Avec sa nouvelle réglementation qui existe pourtant depuis 2003, la Ville de Montréal, pressée particulièrement par les medias depuis quelques jours, répète une autre fois qu'elle va régler les cas lourds principalement, qui comprennent des immeubles complètement insalubres, principalement dans des endroits comme Place Henri-Bourassa.
En conférence de presse, Cosmo Maciocia, le responsable de l'habitation au comité exécutif de la Ville de Monrtréal a déclaré: « Avec l'annonce d'aujourd'hui, c'est un message on ne peut plus clair que nous lançons aux propriétaires délinquants, notre Administration veut en finir avec les logements insalubres. Les propriétaires visés par cette opération vont devoir comprendre qu'ils ont tout intérêt à procéder aux travaux requis sans délai, car l'application du Règlement sera faite de façon rigoureuse et soutenue avec les pénalités et amendes qui sont prévues à ce règlement ».
Monsieur Maciocia a été questionné à répétitions sur le cas de certains immeubles qui font la manchette, lui faisant reconnaître que le processus d'application du règlement semble ne pas fonctionner rapidement, en particulier avec les propriétaires dont les immeubles font partie des « cas lourds » d'insalubrité, comme c'est le cas sur la rue Jarry à Saint-Léonard et sur l'avenue Christophe-Colomb, dans le quartier Villeray.
Le représentant de la Ville devait finalement promettre de mettre en urgence le cas des immeubles mentionnés, en donnant de nouveaux avis, et agir encore plus rapidement dans les cas des propriétaires visés, s'ils ne font pas les travaux nécessaires de rénovation dans les logements, sinon, comme le prévoit son règlement, la Ville fera exécuter les travaux pour refiler par la suite la facture aux récalcitrants. Du temps pour régler ces cas extrêmes ? De deux à trois mois promet Cosmo Maciocia.
Réaction de l'APQ
Questionné par des medias, le président de l'APQ, M. Martin A. Messier, reconnaît qu'il est inacceptable que des immeubles soient dans de tels états, même s'il s'agit de cas extrêmes. Il ajoute cependant qu'il existe des lois qui protègent les locataires, et qu'en cas de problèmes au niveau de leur logement, ils peuvent toujours s'adresser aux Tribunaux.
« Les lois actuelles sont contraignantes et ne favorisent pas la conservation en bon état de notre parc immobilier qui comprend de plus en plus d'immeubles de plus de trente ans, et qui ont parfois besoin de réparations majeures. Il y a cette problématique bien connue qui permet de constater un retour sur investissement de 20 à 25 ans, pour des travaux majeurs, avec les hausses de loyer qui sont accordées par la Régie du logement dans de telles situations. Le gouvernement fait toujours la sourde oreille pour modifier les règles de la Régie du logement avec le contrôle actuel des loyers qui sont toujours les plus bas au Canada, une situation qui est loin d'encourager les propriétaires à mieux entretenir leurs immeubles », conclut Martin Messier.