Selon les statistiques publiées aujourd’hui par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales sont demeurées à des niveaux exceptionnels en novembre 2020.
Sommaire
- En novembre, les ventes résidentielles nationales ont affiché un recul de 1,6 % d’un mois à l’autre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 32,1 % d’une année à l’autre.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a lui aussi chuté de 1,6 % d’octobre à novembre.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 1,2 % d’un mois à l’autre et de 11,6 % d’une année à l’autre.
- Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 13,8 % d’une année à l’autre en novembre.
Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont reculé de 1,6 % d’octobre à novembre. Malgré de légères baisses au cours de cette période, l’activité mensuelle reste nettement supérieure à la plupart des données antérieures.
Le ralentissement observé est attribuable à une baisse des transactions dans environ 60 % des marchés locaux, notamment dans les grandes villes (Toronto, Vancouver, Montréal et Ottawa).
En novembre, les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 32,1 % d’une année à l’autre, comme en octobre. Il s’agit d’un nouveau record pour novembre, avec une marge bien supérieure à 11 000 transactions. Pour le cinquième mois consécutif, les ventes d’une année à l’autre étaient en hausse dans presque tous les marchés au Canada par rapport au même mois en 2019. Parmi les quelques marchés accusant un recul par rapport à l’année précédente, ceux de l’Ontario semblent être aux prises avec un problème d’offre, et non de demande.
Jusqu’à maintenant, quelque 511 449 propriétés ont changé de main sur les systèmes MLS® canadiens, soit une hausse de 10,5 % comparativement aux 11 premiers mois de 2019. Pour ce qui est du nombre de ventes de janvier à novembre, c’est le meilleur résultat après celui de 2016 et l’écart est de seulement 0,3 %.
« De nombreux marchés de l’habitation canadiens continuent de connaître des niveaux d’activité exceptionnellement élevés, et nous nous dirigeons de jour en jour vers un record de ventes cette année », déclare Costa Poulopoulos, président de l’ACI. « Or, vu l’augmentation des cas de COVID dans plusieurs provinces, nous continuerons de suivre rigoureusement les directives des gouvernements et des autorités de santé publique et de recourir aux technologies pour assurer la sécurité de nos clients, comme nous le faisons depuis le début. Plus que jamais, les courtiers et les agents immobiliers membres de l’ACI demeurent la meilleure source d’information et de conseils pour négocier l’achat ou la vente d’une propriété. »
« Si je devais résumer l’évolution du marché canadien en 2020, je dirais qu’on est passés du marasme à cause de la COVID à une effervescence en dépit de la COVID », affirme pour sa part Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. « On ne le saura qu’au fil d’arrivée, mais 2020 s’annonce comme une année record pour les ventes résidentielles au Canada, malgré une offre historiquement faible. Nous sommes presque en 2021, et même si les conditions au pays n’ont jamais été aussi serrées, les ventes continuent d’atteindre des sommets. Je ne m’attends pas à ce que cette situation, portée par la pandémie, revienne à la normale la veille du Nouvel An, mais au moins la vaccination offre une lueur d’espoir. L’immigration et la croissance démographique repartiront à la hausse, les taux hypothécaires demeureront sans doute très bas et il sera plus important que jamais d’avoir un chez-soi. De plus, les bouleversements quotidiens engendrés par la COVID continueront probablement d’inciter des gens à déménager. Il se pourrait même que nos prévisions de nouveau record de ventes en 2021 s’avèrent trop modestes. »
Le nombre de nouvelles inscriptions a chuté de 1,6 % en novembre, la région du grand Toronto et Ottawa ayant été particulièrement touchées.
Comme les ventes et l’offre ont subi des baisses du même ordre en novembre, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est demeuré à 74,8 %; c’est néanmoins l’un des plus hauts taux enregistrés pour cette mesure. La moyenne à long terme du ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 54,2 %.
Si l’on compare les ratios des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, environ 30 % de l’ensemble des marchés locaux seulement étaient en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en novembre. Le reste des marchés, soit 70 %, se situaient au-delà des normes à long terme, largement au-delà dans bien des cas.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l’inventaire courant au taux de vente actuel.
On comptait 2,4 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de novembre 2020, soit le niveau le plus bas jamais enregistré. À l’échelle locale, 21 marchés de l’Ontario comptaient moins d’un mois d’inventaire à la fin du mois.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 1,2 % d’un mois à l’autre en novembre 2020. Sur les 40 marchés que mesure actuellement l’Indice, tous sauf un ont connu une hausse entre octobre et novembre.
À la date du présent communiqué, Chilliwack (Colombie-Britannique) est le plus récent marché ajouté à l’IPP MLS®.
L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a connu en novembre une hausse d’une année à l’autre de 11,6 %, soit la plus forte augmentation depuis juillet 2017.
Les gains les plus importants d’une année à l’autre – soit de 25 % à 30 % – ont été enregistrés à Quinte, à Tillsonburg, à Woodstock-Ingersoll et dans certaines régions de villégiature de l’Ontario.
Des augmentations des prix de l’ordre de 20 % à 25 % ont été observées à Barrie, à Bancroft, à Brantford, à Huron-Perth, à London-St. Thomas, à North Bay, à Simcoe, à la Baie Georgienne Sud et à Ottawa.
Des augmentations de l’ordre de 15 % à 20 % ont été enregistrées à Hamilton, à Niagara, à Guelph, à Cambridge, à Grey-Bruce-Owen Sound, à Kitchener-Waterloo, à Northumberland Hills, à Peterborough and the Kawarthas, à Montréal et dans le Grand Moncton.
Les prix ont augmenté de 10 % à 15 % par rapport à novembre dernier dans le Grand Toronto, à Oakville-Milton et à Mississauga.
On a observé des augmentations d’une année à l’autre de 5 % à 10 % dans le Grand Vancouver, dans la vallée du Fraser, à Chilliwack, à Victoria et sur l’île de Vancouver, dans la vallée de l’Okanagan, à Regina, à Saskatoon, à Winnipeg, à Québec et à St. John’s. Les prix ont aussi augmenté d’environ 1 % à 2 % à Calgary et à Edmonton.
L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en novembre 2020 s’élevait à un peu plus de 603 000 $, soit une hausse de 13,8 % comparativement au même mois l’année dernière.
Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse d’environ 122 000 $.