Aller au contenu principal

La plupart des premiers acquéreurs au Canada inquiets de ne pas pouvoir acheter une maison à cause d'une mise de fonds insuffisante

La plupart des premiers acquéreurs au Canada inquiets de ne pas pouvoir acheter une maison à cause d'une mise de fonds insuffisante

  • Bien que le prix des propriétés soit plus élevé à Vancouver, les acquéreurs d'une première propriété montréalais s'en font davantage pour leur mise de fonds (60 % contre 58 %).
  • Les acquéreurs d'une première propriété à Toronto sont ceux qui craignent le plus que leur mise de fonds ne suffise pas pour leur permettre de mettre la main sur la maison qu'ils convoitent (68 %).
  • Parmi les acquéreurs d'une première propriété habitant encore chez leurs parents avant d'acheter, près d'un sur cinq estime que sa présence dans le foyer familial a retardé la décision de ses parents de vendre pour plus petit.
  • Bien que les valeurs médianes des propriétés soient plus élevées dans leurs marchés, les répondants de Toronto (59 %) et de Vancouver (54 %) sont plus enclins ques les acquéreurs des autres régions étudiées à privilégier les propriétés proches de leur travail plutôt que la superficie habitable.

Un sondage publié par Genworth Canada, le plus grand assureur hypothécaire résidentiel privé au pays, en collaboration avec Royal LePage, le plus grand fournisseur de services immobiliers au Canada, analyse les tendances clés au sein des acquéreurs d'une première propriété ayant acheté une maison au cours des deux dernières années.   

Cinquante-sept pour cent des répondants au pays ont affirmé qu'avant d'acheter leur première propriété, ils craignaient de passer à côté de la maison qu'ils convoitaient en raison d'une mise de fonds insuffisante. Bien que le prix médian d'une propriété à Montréal équivaut au tiers de celui de Vancouver, les répondants montréalais ont indiqué être davantage préoccupés par ce point que ceux de Vancouver (60 % contre 58 %). Les répondants de Toronto sont quant à eux les plus anxieux (68 %)2.

« Tandis que les taux d'intérêt demeurent à des seuils historiquement bas, il n'est pas surprenant que les acquéreurs d'une première propriété de Montréal soient de plus en plus préoccupés par la mise de fonds, explique Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Les Montréalais voient la valeur des maisons grimper depuis trois ans. Plusieurs d'entre eux se demandent s'ils disposent de temps pour mettre plus d'argent de côté pour leur mise de fonds, ou s'ils devraient faire leur entrée sur le marché maintenant, tandis que les prix continuent de croître. »

Lorsqu'interrogés sur leur situation résidentielle avant l'achat de leur première maison, 25 pour cent des répondants ont dit qu'ils vivaient avec leurs parents ou des proches. Quarante-trois pour cent de ceux vivant au domicile familial versaient un loyer, et de ceux-ci, 30 pour cent payaient à hauteur de la valeur du marché.

Un cinquième des répondants (17 %) disant vivre avec un membre de leur famille avant le premier achat ont affirmé que leur présence à la maison avait retardé la décision de leurs parents de déménager dans un logement plus petit, tandis que 15 pour cent d'entre eux ont indiqué que leurs frères ou sœurs plus jeunes devaient encore quitter le nid avant que leurs parents puissent songer à vendre. Soixante-quatre pour cent des parents des répondants n'ont  toutefois pas l'intention de déménager une fois que ces derniers auront quitté le toit familial. Ces résultats viennent appuyer ceux de l'Étude de Royal LePage sur les tendances des baby-boomers de 2018, qui révélait que 17 pour cent des baby-boomers devraient acheter une propriété d'ici 2023, ce qui représente 1,4 million d'acheteurs et de vendeurs potentiels.

Quoique l'abordabilité continue de représenter un défi pour bon nombre de premiers acheteurs à l'échelle du pays, près de la moitié des répondants (48 %) ont dit préférer une petite propriété à proximité de leur travail, comparativement à 32 pour cent qui ont indiqué privilégier une plus grande résidence, même si cela signifie plus de temps sur la route. Les répondants de Calgary et de Montréal préféraient aussi passer moins de temps à faire la navette entre la maison et le travail dans une proportion de 53 et 52 pour cent, respectivement.

Même si Toronto et Vancouver affichent les prix les plus élevés au pays, la majorité des personnes sondées dans ces deux villes ont répondu que la proximité de leur lieu de travail avait plus de valeur pour eux que la superficie habitable (respectivement 59 % et 54 %). Cette préférence pourrait être influencée par les temps de trajet plus long entre la maison et le travail. En effet, les habitants de Toronto et Vancouver passeraient 34 et 30 minutes, respectivement, pour se rendre au travail ou en revenir.3

« Même dans les villes où les premiers acheteurs doivent repousser leurs limites pour faire leur entrée sur le marché immobilier, le prix n'est pas le seul facteur qui compte lors de l'achat d'une première résidence, note M. Soper. Tandis que certains jeunes adultes optent pour des villes plus abordables, ceux qui restent accordent de la valeur à la proximité de leur lieu de travail et aux

Tendances régionales

ONTARIO

Soixante pour cent des répondants de l'Ontario ont indiqué être préoccupés par le fait que leur mise de fonds ne leur permette pas de mettre la main sur la propriété qu'ils convoitent. Cette proportion grimpe à 68 pour cent à Toronto.

