Selon les statistiques publiées par L’Association canadienne de l’immobilier (ACI), les ventes résidentielles ont reculé en mai 2022.
FAITS SAILLANTS
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En mai, les ventes résidentielles nationales ont reculé de 8,6 % d’un mois à l’autre.
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Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 21,7 % par rapport au sommet enregistré en mai 2021.
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Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 4,5 % d’un mois à l’autre.
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L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a baissé de 0,8 % d’un mois à l’autre, mais affiche toujours une hausse de 19,8 % d’une année à l’autre.
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En mai, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 3,4 % d’une année à l’autre.
STATISTIQUES RÉSIDENTIELLES NATIONALES
Les ventes ont baissé dans les trois quarts des marchés locaux, notamment dans plusieurs régions métropolitaines de recensement (RMR), comme le Lower Mainland, Calgary, Edmonton, le Grand Toronto et Ottawa.
Le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisées) en mai 2022 a baissé de 21,7 % par rapport au record pour ce mois (établi en 2021). Un peu plus de 50 000 unités ont été vendues en mai 2022, ce qui amène les ventes tout près de la moyenne sur 10 ans pour ce mois.
« Le mois de mai s’inscrit dans la suite du mois d’avril avec des ventes au ralenti et des prix en stagnation dans beaucoup de régions du pays, indique Jill Oudil, présidente de l’ACI. Les inventaires commencent enfin à se regarnir, mettant ainsi fin à la disette record d’il y a quelques mois, même si les pénuries demeurent sévères presque partout. Cela dit, nous sommes dans une période d’évolution rapide qui devrait se traduire, à terme, par un marché plus équilibré. Comme la situation continuera d’évoluer, les acheteurs et propriétaires-vendeurs devraient faire appel à un courtier ou agent immobilier membre de l’ACI pour mieux s’y retrouver », ajoute Mme Oudil.
« Rappelons que nous nous attendions depuis un certain temps déjà à un retour à la normale des ventes et à une stabilisation des prix, explique Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. Par contre, nous ne l’attendions pas de sitôt. Compte tenu de la montée en flèche des taux de la Banque du Canada, et de celle encore plus marquée des taux fixes des prêts hypothécaires, ce qui devait être un lent retour au calme, échelonné sur deux ans, s’est plutôt fait de façon précipitée dans les deux derniers mois. »
En effet, en mai, le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 4,5 % d’un mois à l’autre. Cette augmentation mensuelle de l’offre a été influencée par un bond dans les nouvelles inscriptions à Montréal, et par un petit recul dans celles du Grand Toronto.
Étant donné la baisse des ventes et l’augmentation du nombre de nouvelles inscriptions en mai, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions au pays a reculé pour s’établir à 57,5 %, son plus bas niveau depuis avril 2019. Ce n’est tout de même pas très loin de la moyenne à long terme de 55,1 %.
Selon le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, près de trois quarts des marchés locaux étaient en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en mai 2022, ce qu’on n’avait pas vu depuis l’automne 2019. Un peu moins d’un quart des marchés étaient favorables aux propriétaires-vendeurs, tandis qu’un petit nombre étaient favorables aux acheteurs.
On comptait 2,7 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mai 2022. Ce résultat demeure faible, mais néanmoins d’un mois supérieur au déficit record d’inventaire enregistré il y a à peine six mois. La moyenne à long terme de cette mesure est d’un peu plus de cinq mois.
En mai 2022, l’Indice des prix des propriétés MLS® global et composé a enregistré une baisse de 0,8 % d’un mois à l’autre, après une baisse de 1,1 % en avril. Le prix de référence de l’IPP MLS® à l’échelle nationale s’établissait à 822 900 $.
Sur le plan régional, la plupart des reculs mensuels ont été observés en Ontario. Cependant, si la majorité des marchés ontariens ont vu les prix plonger en mai, par rapport à avril, on en a observé quelques-uns où ils ont augmenté, notamment dans les régions du nord et du sud de la province, ainsi que dans l’est des régions de villégiature.
Les prix ont augmenté sur l’île de Vancouver. Dans le Grand Vancouver, les prix n’ont pas bougé d’un mois à l’autre en mai, tandis que plus à l’est, ils ont baissé légèrement dans la vallée du Fraser et de façon plus marquée à Chilliwack. À l’exception de modestes gains à Saskatoon et à Winnipeg, les prix ont généralement fait du surplace dans les Prairies.
Par contre, le Québec, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard ont continué d’enregistrer des gains notables, tandis que la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador ont progressé plus timidement.
En mai, l’IPP MLS® global et composé non désaisonnalisé a affiché une autre hausse, soit 19,8 %, d’une année à l’autre, ce qui représente un ralentissement marqué comparativement aux hausses records de près de 30 % enregistrées en janvier et février. (Graphique B)
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en mai 2022 était légèrement supérieur à 711 000 $, soit une hausse de 3,4 % comparativement au même mois l’an dernier. Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul de mai 2022, le prix moyen national baisse d’environ 122 500 $.