Selon les statistiques publiées aujourd’hui par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont baissé au pays en mai 2016, après le record mensuel sans précédent enregistré en avril.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles réalisées à l’échelle nationale ont baissé de 2,8 % d’avril à mai.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté de 9,6 % par rapport aux résultats enregistrés en mai 2015.
- Le nombre de maisons nouvellement inscrites a baissé de 3,2 % d’avril à mai.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 12,5 % d’une année à l’autre en mai.
- En mai, le prix moyen des maisons a haussé de 13,2 % à l’échelle nationale d’une année à l’autre; si on exclut le Grand Toronto et le Grand Vancouver, il a progressé de 9,1 % en un an.
Le nombre de maisons qui ont changé de main par l’entremise des systèmes MLS® canadiens a baissé de 2,8 % d’un mois à l’autre en mai 2016, après avoir fracassé tous les records mensuels précédents en avril.
Les ventes ont baissé en mai par rapport au mois précédent dans environ 70 % de tous les marchés, notamment ceux de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, où le prix des maisons à vendre a subi des baisses sur plusieurs années ou atteint un creux historique.
« Les ventes réalisées à l’échelle nationale demeurent vigoureuses, et ce, même après avoir reculé par rapport aux niveaux records enregistrés au cours des derniers mois », a déclaré le président de l’ACI, Cliff Iverson. « Ajoutons qu’il y a des marchés du logement où les ventes continuent à refléter l’hésitation des acheteurs de maison et leur incertitude face à l’économie locale », a-t-il ajouté. « Étant donné que les transactions immobilières s’effectuent à l’échelle locale, votre courtier ou agent immobilier demeure votre meilleure source de renseignements pour comprendre l’évolution du marché de l’habitation où vous demeurez ou souhaitez demeurer à l’avenir. »
« Bon nombre de marchés de l’habitation en Colombie-Britannique et en Ontario qui ont entraîné la baisse des ventes mensuelles au pays sont également ceux où les mois d’inventaire ont chuté à des creux historiques », fait remarquer Gregory Klump, l’économiste en chef de l’ACI. « Cela porte à croire qu’en raison d’une pénurie d’inscriptions, les ventes se stabiliseraient malgré une demande toujours aussi forte. »
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté de 9,6 % d’une année à l’autre en mai 2016 et se situaient à 15,1 % au-dessus de la moyenne notée au cours des dix dernières années en mai.
Le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 3,2 % en mai 2016 par rapport à avril. Le nombre de nouvelles inscriptions a baissé dans environ deux tiers des marchés locaux, notamment ceux de la vallée du Bas-Fraser, de Victoria, d’Edmonton, de Montréal et de Québec.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a atteint 64,8 % en mai 2016, soit le ratio le plus serré depuis octobre 2009. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable à l’acheteur ou au propriétaire-vendeur respectivement.
Le ratio se situait au-dessus de 60 % dans environ la moitié des marchés de l’habitation locaux en mai, soit pratiquement tous les marchés de la Colombie-Britannique, en plus des marchés situés à Toronto et dans les environs ainsi qu’au Sud-ouest de l’Ontario.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu’il faudrait compter pour vendre tout l’inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 4,7 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mai 2016, soit inchangé par rapport aux résultats obtenus en avril et le niveau le plus bas en plus de six ans. Les mois d’inventaire tendent à la baisse depuis le début de 2015, ce qui reflète un resserrement continu des marchés de l’habitation en Colombie-Britannique et en Ontario. À l’heure actuelle, le nombre de mois d’inventaire se situe à deux mois ou moins dans un nombre grandissant de marchés locaux en Colombie-Britannique, dans le Grand Toronto et ses environs, et dans le Sud-ouest de l’Ontario.
L’IPP MLS® global et composé a augmenté de 12,5 % d’une année à l’autre en mai 2016, soit le gain le plus important depuis février 2007.
Pour le quatrième mois d’affilée, la croissance des prix d’une année à l’autre s’est accélérée dans toutes les catégories de logements suivis par l’indice.
On retrouve encore en tête des hausses les plus importantes d’une année à l’autre les maisons unifamiliales à deux étages (+14,7 %), qui sont suivies de près par les maisons unifamiliales à un étage (+12,7 %), les maisons en rangée (+11,6 %) et les appartements (+8,6 %).
Bien que neuf sur onze marchés dont tient compte l’IPP MLS® aient enregistré des hausses d’une année à l’autre en mai, la hausse des prix varie considérablement d’un marché à l’autre.
On note les plus importantes hausses dans le Grand Vancouver (+29,7 %) et la vallée du Bas-Fraser (+31,7 %), suivies du Grand Toronto (+15 %), Victoria (+13.9 %) et l’île de Vancouver (+9,5 %). Par contre, les prix ont chuté de -3,9 % et -2,3 % à Calgary et Saskatoon respectivement.
La croissance des prix d’une année à l’autre se trouve davantage en territoire positif à Regina (+3,4 %) et a repris de la vigueur à Ottawa (+1,3 %) et dans le Grand Montréal (+1,9 %). On a noté la dixième hausse consécutive d’une année à l’autre dans le prix des maisons du Grand Moncton, qui a grimpé de 8,2 % par rapport à l’année dernière.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu’il est possible d’obtenir à l’aide de moyennes, puisqu’il n’est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Le prix moyen à l’échelle nationale continue à subir l’influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent toujours parmi les deux marchés de l’habitation les plus serrés, actifs et chers au Canada. Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en mai 2016 s’élevait à 509 460 $. Cela représente une hausse de 13,2 % d’une année à l’autre.
Si l’on ne tient pas compte de ces deux marchés dans les calculs, la moyenne est plus modeste à 375 532 $, et la hausse d’une année à l’autre baisse à 9,1 %.
Malgré cela, la hausse reflète un tir à la corde entre les fortes hausses du prix moyen dans les marchés de l’habitation des environs du Grand Toronto et de la Colombie-Britannique, et les prix stables ou à la baisse ailleurs au Canada. Le prix moyen dans l’ensemble du Canada, net des ventes en Colombie-Britannique et en Ontario en mai 2016, a baissé de 0,7 % d’une année à l’autre pour atteindre 310 007 $.