Les municipalités ont délivré pour 6,9 milliards de dollars de permis de bâtir en mai, en hausse de 13,8 % par rapport à avril. Cette augmentation a fait suite à une hausse de 2,2 % observée le mois précédent. La progression enregistrée en mai s'explique principalement par l'augmentation des intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale en Ontario et au Manitoba, de même que de logements multifamiliaux en Colombie-Britannique. La valeur totale des permis a connu une légère tendance à la hausse depuis le début de 2014.
En mai, des hausses ont été observées dans toutes les provinces, sauf au Québec et en Nouvelle-Écosse. L'Ontario, la Colombie-Britannique et le Manitoba ont enregistré les augmentations les plus marquées.
Les intentions de construction de logements résidentiels ont progressé de 9,5 % pour atteindre 4,1 milliards de dollars en mai, soit une troisième augmentation mensuelle consécutive. Une hausse des intentions de construction résidentielle a été observée dans huit provinces, la Colombie-Britannique arrivant en tête, suivie de l'Ontario et des autres provinces de l'Ouest. La Nouvelle-Écosse a enregistré la diminution la plus prononcée, après avoir affiché deux hausses mensuelles consécutives.
Dans le secteur non résidentiel, la valeur des permis a crû de 20,8 % pour s'établir à 2,8 milliards de dollars. Des hausses ont été enregistrées dans sept provinces, l'Ontario et le Manitoba venant en tête. Le Québec, la Saskatchewan et la Nouvelle-Écosse ont enregistré des baisses. Chacune des trois provinces avait affiché de fortes augmentations en avril.
Secteur résidentiel : hausse des intentions de construction de logements multifamiliaux et unifamiliaux
Les intentions de construction de logements multifamiliaux ont crû de 16,1 % pour se chiffrer à 1,9 milliard de dollars en mai, soit une troisième augmentation mensuelle consécutive. La progression des intentions de construction d'appartements et d'appartements-condominium en Colombie-Britannique et, dans une moindre mesure, en Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan, a contribué à cette augmentation. La Nouvelle-Écosse, le Québec et l'Île-du-Prince-Édouard ont affiché des baisses.
La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a crû de 4,6 % pour atteindre 2,3 milliards de dollars en mai. Il s'agit de la deuxième augmentation mensuelle d'affilée. Des hausses ont été observées dans huit provinces, l'Ontario ayant enregistré la plus forte augmentation. La Colombie-Britannique et la Saskatchewan ont connu des baisses.
Les municipalités canadiennes ont approuvé la construction de 17 415 nouveaux logements en mai, en hausse de 11,8 % par rapport à avril. Cette augmentation s'explique surtout par les logements multifamiliaux, dont le nombre s'est accru de 17,3 % pour atteindre 11 330 unités. Par ailleurs, le nombre de logements unifamiliaux a augmenté de 2,8 % pour s'établir à 6 085 unités.
Secteur non résidentiel : forte augmentation enregistrée dans la composante commerciale
La valeur des permis de construction non résidentielle a augmenté en mai. Il s'agit de la plus forte hausse mensuelle enregistrée depuis juillet 2013 et celle-ci découle d'une forte hausse des intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale.
Les intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale ont crû de 39,4 % pour atteindre 1,8 milliard de dollars, soit le plus haut niveau jusqu'à présent en 2014. Cette hausse a été le résultat d'une augmentation des intentions de construction dans diverses catégories d'immeubles à vocation commerciale, y compris les entrepôts, les complexes de vente au détail, les centres de loisirs ainsi que les hôtels et les restaurants. Des hausses ont été enregistrées dans neuf provinces, l'Ontario et le Manitoba arrivant en tête.
Dans la composante industrielle, la valeur des permis a augmenté de 22,4 % pour se chiffrer à 441 millions de dollars. L'augmentation a été, dans une large mesure, attribuable à une hausse des intentions de construction d'usines de fabrication au Québec et en Alberta, ainsi que de bâtiments rattachés au secteur primaire en Colombie-Britannique. Des baisses ont été enregistrées dans trois provinces, l'Ontario arrivant en tête.
Dans la composante institutionnelle, la valeur des permis a diminué de 16,6 % pour se fixer à 555 millions de dollars. Cette baisse a fait suite à une augmentation de 37,5 % observée en avril. La valeur des permis de construction institutionnelle a reculé dans cinq provinces. La diminution notée en mai a été attribuable à un affaiblissement des intentions de construction d'immeubles gouvernementaux au Québec et d'immeubles à vocation médicale en Saskatchewan. L'Alberta et la Colombie-Britannique ont connu de fortes hausses, en raison d'un accroissement des intentions de construction d'établissements d'enseignement.
Provinces : l'Ontario enregistre la plus forte hausse
La valeur totale des permis a crû dans huit provinces en mai, l'Ontario arrivant en tête, suivi de la Colombie-Britannique et du Manitoba.
L'Ontario a affiché de fortes hausses dans les intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale et de logements unifamiliaux.
La hausse enregistrée en Colombie-Britannique provenait principalement d'une augmentation des intentions de construction de logements multifamiliaux et de bâtiments non résidentiels. La progression notée dans les bâtiments à vocation commerciale et les logements multifamiliaux a été en grande partie à l'origine de l'augmentation au Manitoba.
En revanche, le repli enregistré au Québec s'explique par l'affaiblissement des intentions de construction d'immeubles institutionnels et de logements multifamiliaux.
Hausse des intentions de construction dans la plupart des régions métropolitaines de recensement
En mai, les intentions de construction ont crû dans 23 des 34 régions métropolitaines de recensement du Canada.
Les augmentations les plus prononcées ont été inscrites à Toronto, suivie de Vancouver et de Winnipeg. À Toronto, cette hausse s'explique principalement par les immeubles à vocation commerciale et les logements multifamiliaux. À Vancouver, elle a été surtout attribuable à l'accroissement des intentions de construction de logements multifamiliaux, alors qu'à Winnipeg, elle provenait des immeubles à vocation commerciale.
En revanche, London, Hamilton et Québec ont enregistré les plus fortes baisses de la valeur totale des permis de bâtir. Un recul des intentions de construction dans l'ensemble des composantes, sauf dans les logements unifamiliaux, a été le facteur à l'origine de la diminution observée à London. À Hamilton, la baisse a été attribuable aux immeubles institutionnels et aux logements multifamiliaux, tandis qu'à Québec, les immeubles à vocation commerciale ont été principalement à l'origine de la diminution.