Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont affiché une baisse d'un mois à l'autre pour le cinquième mois d'affilée, au pays, en janvier 2014.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles nationales ont chuté de 3,3 % de décembre à janvier.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 0,4 % supérieures aux niveaux enregistrés en janvier 2013.
- Le nombre de nouveaux mandats a progressé de 0,2 % de décembre à janvier.
- Le marché de l’habitation canadien demeure en position d'équilibre.
- Le prix de vente moyen au Canada a grimpé de 9,5 % d'une année à l'autre en janvier.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 4,8 % d'une année à l'autre en janvier.
Le nombre de ventes de maisons conclues par le biais des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières et d'autres systèmes d'inscription coopératifs au Canada était en baisse de 3,3 % d'un mois à l'autre en janvier 2014; cette baisse se poursuit depuis cinq mois. L'activité du marché se situe maintenant à 9,1 % en dessous du sommet atteint en août 2013 (Graphique A).
En janvier, les ventes étaient en baisse d'un mois à l'autre dans plus de 60 % de tous les marchés locaux; des baisses ont été enregistrées par les marchés du Grand Toronto, du Grand Vancouver, de London and St Thomas, de Windsor-Essex, et par plusieurs marchés du Sud de l’Ontario.
« Il est fort probable que bon nombre d’acheteurs aient attendu la fin de la période glaciale survenue en janvier avant de se lancer à la recherche d’une maison, surtout dans ma région, au Sud de l’Ontario », a fait savoir la présidente de l’ACI, Laura Leyser. « C’est l’exemple parfait de la manière dont une influence locale, qui ne s’applique pas nécessairement à d’autres marchés, peut modifier les ventes enregistrées à l’échelle nationale. Un peu comme la météo, l’immobilier se négocie à l’échelle locale. Pour voir ce qui alimente le marché de l’habitation où vous habitez ou souhaitez habiter, le courtier ou agent immobilier de votre localité demeure toujours votre meilleure ressource. »
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont monté de 0,4 % comparativement à janvier 2013. Des augmentations d'une année à l'autre ont été affichées dans moins de la moitié des marchés locaux, notamment à la grandeur de la Colombie-Britannique et à Calgary; ces hausses ont été compensées par les baisses dans le Sud de l’Ontario, au Québec et dans une grande partie de la côte Est.
« En janvier, le marché résidentiel canadien était ni plus ni moins qu’un bulletin météorologique; le vortex polaire de janvier a miné l’activité des secteurs de la construction et de la revente d’habitations », déclare l’économiste en chef de l’ACI, Gregory Klump. « Nous surveillerons de près les statistiques de février et rechercherons des indices d’une reprise du marché dans le Sud de l’Ontario; les ventes dans cette région reflètent le report des achats d’habitations en raison du froid plutôt que de l’hésitation des acheteurs. »
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a connu une hausse de 0,2 % d'un mois à l'autre en janvier. L'inventaire de nouvelles inscriptions était en hausse dans un peu plus de la moitié des marchés locaux, notamment à Edmonton, Regina, Ottawa et Montréal, et ces hausses ont été compensées par les baisses enregistrées dans le Grand Vancouver, à Calgary et dans le Grand Toronto.
Étant donné que le nombre de ventes à la baisse et le nombre de nouvelles inscriptions ont très peu changé, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions au pays a accusé un recul de 52,4 % en janvier, comparativement à 54,2 % en décembre. Il demeure tout à fait en territoire équilibré, entre 40 et 60 %, comme c'est le cas depuis le début de 2010. Un peu moins de deux tiers des marchés locaux ont enregistré un ratio semblable des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions en janvier.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de ventes actuel.
Le nombre de mois d'inventaire s'élevait à 6,4 à l'échelle nationale à la fin de janvier 2014, soit une hausse par rapport aux 6,3 mois enregistrés à la fin de décembre. Tout comme le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, le nombre actuel de mois d'inventaire indique que le marché canadien de l'habitation demeure bien équilibré.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en janvier 2014 s'élevait à 388 553 $, ce qui représente une hausse de 9,5 % comparativement au même mois l'année dernière. L'importance des hausses du prix moyen d'une année à l'autre continue de refléter le recul des ventes auquel nous avons assisté l'année dernière dans certains des marchés les plus actifs et les plus coûteux au Canada, qui a entraîné une chute du prix moyen au pays durant cette période.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Les indices composés et globaux de l'IPP MLS® ont augmenté de 4,83 % d'une année à l'autre en janvier 2014; cela représente une hausse par rapport au gain de 4,31 % enregistré en décembre. La croissance annuelle des prix a repris dans toutes les catégories de maisons suivies par l'indice.
On retrouve en tête des hausses d’une année à l’autre les maisons unifamiliales à deux étages (+5,57 %), qui sont suivies de près par les maisons unifamiliales à un étage (+5,32 %), les maisons en rangée (+3,94 %) et les appartements (+3,35 %).
La croissance des prix d'une année à l'autre de l'IPP MLS® variait dans les marchés pris en compte par l'indice. Calgary (+8,98 %) et le Grand Toronto (+7,06 %) ont encore affiché les hausses de prix les plus importantes.
Le Grand Vancouver a enregistré une troisième hausse d’affilée d’une année à l’autre (+3,18 %), après avoir baissé pendant plus d’un an, entre la fin de 2012 et la fin de 2013. Quoique les prix soient demeurés inférieurs à l’année précédente à Victoria, la baisse enregistrée en janvier (-1,37 %) était la moins importante en plus de trois ans.