Selon l'Étude sur le prix des maisons de Royal LePage publiée, la région du Grand Montréal a enregistré au premier trimestre 2018 une hausse de 6,1 pour cent du prix de l'agrégat1des propriétés, d'une année sur l'autre, pour atteindre 389 197 $. Le marché immobilier montréalais est toujours très robuste, propulsé par la pénurie d'inventaire dans le segment des maisons unifamiliales. Dans le marché du condo, le surplus d'inventaire des dernières années a presque entièrement été absorbé, précipitant les acheteurs dans leur processus d'achat vu l'offre limitée.
En décortiquant par type de propriété, le prix médian des maisons à deux étages a grimpé de 8,3 pour cent, par rapport à la même période en 2017, pour atteindre 492 751 $, tandis que le prix des maisons de plain-pied a enregistré une hausse modérée de 3,4 pour cent, s'établissant ainsi à 301 662 $. Le prix des appartements en copropriété a pour sa part connu une augmentation de 3,5 pour cent, se hissant à 314 554 $.
La copropriété change de camp
Le segment de la copropriété continue d'afficher les plus fortes hausses de ventes parmi tous les types de propriétés à l'étude dans la région du Grand Montréal et sur l'île, augmentant au premier trimestre de 17,1 pour cent et de 13,5, respectivement.
« Il s'est opéré un glissement d'un marché d'acheteurs vers un marché de vendeurs dans le segment de la copropriété sur l'Île de Montréal, un mouvement perceptible pour la première fois depuis plus de cinq ans », indique Dominic St-Pierre, directeur principal, Royal LePage pour la région du Québec. « En effet, le prix des appartements en copropriété dans le centre de Montréal a connu une augmentation de 5,4 pour cent et atteint désormais 382 902 $. Le phénomène commence d'ailleurs à déborder dans certains secteurs de la périphérie. »
« L'élan que connaît le marché de la copropriété est dû à deux choses. D'abord, la pénurie d'inventaire dans le segment des unifamiliales fait pression à la hausse sur les prix et incite certains acheteurs à se tourner vers la copropriété. Puis, le nombre limité de copropriétés disponibles permet aux vendeurs de commencer à dicter les conditions du marché », explique M. St-Pierre. « Par ailleurs, cela devrait se traduire par une hausse des mises en chantier dans ce segment pour l'année à venir, donnant aux promoteurs une confiance renouvelée pour vendre les unités. »
L'Étude indique aussi que les ventes des maisons de plain-pied ont connu une hausse de 4,3 pour cent. Les ventes de maisons à deux étages sont demeurées stables avec une légère augmentation de 0,7 pour cent au premier trimestre 2018 par rapport à la même période en 2017.
L'ouest et le centre de Montréal dominent le marché
L'accroissement des offres multiples observé dans le centre de l'île lors des derniers trimestres dans le segment des maisons unifamiliales s'est propagé ce trimestre dans l'ouest de Montréal dû à la rareté des propriétés disponibles sur le marché.
« Les offres multiples qui ont d'abord touché les ventes de propriétés unifamiliales de la tranche des 300 000 $ se déplacent maintenant vers des propriétés dans la tranche des 400 000 $ tellement la demande est forte », explique M. St-Pierre.
Les quartiers du centre et de l'ouest de l'île, en comparaison avec la périphérie, ont continué d'observer une appréciation importante du prix et des ventes des maisons lors du premier trimestre.
« Le développement économique ainsi que les nouveaux projets résidentiels en construction attirent les acheteurs vers ces secteurs, tandis que les possibilités dans l'est de l'île commencent à se manifester », poursuit-il. « L'est de l'île pourrait devenir très intéressant pour les promoteurs immobiliers, grâce au développement du transport en commun comme le prolongement de la ligne bleue du métro qui verra le jour au cours des années à venir ».
Le marché des maisons à deux étages dans les quartiers centre et ouest est également en pleine croissance, où l'on a observé au premier trimestre des hausses des prix de l'ordre de 13,9 pour cent et 14,4 pour cent, respectivement, par rapport à la même période à l'an dernier. Le marché des maisons de plain-pied, quant à lui, poursuit une hausse des prix plus modeste de 1,5 et 2,6 pour cent, respectivement, dans ces deux régions de la ville.
En périphérie, le marché de la copropriété demeure à l'avantage des acheteurs, avec une hausse de 0,4 et de 2,6 pour cent du prix médian sur la Rive-Sud et sur la Rive-Nord de Montréal, respectivement. Le segment des maisons unifamiliales est de façon générale équilibré avec des hausses modérées oscillant entre 3,1 et 7,6 pour cent comparativement au premier trimestre de 2017.