Cette révision à la baisse est imputable aux ventes résidentielles moins vigoureuses que prévues pendant l'importante période printanière des ventes sur les quatre principaux marchés canadiens les plus actifs. Cette baisse va de pair avec l'essoufflement de la demande découlant des achats reportés au cours de la récession et avec les ventes réalisées plus tôt que prévu au début de 2010, en raison des modifications apportées aux règlements sur les prêts hypothécaires.
On prévoit que les ventes à l'échelle nationale atteindront 459 600 logements en 2010, ce qui représente un repli annuel de 1,2 p. 100. On s'attend également à ce que les hausses des taux d'intérêt amènent les acheteurs à faire preuve de prudence, puisque les ventes devraient continuer à reculer légèrement au cours du deuxième semestre de 2010. En 2011, une plus faible croissance économique et un ralentissement des dépenses de consommation provoqueront un déclin de 7,3 p. 100 des ventes au Canada, pour atteindre des ventes annuelles totalisant 426 100 logements.
"La Banque du Canada reconnaît que l'inflation est toujours bien maîtrisée et que la croissance économique ralentira; les taux d'intérêt devraient donc s'apprécier lentement et à un rythme modéré, si bien que le financement d'une maison restera abordable pour bon nombre d'acheteurs", a déclaré le président de l'ACI, Georges Pahud. "Bien que la hausse des ventes à l'échelle nationale plus tôt cette année soit sans doute attribuable à des ventes conclues plus tôt que prévu, les tendances sur les marchés locaux ne correspondent pas nécessairement aux tendances nationales, ce qui veut donc dire que les acheteurs et les propriétaires-vendeurs auraient intérêt à consulter l'AGENT IMMOBILIER de leur région afin de mieux comprendre les prévisions de leur marché."
Les tendances du prix moyen sont demeurées stables pendant que les nouvelles inscriptions ont commencé à se replier au cours des deux derniers mois du deuxième trimestre. L'offre devrait continuer à s'ajuster à une demande plus anémique, si bien que le marché de la revente résidentielle restera équilibré à l'échelle nationale et dans la plupart des provinces.
On prévoit par ailleurs que le prix moyen résidentiel progressera de 3,5 p. 100 à l'échelle nationale en 2010, pour atteindre 331 600 $, et que l'ensemble des provinces afficheront une hausse.
"Un ralentissement de l'activité chez les acheteurs d'une première maison signifie que les maisons dont le prix se situe dans les fourchettes inférieures ou intermédiaires pèsent moins lourd dans le calcul du prix moyen, faussant par conséquent la hausse du prix moyen des maisons", a déclaré l'économiste en chef de l'ACI, Gregory Klump. "Cela veut également dire que la vigueur des prix s'essoufflera en raison de la concurrence plus vive chez les présents propriétaires de maisons qui désirent se porter acquéreurs d'une maison plus luxueuse."
Même si les gains du prix moyen seront timides en 2011 dans la plupart des provinces, on prévoit que le prix moyen au pays accusera un recul de 0,9 p. 100 pour s'établir à 328 600 $.
"Les lendemains difficiles attribuables aux achats de maisons réalisées plus tôt cette année devraient se poursuivre d'ici la fin de l'année, et ce, même si la croissance économique positive et les tendances du marché de l'emploi augurent bien pour la stabilité du prix des maisons", a déclaré Klump. "Comme les ventes et la nouvelle offre devraient continuer de reculer, il est peu probable que les inventaires continueront de s'accroître au même rythme que pendant la récession.
"Les facteurs de transition qui ont provoqué de fortes variations de l'offre et de la demande en logements sont peut-être maintenant choses du passé, mais on prévoit que l'activité de revente reculera et que la cadence des replis devrait commencer à ralentir", a-t-il ajouté. "Les acheteurs de maisons souhaiteront sans contredit la bienvenue à un marché du logement moins vigoureux aux endroits qui étaient marqués par des pénuries de logements au début de l'année."