En 2007, on devrait connaître une baisse régulière des mises en chantier. Un marché de la revente qui restera très dynamique. Une flambée des prix qui continuera de s'atténuer. Un taux d'inoccupation des logements locatifs qui devrait s'établir à 3 %. Une concurrence plus féroce au niveau de la copropriété neuve. La rénovation est devenue un marché plus important que la construction résidentielle. Enfin, l'activité sur le marché de l'habitation continuera à ralentir au cours des prochains douze mois.
Ce résumé de la situation du marché de l'habitation pour la région de Montréal en particulier, a été présenté par les experts de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), lors de sa conférence annuelle sur les perspectives du marché. L'événement attirait environ 1 000 professionnels de l'industrie au Centre des congrès de Montréal.
Quatre analystes de marché de la SCHL ont présenté des exposés: Kevin J. Hughes, Kim-Anh Lam, David L'Heureux, et Paul Cardinal. Ces experts ont tenté de donner un bilan de santé du marché de l'habitation sous le thème ''La fièvre immobilière s'estompe: comment s'orienter?''.
Pour 2007, 19 500 mises en chantier sont attendues dans la région métropolitaine de Montréal, ce qui représentera un recul de 7 % sur l'année 2006. Il s'agit d'une troisième baisse annuelle de suite. En résumé, le segment des maisons unifamiliales devrait diminuer de 6 % en 2007 (on en prévoit 8 500); et du côté de la copropriété, les promoteurs devront agir avec prudence et rajuster le tir alors qu'au centre-ville seulement, pas moins de 2 000 unités sont en construction et qu'il faudra environ deux ans pour écouler toutes ces unités.
Le marché de la revente restera très dynamique en 2007 alors qu'on prévoit la transaction de 38 000 unités dans la RMR de Montréal; mais la flambée de prix continuera de s'atténuer avec l'augmentation de l'offre constatée depuis plusieurs trimestres.
Le taux d'inoccupation se situera à 3 % dans le logement locatif, et c'est le créneau des résidences pour pesonnes âgées avec l'arrivée d'un plus grand nombre de nouvelles unités qui fera monter le taux d'inoccupation global de 7 % l'an prochain.
Une note particulière sur les ''maisons-manoirs'', dont la majorité se trouvent en banlieue, particulièrement sur le fait que celles qui ont des valeurs de 500 000 $ et plus seront plus difficiles à revendre rapidement.
On estime que les Québécois dépenseront plus de 11 milliards de dollars en rénovations en 2007. Un marché qui est même devenu plus important que la construction résidentielle. Selon Statistique Canada, 80 % des propriétaires d'habitation au Québec entreprennent des travaux de rénovation moins d'un an après avoir fait l'acquisition de leur propriété.
Au niveau provincial, l'activité sur le marché de l'habitation continuera à ralentir. Les principales causes: croissance modeste de l'emploi; hausse marginale des taux hypothécaires; stabiilité du solde migratoire.
En conclusion, ''Le marché de l'habitation à Montréal est toujours en grande forme'', précise Paul Cardinal alors que son confrère David L'Heureux croit cependant que le plus fort de la croissance est maintenant derrière nous.