« L'achat d'une propriété peut être stressant pour tout le monde, mais pour les acquéreurs d'une première propriété, l'anxiété est amplifiée par l'inconnu, explique Caroline Baile, de l'agence Royal LePage Your Community Realty. Je suggère de commencer par rédiger une liste de souhaits, puis de se concentrer sur les priorités. »

La proximité du travail est plus importante que la surface habitable pour les répondants de Toronto; en effet, 59 pour cent des répondants de la région ont indiqué préférer une plus petite propriété, plus dispendieuse, mais plus près de leur lieu de travail ou de celui de leur partenaire,  ce qui représente, le plus haut pourcentage régional au Canada.

« Une vaste portion des acquéreurs d'une première propriété de Toronto sont prêts à sacrifier la grandeur aux frais de l'emplacement. Le temps est important, à l'instar des services de garde, des écoles et de la proximité du travail, souligne Mme Baile. Parfois, cela veut dire acheter un appartement en copropriété en ville, à distance de marche du bureau ou d'un accès au transport en commun. J'ai aussi recommandé à de jeunes familles de vivre avec leurs parents pendant un an pour mettre de l'argent de côté afin de leur permettre d'être en position d'obtenir la propriété souhaitée. »

Trente pour cent des répondants de l'Ontario et 34 pour cent de ceux de Toronto ont vécu avec leurs parents ou d'autres proches avant d'acheter leur première résidence, ce qui est supérieur à la moyenne nationale (25 %).

QUÉBEC

Cinquante et un pour cent des répondants du Québec (hormis Montréal) ont indiqué être préoccupés par le fait que leur mise de fonds ne leur permettrait pas de mettre la main sur la propriété qu'ils convoitent. Cette proportion atteint 60 pour cent pour les Montréalais.

« Alors que les acheteurs des autres parties de la province disposent de plus de temps et peuvent magasiner à leur aise, nous observons que les premiers acheteurs de Montréal ressentent plus de pression à prendre des décisions rapidement pour faire leur entrée sur le marché, indique Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec. Le faible inventaire et la forte demande ont encouragé une augmentation des offres multiples dans la ville, ce qui profite aux acheteurs plus expérimentés. Les acheteurs qui en sont à leur première expérience doivent être bien préparés et avoir obtenu leur financement avant de faire une offre, en plus de disposer d'une mise de fonds suffisante et d'une hypothèque préapprouvée s'ils sont sérieux dans leurs démarches. »

Près du quart des Montréalais sondés (23 %) habitaient avec leur famille avant d'acheter leur première maison, contre 16 pour cent ailleurs au Québec. Comparativement au reste du pays, c'est dans la belle province que l'écart se creuse le plus entre la ville principale et le reste de la province concernant le fait de payer ou non un loyer à ses parents. Ainsi, si 74 pour cent des Montréalais sondés demeurant chez leurs parents avant leur premier achat ont déclaré ne pas payer de loyer, dans le reste du Québec, ils ne sont que 53 pour cent à ne pas verser de pension à ces derniers. 

COLOMBIE-BRITANNIQUE

Cinquante-six pour cent des répondants de la Colombie-Britannique ont indiqué être préoccupés par le fait que leur mise de fonds ne leur permettrait pas de mettre la main sur la propriété qu'ils convoitaient; cette proportion grimpe à 58 pour cent à Vancouver même.

« Les transferts de richesses hâtifs vers la jeune génération par des baby-boomers déménageant pour plus petit ont donné un coup de pouce financier aux acquéreurs d'une première propriété, note Adil Dinani, courtier immobilier à l'agence immobilière Royal LePage West. Malgré un certain assouplissement des prix, les premiers acheteurs sont optimistes en ce qui concerne la santé à long terme du marché immobilier de la région. » 

Vingt-sept pour cent des répondants de la Colombie-Britannique ont répondu avoir habité avec de la famille avant d'acheter une propriété : 58 pour cent de ceux vivants à la maison avant leur premier achat ont payé un loyer aux proches qui les hébergeaient, et pour 45 pour cent d'entre eux, cette pension était inférieure aux prix en vigueur sur le marché.

Des répondants qui vivaient à la maison familiale avant d'acheter, 14 cent ont affirmé que leur présence dans le foyer familial avait retardé la décision de leurs parents de déménager dans un logement plus petit.

Quarante-six pour cent des répondants de la Colombie-Britannique ont opté pour une petite propriété située près de leur lieu de travail ou de celui de leur partenaire, comparativement à 54 pour cent de ceux de Vancouver.

