Les entrepreneurs ont pris pour 6,5 milliards de dollars de permis de bâtir en mars, en hausse de 8,6 % par rapport à février. Il s'agit de la troisième augmentation mensuelle consécutive. La progression enregistrée en mars provient surtout du secteur non résidentiel en Ontario et en Alberta.
La hausse enregistrée en mars n'a pas été suffisamment élevée pour inverser la tendance à la baisse amorcée à l'automne 2012.
Description du graphique : Valeur totale des permis
La valeur des permis de construction non résidentielle a affiché une hausse de 19,0 % pour s'établir à 2,8 milliards de dollars, soit une deuxième augmentation mensuelle d'affilée. L'Ontario et l'Alberta ont été à l'origine de la majeure partie de la hausse observée à l'échelle nationale. Des reculs ont été notés dans quatre provinces, le Québec et le Manitoba ayant affiché les plus fortes baisses.
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a augmenté de 1,7 % pour se chiffrer à 3,6 milliards de dollars. Cette hausse survient à la suite d'une baisse de 8,1 % en février. En dépit de cette croissance, les intentions de construction résidentielle ont poursuivi la tendance à la baisse amorcée au milieu de 2012. L'augmentation affichée en mars provient des permis de construction de logements multifamiliaux. La valeur des permis de construction résidentielle a crû dans sept provinces, l'Alberta ayant inscrit la plus forte hausse. Le Québec a enregistré la baisse la plus prononcée.
Secteur non résidentiel : forte augmentation enregistrée dans la composante institutionnelle
Dans la composante institutionnelle, la valeur des permis a plus que doublé en mars pour s'élever à 980 millions de dollars, à la suite d'une hausse de 28,1 % en février. Il s'agit de la valeur la plus élevée depuis octobre 2012, alors que la valeur des permis avait dépassé la barre de un milliard de dollars.
Les intentions de construction institutionnelle ont augmenté dans six provinces, les hausses les plus marquées ayant été enregistrées pour les permis de construction d'immeubles gouvernementaux en Alberta ainsi que d'immeubles à vocation médicale et d'établissements d'enseignement en Ontario.
Dans la composante industrielle, la valeur des permis a crû de 17,2 % pour se chiffrer à 472 millions de dollars, ce qui constitue une deuxième hausse mensuelle consécutive. Cette progression résulte d'une hausse des intentions de construction d'usines de fabrication en Ontario, en Colombie-Britannique et au Québec, ainsi que de bâtiments rattachés au secteur de l'industrie primaire en Saskatchewan, en Ontario et au Québec. Des augmentations ont été inscrites dans sept provinces.
Après avoir connu une hausse de 14,4 % en février, les municipalités canadiennes ont délivré pour 1,4 milliard de dollars de permis de construction commerciale en mars, en baisse de 9,6 %. La diminution provient d'une variété d'immeubles commerciaux, y compris les installations de loisirs, les hôtels et les établissements de commerce de détail. Des baisses ont été enregistrées dans six provinces, l'Alberta ayant affiché le recul le plus élevé. En revanche, l'Ontario a enregistré la plus forte augmentation, grâce à la hausse des intentions de construction d'hôtels, d'immeubles à bureaux et d'entrepôts.
Description du graphique : Secteurs résidentiel et non résidentiel
Secteur résidentiel : hausse des intentions de construction de logements multifamiliaux
La valeur des permis de logements multifamiliaux s'est accrue de 13,4 % pour atteindre 1,4 milliard de dollars, après avoir enregistré une baisse de 20,5 % le mois précédent. Cette hausse a plus qu'effacé la baisse affichée dans la valeur des permis de logements unifamiliaux. Cette croissance s'explique principalement par des projets majeurs d'appartements-condominium en Alberta. Des hausses ont été enregistrées dans toutes les provinces, sauf au Québec et à l'Île-du-Prince-Édouard.
Les intentions de construction de logements unifamiliaux ont diminué de 4,7 % pour s'établir à 2,2 milliards de dollars. La baisse survient après deux hausses mensuelles consécutives et représente un quatrième recul en six mois. Des baisses ont été affichées dans six provinces, l'Ontario, l'Alberta et le Manitoba étant à l'origine de la majeure partie de la diminution.
Les municipalités canadiennes ont autorisé la construction de 14 558 nouveaux logements, en hausse de 4,3 % par rapport à février. La progression s'explique par les logements multifamiliaux, dont le nombre a augmenté de 11,8 % pour se chiffrer à 8 321 unités. En revanche, les logements unifamiliaux ont diminué de 4,3 % pour atteindre 6 237 unités.
Provinces : fortes progressions en Ontario et en Alberta
En mars, la valeur des permis a augmenté dans six provinces, l'Ontario et l'Alberta arrivant en tête.
L'Ontario a enregistré l'augmentation la plus prononcée en raison d'une hausse des intentions de construction d'immeubles institutionnels et commerciaux et, dans une moindre mesure, de bâtiments industriels. En Alberta, les immeubles institutionnels et les logements multifamiliaux ont été à l'origine de la hausse.
La Saskatchewan suit de loin au troisième rang, en raison d'une hausse des intentions de construction de logements multifamiliaux, d'immeubles institutionnels et de bâtiments industriels.
Le Québec a inscrit le recul le plus marqué en raison d'une diminution des intentions de construction de logements multifamiliaux, de bâtiments commerciaux et d'immeubles institutionnels. Au Manitoba, le recul provient de toutes les composantes, sauf des logements multifamiliaux.
Hausses significatives des intentions de construction à Toronto et à Edmonton
En mars, la valeur totale des permis a augmenté dans 16 des 34 régions métropolitaines de recensement.
Les plus fortes hausses ont été observées à Toronto et à Edmonton, suivies de loin de Saskatoon. À Toronto, l'augmentation provient en majeure partie des immeubles commerciaux et institutionnels. À Edmonton, la progression s'explique principalement par une hausse des intentions de construction d'immeubles institutionnels. À Saskatoon, la valeur des permis a affiché une troisième hausse mensuelle consécutive en mars, laquelle provient surtout des immeubles institutionnels et des bâtiments industriels.
En revanche, Montréal et Vancouver ont enregistré les plus fortes baisses. À Montréal, les intentions de construction ont reculé de 17,8 % pour passer sous la barre de 500 millions de dollars pour la première fois depuis novembre 2011. La baisse découle de toutes les composantes, sauf de la composante commerciale. À Vancouver, les immeubles commerciaux et institutionnels de même que les logements unifamiliaux ont été à l'origine de la baisse.