutives dans le secteur résidentiel.
La valeur totale des permis a baissé dans sept provinces, la Colombie-Britannique, l'Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador ayant enregistré les diminutions les plus importantes. Le Québec a connu de loin la plus forte augmentation.
Secteur non résidentiel : baisses dans les composantes commerciale et institutionnelle
Dans la composante commerciale, la valeur des permis a baissé de 23,4 % pour se fixer à 1,3 milliard de dollars en novembre, après deux hausses mensuelles consécutives. Le recul des intentions de construction est attribuable en majeure partie aux laboratoires de l'Ontario, qui avaient connu une importante hausse en octobre. Une baisse des intentions de construction de bâtiments de loisirs dans un grand nombre de provinces a aussi contribué au repli.
Dans la composante institutionnelle, la valeur des permis a diminué pour un deuxième mois consécutif, en baisse de 7,8 % pour s'établir à 647 millions de dollars en novembre. Ce recul s'explique surtout par la diminution des intentions de construction d'établissements d'enseignement dans toutes les provinces, sauf au Nouveau-Brunswick.
Dans la composante industrielle, la valeur des permis a diminué légèrement de 0,9 % pour s'établir à 406 millions de dollars en novembre. Les baisses étaient généralisées parmi un grand nombre de types d'immeubles et dans la plupart des provinces. Les hausses enregistrées dans les bâtiments de transports en Ontario et dans les bâtiments de services publics en Alberta ont presque neutralisé ces pertes.
Secteur résidentiel : recul des intentions des permis de construction de logements multifamiliaux
En novembre, la valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a diminué de 22,4 % pour se situer à 1,1 milliard de dollars et atteindre son niveau le plus bas depuis février 2010.
Ce mouvement a eu lieu principalement en Colombie-Britannique, où la valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a diminué considérablement par rapport au niveau atteint en octobre, mois au cours duquel le niveau a été le plus élevé depuis mai 2007. On a également observé des baisses en Alberta, au Manitoba et à l'Île-du-Prince-Édouard.
Dans le cas des logements unifamiliaux, les intentions ont augmenté de 3,4 % pour s'établir à 2,1 milliards de dollars, après avoir régressé de 9,3 % en octobre. Des hausses ont été observées dans six provinces, le Québec ayant enregistré la plus importante progression. En revanche, la Colombie-Britannique a déclaré la plus forte baisse de la valeur des permis de construction de logements unifamiliaux, poursuivant la tendance à la baisse amorcée au début de 2010.
À l'échelle nationale, les municipalités ont approuvé la construction de 14 136 nouveaux logements en novembre, en baisse de 13,4 % par rapport à octobre. La diminution provenait des logements multifamiliaux, qui ont reculé de 24,1 % pour se fixer à 7 428 unités, tandis que le nombre de logements unifamiliaux a augmenté de 2,6 % pour atteindre 6 708 unités.
La valeur des permis est en baisse dans la plupart des provinces
En novembre, la valeur des permis de bâtir a diminué dans sept provinces.
Les baisses les plus marquées ont été constatées en Colombie-Britannique, en Ontario et à Terre-Neuve-et-Labrador. Après six mois de hausses consécutives, la valeur totale des permis a fléchi de 43,4 % en Colombie-Britannique, soit une contraction principalement attribuable aux logements multifamiliaux.
L'Ontario a enregistré un recul important dans la construction d'immeubles commerciaux, ce qui a plus que neutralisé les hausses observées dans les autres composantes. À Terre-Neuve-et-Labrador, le recul s'expliquait avant tout par les immeubles institutionnels.
Le Québec a enregistré la plus forte hausse, ayant affiché des augmentations dans toutes les composantes, sauf dans la composante industrielle.
La valeur des permis est en baisse dans plus de la moitié des régions métropolitaines de recensement
La valeur totale des permis a reculé dans 19 des 34 régions métropolitaines de recensement. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées à Vancouver, à Toronto et à St. John's.
À Vancouver, les permis de bâtir ont régressé dans les secteurs résidentiel et non résidentiel, les logements multifamiliaux étant à l'origine de 70 % du recul. À Toronto, le recul provenait en grande partie d'une baisse des intentions de construction d'immeubles commerciaux. À St. John's, il a été attribuable à une diminution des permis de construction d'immeubles institutionnels.
Des hausses ont été constatées à Montréal, à Victoria et à Gatineau. À Montréal, il y a eu une progression dans toutes les composantes, à l'exception de la composante commerciale. À Victoria et à Gatineau, l'augmentation provenait du secteur non résidentiel, surtout de la composante commerciale.