« Le centre de la ville attirera toujours les acheteurs. Dans le Grand Vancouver, de nouvelles commodités urbaines et infrastructures de transport augmentent l'attrait des résidences situées à l'extérieur du cœur de la ville, affirme M. Dinani. Ces carrefours à haute densité créent des possibilités pour les personnes qui font leur entrée sur le marché; elles peuvent embrasser la vie urbaine en disposant de plus d'espace et d'un accès aux transports en commun. »

ALBERTA

Quarante-neuf pour cent des répondants de Calgary ont exprimé de l'anxiété en ce qui a trait à leur mise de fonds pour la maison qu'ils convoitaient, tandis que cette proportion bondit à 62  pour cent pour ceux de l'Alberta.

Parmi les Calgariens vivant avec des proches avant d'acquérir une propriété, 47 pour cent ont indiqué que leurs parents ne projetaient pas de déménager dans une maison plus petite après leur départ. Vingt pour cent des personnes sondées ont dit que leur présence dans le foyer familial avait retardé la décision de déménager de leurs parents, tandis que 31 pour cent ont mentionné que leurs frères ou sœurs devraient eux aussi quitter le nid avant que leurs parents puissent passer à plus petit.

« Il y a assurément plus de possibilités à Calgary, affirme Corinne Lyall, dirigeante-propriétaire de l'agence Royal LePage Benchmark. Nous avons un vaste bassin de jeunes adultes très axés sur leur carrière, qui ont un plus grand pouvoir d'achat. De plus, bon nombre de baby-boomers sont en mesure d'aider leurs enfants milléniaux à acheter leur première maison. »

Quarante-deux pour cent des répondants de Calgary ont indiqué que leur résidence était située à distance similaire de leur lieu de travail pour eux et leur partenaire, le plus haut pourcentage au pays. La moyenne nationale est de 36 pour cent.

CANADA ATLANTIQUE

La région du Canada atlantique est à contre-courant de la tendance en matière d'anxiété vis-à-vis de leur mise de fonds. Cinquante-quatre pour cent des personnes sondées ont dit ne pas être inquiètes relativement à leur mise de fonds, comparativement à une moyenne nationale de 41 pour cent.

« Les prix des propriétés ne sont pas hors des moyens des plus jeunes dans la région du Canada atlantique. Nous voyons toujours des acheteurs obtenir de l'aide de la "banque de maman et papa", mais l'abordabilité et les possibilités sont fantastiques ici », remarque Marc Doucet, courtier accrédité à l'agence Royal LePage Atlantic.

Soixante-quatorze pour cent des répondants du Canada atlantique étaient locataires avant de devenir propriétaires. Vingt pour cent des personnes sondées dans cette région vivaient avec leur famille avant d'acheter une propriété; 54 pour cent d'entre eux payaient une pension à leurs proches, et cette dernière atteignait le prix en vigueur sur le marché pour 17 pour cent de ce groupe. Parmi les répondants qui vivaient au domicile familial avant d'acheter, 20 pour cent ont indiqué que leurs parents avaient retardé leurs plans de déménager dans une propriété plus petite, en attendant qu'ils quittent le domicile familial.

PRAIRIES

Cinquante-sept pour cent des acquéreurs d'une première propriété des provinces des Prairies éprouvaient de l'inquiétude relativement à leur capacité d'obtenir la maison qu'ils convoitaient avec leur mise de fonds.

Sur le plan de la proximité au travail, 39 pour cent des répondants du Manitoba et de la Saskatchewan préféraient une résidence moins grande et relativement plus dispendieuse située plus près de leur lieu de travail.

« L'endroit où vous vivez dicte votre style de vie, explique Michael Froese, courtier immobilier et associé directeur de l'agence Royal LePage Prime Real Estate. Beaucoup de premiers acquéreurs voient leur achat comme un investissement. Lorsqu'il est question de valeur de revente, le choix d'un bon quartier fait partie de la décision. Vous pouvez toujours apporter des améliorations à une propriété, mais vous ne pouvez pas changer où elle est située. Je conseille fortement aux nouveaux propriétaires de prévoir un budget pour les rénovations et les réparations. »

Parmi les répondants vivant avec des proches avant d'acquérir une propriété, 71 cent ont indiqué que leurs parents ne projetaient pas de déménager dans une maison plus petite après leur départ. Treize pour cent des personnes sondées ont dit que leur présence dans le foyer familial avait retardé la décision de déménager de leurs parents, tandis que 7 pour cent ont mentionné que leurs frères ou sœurs devraient eux aussi quitter le nid avant que leurs parents puissent passer à plus petit.

Trente-six pour cent des répondants des Prairies payaient une pension inférieure au prix en vigueur sur le marché à leur famille avant d'acheter leur propre maison, une proportion légèrement supérieure à la moyenne nationale de 30 pour cent.

Service des communications

Adhérez dès maintenant

Pas encore membre de l'APQ ?

Profitez de tous nos services en vous inscrivant dès maintenant

Ce site utilise des cookies afin de pouvoir vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. En continuant à naviguer sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.