Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont augmenté d'un mois à l'autre à l'échelle nationale en mars 2015.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles nationales étaient en hausse de 4,1 % de février à mars.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 9,5 % supérieures aux résultats enregistrés en mars 2014.
- Le nombre de nouveaux mandats était en hausse de 1,8 % de février à mars.
- Le marché canadien de l'habitation demeure équilibré.
- L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 4,95 % d'une année à l'autre en mars.
- Le prix de vente moyen au Canada a grimpé de 9,4 % d'une année à l'autre en mars, à l'exception des régions du Grand Vancouver et du Grand Toronto, dont les prix de vente ont augmenté de 2,4 %.
Le nombre de ventes résidentielles traitées par le biais des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes a haussé de 4,1 % en mars 2015 par rapport au mois précédent.
Les ventes réalisées en mars ont progressé dans près de deux tiers des marchés locaux, notamment dans le Grand Vancouver, la vallée du Fraser, à Calgary et à Edmonton. Malgré la reprise mensuelle, les ventes enregistrées à Calgary et Edmonton étaient en dessous de la moyenne de 10 ans pour le mois de mars.
« Comme nous amorçons la fébrile saison printanière du marché de l'habitation, les bas taux d'intérêt hypothécaire sont une bonne nouvelle pour ce qui est de l'accès à des maisons à prix abordables », fait constater la présidente de l'ACI, Pauline Aunger. « Ce printemps, on s'attend à ce que les acheteurs potentiels reviennent sur le marché dans les régions où l'hiver était des plus rigoureux. Tout comme la température, les transactions immobilières s'effectuent à l'échelle locale, et personne ne connaît mieux le marché immobilier que votre courtier ou agent immobilier, qui demeure votre meilleure source d'information sur les ventes et les inscriptions du marché de l'habitation où vous habitez ou aimeriez vivre à l'avenir. »
« Le Grand Vancouver et le Grand Toronto sont toujours les deux seuls points chauds du marché résidentiel canadien pour ce qui est des ventes et des prix », fait remarquer Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI. « Les hausses de prix dans ces deux régions sont alimentées par la pénurie de maisons unifamiliales à vendre par rapport à la forte demande. Par ailleurs, l'offre et la demande de logements sont bien équilibrées dans la très grande majorité des marchés de l'habitation partout au pays. »
Au cours du premier trimestre de 2015, les gains de prix des maisons unifamiliales d'une année à l'autre dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto ont surpassé ceux des autres marchés de l'habitation dont tient compte l'IPP MLS®.
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) réalisées en mars étaient de 9,5 % supérieures aux résultats enregistrés en mars 2014, et un peu plus élevées que la moyenne enregistrée en 10 ans pour le mois de mars. Les ventes recensées en mars pour le premier trimestre n'ont pas réussi à dépasser la moyenne de 10 ans. Au premier trimestre, les ventes étaient plus basses que la moyenne enregistrée en 10 ans dans la plupart des marchés résidentiels locaux.
Le nombre de nouveaux mandats était en hausse de 1,8 % en mars par rapport à février. La reprise du marché dans la région du Grand Toronto a plus que compensé le recul soutenu des nouvelles offres à Calgary; les ventes dans cette région avaient monté en flèche vers la fin de l'année, mais elles se situent maintenant à leur point le plus bas depuis des années.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situait à 53,9 % en mars, ce qui représente une hausse de 52,7 % par rapport à février, et de 50,4 % comparativement à janvier.
On parle normalement d'un marché de l'habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette étendue indiquent qu'il s'agit d'un marché favorable au propriétaire-vendeur et à l'acheteur respectivement. Le ratio se situait dans cette étendue dans plus de 60 % des marchés locaux en mars.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 6,1 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de février 2015, soit une baisse de 6,3 mois en février et de 6,5 en janvier. Même si le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et le nombre de mois d'inventaire se sont resserrés à l'échelle nationale au cours des derniers mois, ils demeurent fermement ancrés en territoire équilibré. De plus, ces deux mesures de l'équilibre du marché résidentiel indiquent que la pression vers le haut exercée sur les prix de vente s'atténue dans un nombre croissant de marchés locaux.
L'IPP MLS® global et composé a augmenté de 4,95 % d'une année à l'autre en mars. C'est la première hausse d'une année à l'autre, depuis mai 2014, qui s'élève à moins de 5 %, et le gain enregistré est à son plus faible depuis janvier 2014.
La croissance des prix d'une année à l'autre était en baisse en mars dans la catégorie des appartements, alors qu'elle s'est accélérée légèrement pour les autres types de propriétés de référence composés et globaux qui font l'objet du suivi de l'indice.
Les ventes de maisons unifamiliales continuent d'afficher les hausses de prix les plus importantes d'une année à l'autre (+5,83 %), les maisons unifamiliales à deux étages étant en tête de liste (+6,66 %). Par contre, la hausse des prix de vente était plus modérée dans les catégories des maisons en rangée (+4,55 %), des maisons unifamiliales à un étage (+4,41 %) et des appartements (+2,36 %).
La croissance des prix variait parmi les marchés de l'habitation qui font l'objet du suivi de l'indice. Le Grand Toronto (+7,85 %) et le Grand Vancouver (+7,19 %) ont affiché les hausses les plus importantes d'une année à l'autre, suivis de Calgary (4,13 %), dont les gains étaient considérablement plus petits que l'année précédente et les plus faibles depuis août 2012.
Dans les autres marchés suivis par l'indice, les prix ont augmenté d'une année à l'autre, entre 2,5 % et 3%, dans la vallée du Fraser, à Victoria et sur l'île de Vancouver, tandis qu'ils sont demeurés stables à Saskatoon, à Ottawa et dans le Grand Moncton. Les prix ont augmenté de 0,5 % dans le Grand Montréal et baissé de 4 % à Regina.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu'il est possible d'obtenir à l'aide de moyennes, puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en mars 2015 s'élevait à 439 144 $. Cela représente une hausse de 9,4 % d'une année à l'autre.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue de plus en plus à subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les marchés de l'habitation les plus vigoureux et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen atteint le montant relativement plus modeste de 332 711 $, ce qui représente une hausse d'une année à l'autre d'à peine 2,4 %.