La valeur totale des permis de bâtir délivrés par les municipalités canadiennes a diminué de 7,0 % pour s'établir à 6,9 milliards de dollars en mars. Il s'agit de la deuxième baisse en trois mois. Le recul, qui fait suite à une hausse de 15,3 % en février, est en grande partie attribuable à la réduction des intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale en Alberta, en Ontario et en Colombie-Britannique.
Dans le secteur non résidentiel, la valeur des permis de construction a fléchi de 22,8 % pour se situer à 2,4 milliards de dollars en mars, après avoir augmenté de 32,6 % le mois précédent. Des diminutions ont été enregistrées dans la moitié des provinces, l'Alberta venant en tête, suivie de la Colombie-Britannique et de l'Ontario.
La valeur des permis de construction résidentielle s'est accrue de 4,8 % pour atteindre 4,4 milliards de dollars en mars, ce qui représente un deuxième mois consécutif de croissance. Des hausses ont été affichées dans sept provinces, plus particulièrement en Ontario, en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse. La baisse la plus marquée des intentions de construction résidentielle a été observée en Alberta.
Secteur non résidentiel : diminution des intentions de construction dans les trois composantes
Les trois composantes du secteur non résidentiel ont enregistré des baisses en mars, en particulier celle des immeubles à vocation commerciale.
La valeur des permis de construction d'immeubles commerciaux s'est repliée de 27,7 % pour se situer à 1,5 milliard de dollars en mars, ce qui a contrebalancé en partie la hausse de 56,6 % observée en février. À l'échelon national, ce repli est principalement attribuable à la baisse des intentions de construction d'installations de loisirs et de complexes de vente au détail, qui avaient affiché une forte hausse le mois précédent. Des diminutions ont été observées dans cinq provinces. L'Alberta a affiché la plus forte baisse, suivie de loin de l'Ontario et de la Colombie-Britannique.
Dans la composante institutionnelle, la valeur des permis a fléchi de 12,2 % pour se chiffrer à 591 millions de dollars en mars, après avoir augmenté de 17,5 % le mois précédent. Cette diminution s'explique surtout par l'affaiblissement des intentions de construction d'écoles secondaires, d'autres immeubles gouvernementaux et de cliniques de santé. Des baisses ont été observées dans cinq provinces, plus particulièrement en Alberta, au Québec et en Saskatchewan. L'Ontario a enregistré l'augmentation la plus prononcée dans cette composante.
La valeur des permis de construction d'immeubles industriels a reculé de 17,1 % pour s'établir à 395 millions de dollars en mars, ce qui constitue une deuxième baisse mensuelle consécutive. La réduction des intentions de construction de bâtiments liés à l'entretien, de bâtiments rattachés aux services publics et d'usines de fabrication est à l'origine de la plus grande partie du repli. La diminution s'est répartie entre cinq provinces, le Manitoba venant en tête. L'Alberta a affiché la plus forte hausse.
Secteur résidentiel : hausse des intentions de construction de logements multifamiliaux
Les intentions de construction de logements multifamiliaux ont crû de 12,1 % pour se chiffrer à 2,0 milliards de dollars en mars. Des hausses ont été observées dans toutes les provinces, sauf en Alberta. L'Ontario a affiché la plus forte augmentation, suivi de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse.
La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a légèrement fléchi de 0,5 % pour s'établir à 2,4 milliards de dollars, après s'être accrue de 10,0 % en février. Des baisses ont été affichées dans cinq provinces, la Colombie-Britannique venant en tête. L'Ontario a affiché la plus forte hausse.
Les municipalités ont approuvé la construction de 15 674 nouveaux logements en mars; il s'agit d'une baisse de 1,4 % par rapport au mois précédent. Cette diminution est attribuable au nombre de logements unifamiliaux, qui a reculé de 7,9 % pour se fixer à 5 623 nouvelles unités. En revanche, les logements multifamiliaux se sont accrus de 2,6 % pour atteindre 10 051 nouvelles unités.
Provinces : l'Alberta enregistre la plus forte baisse
La valeur totale des permis de bâtir a diminué dans quatre provinces en mars, l'Alberta affichant la plus forte baisse, suivie de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan.
En Alberta, la valeur des permis de bâtir a fléchi de 41,3 % pour se chiffrer à 931 millions de dollars, après avoir affiché une croissance de 43,3 % en février. Toutes les composantes, sauf les immeubles industriels, ont enregistré une diminution des intentions de construction. Le recul observé est surtout attribuable aux immeubles à vocation commerciale et aux logements multifamiliaux.
La valeur des permis de bâtir en Colombie-Britannique a diminué de 5,2 % pour s'établir à 1,1 milliard de dollars en mars, ce qui représente un troisième repli mensuel consécutif. Cette diminution s'explique par la réduction des intentions de construction de toutes les composantes, sauf les logements multifamiliaux. Les immeubles à vocation commerciale sont à l'origine de la majeure partie du recul.
En Saskatchewan, la valeur des permis de bâtir a diminué de 27,8 % pour se fixer à 127 millions de dollars; il s'agit d'un troisième mois consécutif de repli. Ce recul découle de la baisse des intentions de construction d'immeubles à vocation institutionnelle, lesquelles se situaient à leur niveau le plus faible depuis octobre 2014, ainsi que des intentions de construction de logements unifamiliaux.
Régions métropolitaines de recensement : Edmonton affiche le repli le plus marqué
En mars, la valeur des permis de bâtir a diminué dans 14 des 34 régions métropolitaines de recensement. Cette baisse découle principalement de la valeur plus faible des permis délivrés à Edmonton, à Oshawa et à Victoria.
La valeur des permis de bâtir à Edmonton a reculé de 64,8 % en mars, après avoir atteint un sommet en février. Cette diminution s'explique par l'affaiblissement des intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale et, dans une moindre mesure, de logements multifamiliaux et de structures institutionnelles.
À Oshawa, la baisse est attribuable au repli des intentions de construction résidentielle, surtout de logements unifamiliaux, alors qu'à Victoria, elle s'explique par le repli des intentions de construction de logements multifamiliaux et d'immeubles à vocation commerciale.