Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont diminué d'un mois à l'autre à l'échelle nationale en novembre 2016.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles à l'échelle nationale ont diminué de 5,3 % d'octobre à novembre.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) sont demeurées 1,6 % au-dessus des niveaux enregistrés en novembre 2015.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a légèrement diminué (0,4 %) d'octobre à novembre.
- En novembre, l'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 14,4 % d'une année à l'autre.
- Le prix de vente moyen au Canada a grimpé de 7,3 % d'une année à l'autre en novembre.
Le nombre de maisons qui ont changé de main par l'entremise des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes a diminué de 5,3 % d'un mois à l'autre en novembre 2016, soit la plus importante baisse des ventes depuis août 2012. Par conséquent, le nombre de maisons qui changent de main se situe au taux le plus faible qu'il a connu depuis septembre 2015.
Les ventes résidentielles ont ralenti d'un mois à l'autre dans près des deux tiers des marchés locaux, y compris les plus actifs au Canada.
« Novembre représente le premier mois complet au cours duquel la simulation de crise plus sévère était en vigueur pour les acheteurs de maison dont la mise de fonds est inférieure à 20 % », affirme le président de l'ACI, Cliff Iverson. « Les nouveaux règlements hypothécaires plus stricts que le gouvernement a mis en place ont freiné un grand éventail de marchés de l'habitation, y compris ceux des endroits qui n'étaient pas directement visés par les dernières mesures du gouvernement en matière de réglementation. Le degré selon lequel ces répercussions ont forcé les acheteurs d'une première maison à l'écart varie d'un marché du logement à l'autre. Étant donné que les transactions immobilières s'effectuent à l'échelle locale, votre courtier ou agent immobilier demeure votre meilleure source de renseignements sur les ventes et les inscriptions où vous demeurez ou souhaiteriez demeurer à l'avenir. »
« Les résultats du marché résidentiel canadien en novembre portent à croire que le secteur de l'habitation du Canada est peu susceptible de constituer une source de croissance économique aussi forte qu'avant le récent resserrement des règlements hypothécaires », affirme Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI. « Les ventes résidentielles génèrent d'importantes dépenses accessoires, ce qui fait de leurs perspectives affaiblies une source supplémentaire d'incertitude à l'égard des prévisions en matière de croissance économique et de croissance de l'emploi au Canada. »
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) se sont maintenues à 1,6 % au-dessus des niveaux rapportés en novembre 2015, soit la plus petite augmentation annuelle enregistrée depuis octobre 2015. Les gains d'une année à l'autre que les ventes du Grand Toronto et des environs ont connus ont été compensés par des baisses dans le Lower Mainland, en Colombie-Britannique.
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a légèrement diminué (0,4 %) en novembre 2016, par rapport à un mois plus tôt. Les nouvelles inscriptions ont augmenté comparativement au mois précédent dans près de la moitié de tous les marchés locaux, une hausse qui s'est fait sentir surtout dans le Grand Toronto mais qui a été compensée par des diminutions dans le Lower Mainland, en Colombie-Britannique.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions au pays a accusé un recul en atteignant 59,8 % en novembre, comparativement à 62,9 % en octobre.
On parle normalement d'un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu'il s'agit respectivement d'un marché favorable à l'acheteur ou au propriétaire-vendeur.
Le ratio se situait au-dessus de 60 % dans presque la moitié des marchés du logement locaux en novembre, dont la vaste majorité se situent en Colombie-Britannique, dans le Grand Toronto et ses environs et dans l'ensemble du sud-ouest de l'Ontario. Dans le Grand Vancouver, le ratio de marché favorable aux propriétaires-vendeurs est passé au milieu de l'échelle des 50 %.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 4,8 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de novembre 2016, soit une augmentation par rapport à la baisse à 4,5 mois (le niveau le plus bas en six ans) enregistrée en octobre, ce qui fait du nombre de mois d'inventaire de novembre le niveau le plus élevé enregistré depuis mars 2016.
L'équilibre resserré entre l'offre et la demande de logement est sans précédent dans la région du Grand Golden Horseshoe de l'Ontario (comprenant le Grand Toronto, Hamilton-Burlington, Oakville-Milton, Guelph, Kitchener-Waterloo, Cambridge, Brantford, la région de Niagara, Barrie et la région avoisinante de chalets). En novembre, le nombre de mois d'inventaire variait entre un et deux mois dans plusieurs de ces marchés du logement, et il s'est maintenu en dessous d'un mois dans la région de Durham, à Orangeville, à Oakville-Milton, à Kitchener, à Waterloo et à Cambridge.
Les indices composés et globaux de l'IPP MLS® ont augmenté de 14,4 % comparativement à novembre 2015, soit une baisse par rapport aux 14,6 % enregistrés en octobre, qui dénote un ralentissement de l'augmentation du prix des maisons unifamiliales.
Les prix de référence des maisons unifamiliales à deux étages et des maisons en rangée ont affiché les plus importantes hausses d'une année à l'autre en novembre 2016 (16,3 % et 16 % respectivement). Les hausses de prix n'étaient pas tellement loin derrière en ce qui concerne les maisons unifamiliales à un étage (13,7 %) et les appartements (11,5 %).
Même si le prix des logements a augmenté d'une année à l'autre dans neuf des 11 marchés dont l'IPP MLS® tient compte, les gains ont continué de varier grandement d'un marché à l'autre.
On note les plus importantes hausses de novembre dans la vallée du Fraser (+29,7%), alors qu'on enregistre des gains de près de 20 % dans le Grand Vancouver, Victoria et le Grand Toronto (+20,5 %, +20,6% et +20,3%, respectivement).
L'île de Vancouver enregistre aussi une augmentation à deux chiffres (+16,8 % d'une année à l'autre) en ce qui concerne le prix des maisons.
En comparaison, le prix des maisons a chuté de 4 % d'une année à l'autre à Calgary, alors qu'il a légèrement baissé à Saskatoon (1,2 % d'une année à l'autre). Par conséquent, les prix de l'habitation ne sont plus aux sommets enregistrés en 2015 dans ces marchés; ils ont baissé de 5,5 % et 3,9 % respectivement.
Entre-temps, on a noté des gains d'une année à l'autre dans les prix des maisons à Regina (+5,4 %), à Ottawa (+3,4 %), dans le Grand Montréal (+3,1 %) et dans le Grand Moncton (+3,5 %).
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est le meilleur moyen d'évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est fortement vulnérable aux distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en novembre 2016 s'élevait à 489 591 $, ce qui représente une hausse de 7,3 % d'une année à l'autre.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue de subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent toujours parmi les deux marchés du logement les plus serrés, actifs et chers au Canada.
Cela étant dit, la part des ventes nationales du Grand Vancouver a diminué considérablement récemment, et par le fait même, a eu moins d'influence sur le prix moyen au pays. Néanmoins, si l'on ne tient pas compte du Grand Vancouver et du Grand Toronto dans les calculs, le prix moyen baisse de près de 130 000 $ pour atteindre 361 260 $.