Selon les statistiques publiées par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont augmenté d'un mois à l'autre à l'échelle nationale en décembre 2016.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles nationales ont monté de 2,2 % de novembre à décembre.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont baissé de 5 % depuis l'année précédente en décembre.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 3 % de novembre à décembre.
- En décembre, l'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 14,2 % d'une année à l'autre.
- Le prix de vente moyen au Canada a grimpé de 3,5 % d'une année à l'autre en décembre.
Le nombre de maisons qui ont changé de main par l'entremise des systèmes MLS® canadiens a augmenté de 2,2 % d'un mois à l'autre en décembre 2016. Le rebondissement a récupéré moins de la moitié de la baisse des ventes connue d'octobre à novembre, alors qu'on avait noté le recul mensuel le plus important en plus de quatre ans à la suite de l'entrée en vigueur du resserrement des règlements hypothécaires.
Les ventes ont augmenté d'un mois à l'autre dans environ 60 % des marchés locaux, notamment à Calgary et à Edmonton où les ventes ont repris à la suite de fortes baisses en novembre.
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont diminué de 5 % en décembre par rapport à l'année dernière, lorsqu'elles avaient atteint le sommet le plus élevé jamais enregistré durant ce mois. Le nombre de maisons qui ont changé de main en 2016 a augmenté de 6,3 % annuellement, ce qui reflète les fortes ventes notées dans la première moitié de l'année, qui ont perdu de la vigueur par la suite.
« Les ventes ont établi un nouveau record annuel l'année dernière », affirme le président de l'ACI, Cliff Iverson. « Cependant, on s'attend à ce que le resserrement des règlements hypothécaires contribue à la baisse des ventes cette année, même si sa portée variera selon les marchés du logement dans l'ensemble du pays. Étant donné que les transactions immobilières s'effectuent à l'échelle locale, votre courtier ou agent immobilier demeure votre meilleure source de renseignements sur les ventes et les inscriptions où vous demeurez ou souhaiteriez demeurer à l'avenir. »
« Il est peu probable que les ventes profitent à l'économie canadienne autant en 2017 qu'en 2016 », fait savoir Gregory Klump, l'économiste en chef à l'ACI. « La nouvelle réglementation signifie qu'afin d'être admissibles à un prêt hypothécaire, les acheteurs devront soit économiser plus longtemps pour obtenir une mise de fonds plus élevée, soit acheter une maison à un prix plus bas. Dans les centres urbains où ces dernières se font rares, il est fort probable que cela se traduise par une baisse des ventes. »
Le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 3 % en décembre 2016 par rapport à novembre. Les nouvelles inscriptions ont diminué dans environ 60 % des marchés locaux, si bien que l'on note des baisses considérables dans le Lower Mainland en Colombie-Britannique, à Calgary et dans le Grand Toronto.
Les ventes ayant augmenté alors que les nouvelles inscriptions ont baissé, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a atteint 63,5 % en décembre, comparativement à 60,3 % en novembre.
On parle normalement d'un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu'il s'agit respectivement d'un marché favorable à l'acheteur ou au propriétaire-vendeur.
En décembre, le ratio se situait au-dessus de 60 % dans plus de la moitié des marchés du logement locaux, dont la vaste majorité se situe en Colombie-Britannique, dans le Grand Toronto et ses environs et dans l'ensemble du sud-ouest de l'Ontario.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le temps qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 4,6 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de décembre, soit une baisse par rapport à 4,8 mois en novembre.
L'équilibre resserré entre l'offre et la demande de logement est sans précédent dans la région du Grand Golden Horseshoe de l'Ontario (la région comprend le Grand Toronto, Hamilton-Burlington, Oakville-Milton, Guelph, Kitchener-Waterloo, Cambridge, Brantford, la région de Niagara, Barrie et la région avoisinante de chalets). En décembre, le nombre de mois d'inventaire variait entre un et deux mois dans plusieurs de ces marchés du logement, et il s'est maintenu en dessous d'un mois dans la région de Durham, à Orangeville, à Oakville-Milton, à Kitchener-Waterloo, à Brantford et à Cambridge.
L' IPP MLS® global et composé a grimpé de 14,2 % d'une année à l'autre en décembre 2016. La hausse d'une année à l'autre a diminué au cours des derniers mois (14,4 % en novembre; 14,6 % en octobre) en raison du recul des tendances des prix des maisons unifamiliales dans le Lower Mainland en Colombie-Britannique.
D'une année à l'autre, les hausses de prix sont demeurées les plus fortes dans la catégorie des maisons unifamiliales à deux étages et des maisons en rangée (16,1 % et 15,4 % respectivement), suivies de près des maisons unifamiliales à un étage (13,3 %) et des appartements (12 %).
Tandis que les prix des propriétés de référence ont augmenté par rapport aux niveaux atteints l'année dernière dans neuf marchés du logement sur onze faisant l'objet du suivi de l'IPP MLS®, les tendances n'ont cessé de varier énormément d'un endroit à l'autre.
Dans la vallée du Fraser et le Grand Vancouver, les prix ont continué à s'éloigner des sommets atteints en août 2016, mais demeurent au-dessus des niveaux notés l'année dernière (+27 % et +17,8 % respectivement, d'une année à l'autre). Entre-temps, les prix de référence ont atteint de nouveaux sommets à Victoria et ailleurs sur l'île de Vancouver, et dans le Grand Toronto.
En comparaison, les prix des maisons, qui ont a chuté d'une année à l'autre de 3,7 % à Calgary et baissé de 1,6 % à Saskatoon, continuent à accuser un recul par rapport aux sommets atteints en 2015.
Comparativement aux niveaux notés l'année dernière, les prix des maisons ont augmenté modestement à Regina (+5,2 %), à Ottawa (+4 %), dans le Grand Montréal (+3,3 %) et dans le Grand Moncton (+1,9 %). Les tendances mensuelles portent à croire que les prix ont commencé à se stabiliser dans tous ces marchés, à l'exception du Grand Montréal où les valeurs continuent de monter modestement.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est le meilleur moyen d'évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est fortement vulnérable aux distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en décembre 2016 s'élevait à 470 661 $, soit une hausse de 3,5 % par rapport à une année plus tôt. Cela marque la plus petite augmentation d'une année à l'autre en presque deux ans.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue de subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent toujours parmi les deux marchés du logement les plus serrés, actifs et chers au Canada.
Cela étant dit, la part des ventes nationales du Grand Vancouver a diminué considérablement au cours de la dernière année, et par le fait même, a eu moins d'influence sur le prix moyen au pays. Si l'on ne tient pas compte du Grand Vancouver et du Grand Toronto dans les calculs, le prix moyen baisse de près de 120 000 $ pour atteindre 352 513 $.