Selon les statistiques publiées par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont affiché un léger recul par rapport au mois dernier à l’échelle nationale en septembre 2014.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles nationales ont chuté de 1,4 % d'août à septembre.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 10,6 % supérieures aux niveaux enregistrés en septembre 2013.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 1,6 % d'août à septembre.
- Le marché canadien du logement demeure équilibré.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 5,3 % d'une année à l'autre en septembre.
- Le prix de vente moyen au Canada a accusé une hausse de 5,9 % d'une année à l'autre en septembre.
Le nombre de ventes de maisons conclues par le biais des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes a baissé de 1,4 % d'un mois à l'autre en septembre 2014, signalant la première baisse mensuelle depuis janvier cette année.
Les ventes ont reculé dans environ 60 % des marchés locaux en septembre; notamment en tête de liste Calgary, Edmonton, Toronto centre, Kitchener-Waterloo, London & St. Thomas, Windsor-Essex et Ottawa. Les ventes résidentielles réalisées d'un mois à l'autre ont augmenté dans la vallée du Fraser, sur l'île de Vancouver, dans la région d'Okanagan, à Mississauga, dans les régions de Durham et York du Grand Toronto, à Sherbrooke et dans le nord de la Nouvelle-Écosse.
« Les maisons unifamiliales à prix abordable connaissent une pénurie dans certains des marchés immobiliers les plus prisés du Canada, ce qui a contribué à la baisse mensuelle des ventes à l'échelle nationale en septembre », affirme la présidente de l'ACI Beth Crosbie. « Cela étant dit, d'autres marchés affichent une abondance d'inscriptions; toutefois, les propriétaires-vendeurs se montrent fermes à l'égard des prix. On note beaucoup de fluctuations dans les tendances de marché immobilier selon le type de logement, le quartier et le segment de prix.
Étant donné que les transactions immobilières s’effectuent à l'échelle locale, votre courtier ou agent immobilier local est votre meilleure source de renseignements pour comprendre l'évolution du marché où vous habitez à l'heure actuelle ou aimeriez éventuellement vivre. »
En septembre, les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 10,6 % supérieures aux niveaux rapportés au cours du même mois l'année dernière. Les ventes en septembre étaient supérieures aux niveaux enregistrés l'année dernière dans environ 80 % des marchés locaux; notamment dans le Grand Vancouver, la vallée du Fraser, la région d'Okanagan, à Calgary, dans le Grand Toronto et à Montréal. La hausse reflète l'activité qui a été pénalisée en septembre 2013 puisque ce mois comptait cinq dimanches, étant donné que ce jour représente le jour ouvrable où on note le volume de ventes le plus bas.
Les ventes d'une année à l'autre réalisées en septembre se situaient 5 % au-dessus de ce qu’elles étaient dans les neuf premiers mois de 2013, et elles demeurent conformes (+1,6 %) à la moyenne sur une période de dix ans.
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a connu une baisse de 1,6 % d'un mois à l'autre en septembre par rapport à août. La nouvelle offre a diminué dans un peu plus de la moitié des marchés locaux, notamment à Calgary, à Edmonton, dans le Grand Toronto, à Kingston et à Ottawa.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à l'échelle nationale s'élevait à 55,7 % en septembre. Étant donné que les ventes et les nouveaux mandats ont baissé parallèlement, il y a eu très peu de changement par rapport à 55,6 % noté le mois précédent. Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions entre 40 % et 60 % décrit habituellement un marché en territoire équilibré.
Un peu plus de la moitié des marchés locaux ont enregistré un ratio semblable des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions en septembre. Parmi les autres marchés, les deux tiers ont enregistré des résultats au-dessus du seuil de 60 % qui marque l'écart entre un marché équilibré et un marché favorable au propriétaire-vendeur. La plupart de ces marchés se trouvaient en Colombie-Britannique, en Alberta et dans le sud de l'Ontario.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 5,9 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de septembre 2014, soit une légère hausse comparativement à 5,8 mois en août, et légèrement inférieur à 6 mois notés en mai, juin et juillet.
Le ratio des ventes par rapport aux inscriptions et le nombre de mois d'inventaire demeurent tout à fait en territoire équilibré, mais il indique effectivement que le marché s'est resserré à l’échelle nationale depuis le début de l'année.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu'il est possible d'obtenir à l'aide de moyennes, puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen. La chambre Greater Moncton Real Estate Board s'est jointe à l'IPP MLS® au cours du mois, ce qui porte à 11 le nombre de marchés pris en compte par l'indice; cela représente plus de la moitié des ventes réalisées au pays.
L'IPP MLS® global et composé a augmenté de 5,28 % d'une année à l'autre en septembre. La croissance des prix a été constante entre 5 % et 5,5 % depuis le début de l'année.
La croissance des prix d'une année à l'autre s'est accélérée pour les maisons unifamiliales à deux étages et a ralenti davantage pour les appartements. La hausse du prix des maisons unifamiliales à un étage et des maisons en rangée est demeurée sensiblement inchangée par rapport au mois d'août.
On retrouve en tête des hausses les plus importantes d'une année à l'autre les maisons unifamiliales à deux étages (+6,52 %), qui sont suivies de près par les maisons en rangée (+5,51 %) et les maisons unifamiliales à un étage (5,07 %). Quant à elle, la croissance des prix des appartements est demeurée relativement plus modeste, soit de 3,05 %.
La croissance des prix variait dans les marchés du logement dont tient compte l'indice. Au cours des derniers mois, les gains les plus importants ont été rapportés à Calgary (+10,11 %), dans le Grand Toronto (+7,82 %) et dans le Grand Vancouver (+5,26 %). La hausse des prix est demeurée relativement faible; l'île de Vancouver est la seule région à avoir accusé des gains annuels plus élevés que l'indice des prix à la consommation.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en septembre 2014 se situait à 408 795 $, ce qui représente une hausse de 5,9 % comparativement au même mois l’année précédente.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue à subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les marchés du logement les plus actifs et les plus chers au Canada. Si on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen atteint le montant relativement plus modeste de 325 406 $, tandis que la hausse d'une année à l'autre baisse pour atteindre 4,5 %.
« Les ventes et les prix au troisième trimestre ont augmenté par rapport au deuxième trimestre, bien que la dynamique au début du quatrième trimestre donne des signes de perte de vitesse », déclare Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI. « La poursuite des taux hypothécaires incroyablement bas, soit l’élément clé de l’activité du marché du logement, a soutenu et soutient toujours les ventes résidentielles, et ce, en dépit de la hausse continue des prix dans certains des centres urbains les plus actifs et les plus chers du Canada. »