Selon les statistiques publiées par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes de maisons existantes ont progressé au Canada en août 2010.
Les ventes résidentielles désaisonnalisées, réalisées à l'échelle nationale par l'entremise du système MLS® des chambres immobilières canadiennes, ont augmenté de 4,1 p. 100 comparativement au mois précédent : la première hausse mensuelle depuis mars 2010.
La croissance de l'activité au Canada en août s'est surtout produite en Ontario et en Colombie-Britannique, enregistrant des gains mensuels dans ces deux provinces. Les ventes désaisonnalisées ont accusé une hausse ou sont demeurées stables dans plus de la moitié des marchés locaux canadiens.
Les transactions conclues jusqu'à présent ont augmenté de 2,2 p. 100 par rapport aux huit premiers mois de 2009. Au cours des quatre derniers mois de 2010, l'activité, qui a monté en flèche au deuxième semestre de 2009, a atteint des niveaux qui seront probablement inférieurs aux niveaux enregistrés précédemment. Par conséquent, les comparaisons établies de janvier à août accuseront un recul au cours des prochains mois.
Compte tenu des ventes désaisonnalisées, les nouveaux mandats résidentiels inscrits au système MLS® ont également accusé une légère hausse de 1,9 p. 100 en août, comparativement au mois précédent. Malgré la faible hausse enregistrée dans toutes les provinces sauf en Alberta, les nouveaux mandats sont toujours 16 p. 100 inférieurs au sommet atteint au pays en avril dernier.
Le prix moyen des maisons vendues en août par le biais des systèmes MLS® canadiens s'élevait à 324 928 $ : prix comparable à celui enregistré en août 2009 (324 843 $). Le prix résidentiel moyen a accusé un léger recul en Alberta et au Nouveau-Brunswick en août; cependant, les gains réalisés dans les autres provinces étaient plus significatifs que ceux enregistrés à l'échelle nationale. Sur douze mois, le prix moyen a bondi ou est demeuré stable dans près des deux tiers des marchés locaux, mais les hausses s'avèrent moins significatives dans les marchés les plus actifs et les plus dispendieux.
Le prix moyen pondéré au Canada compense les fluctuations des ventes à l'échelle provinciale, en tenant compte du nombre proportionnel de logements qui appartiennent à des propriétaires privés. Le prix moyen pondéré a augmenté de 3,3 p. 100 en un an en août 2010. Pareillement, en août, le prix moyen résidentiel dans les principaux marchés canadiens était en hausse de 2,2 p. 100 en un an, alors que le prix moyen pondéré dans les principaux marchés a progressé de 6,6 p. 100.
Le nombre de mois d'inventaire désigne le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre l'inventaire actuel au taux de ventes actuel. Il permet de mesurer l'équilibre qui existe entre l'offre et la demande de logements. À la fin d'août 2010, l'inventaire se situait à 6,9 mois à l'échelle nationale. Cela représente une légère baisse par rapport aux sept mois d'inventaire enregistré à la fin de juillet 2010.
Au pays, le nombre de mois d'inventaire désaisonnalisé se situait également à 6,9 mois à la fin d'août. Cela représente un recul comparativement à 7,3 mois à la fin de juillet, et la première chute mensuelle depuis novembre dernier.
« La hausse des taux d'intérêt et le ralentissement prévu de la croissance de l'emploi signifient que le marché de l'habitation canadien fléchira davantage », déclara le président de l'ACI, Georges Pahud. « On n'a pas tenu compte de cette réalité dans la récente observation selon laquelle d'autres modifications aux règlements apportées aux prêts hypothécaires pourraient s'avérer nécessaires. Des règlements plus sévères pourraient nuire au marché de l'habitation canadien qui ralentit et miner la confiance des consommateurs ».
« Les nombreuses ventes enregistrées à la fin de l'année dernière et plus tôt cette année ont été conclues plus tôt que prévu, soit avant l'été. Cette tendance se poursuivra au cours des prochains mois », affirma Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI. « Cela laisse présager que le retour aux niveaux habituels sera une tendance à la baisse marquée. »
« Les lendemains difficiles attribuables aux achats de maisons réalisées plus tôt que prévu devraient se poursuivre d'ici la fin de l'année. Même si la croissance économique et de l'emploi sera faible, elle continuera à soutenir les marchés de l'habitation », a-t-il ajouté.