La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle maintient le taux cible du financement à un jour à 3/4 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 1 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 1/2 %.
L’inflation mesurée par l’IPC global au Canada a reculé comme prévu, reflétant la chute marquée des prix du pétrole. L’inflation mesurée par l’indice de référence demeure près de 2 % et continue d’être alimentée temporairement par les répercussions de la dépréciation du dollar canadien de même que par des facteurs sectoriels.
L’économie mondiale évolue largement en phase avec les projections énoncées dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) de janvier. Les États-Unis restent la principale source de dynamisme au sein de l’économie mondiale, alors que les vents contraires soufflant sur la croissance persistent dans de nombreuses régions. Dans ce contexte, un nombre grandissant de banques centrales ont pris des mesures visant à assouplir les conditions monétaires. Les cours du pétrole brut se situent près de ceux postulés par la Banque dans le RPM.
La croissance de l’économie canadienne au quatrième trimestre de 2014 a été conforme aux attentes de la Banque. Le choc des cours pétroliers a eu une incidence initiale modeste sur la demande globale et un effet plus important sur le revenu. La Banque continue de prévoir que l’incidence négative de la baisse des prix du pétrole se fera sentir en grande partie au premier semestre de 2015, quoique possiblement de façon encore plus rapide qu’escompté en janvier. Néanmoins, les données pour l’ensemble de 2014 tendent à indiquer que le tournant anticipé vers une croissance plus vigoureuse des exportations hors énergie et des investissements est bien amorcé.
Les conditions financières au Canada se sont assouplies de façon notable depuis janvier, en réaction à la mesure de politique monétaire prise récemment par la Banque et à l’évolution financière mondiale. Cet assouplissement se reflète dans l’ensemble de la courbe de rendements et dans une vaste gamme de prix d’actifs, dont le dollar canadien. Ces conditions atténueront les répercussions négatives du choc des prix du pétrole, en stimulant davantage la croissance à la faveur du renforcement des exportations hors énergie et des investissements.
À la lumière de ces évolutions, les risques entourant le profil de l’inflation sont maintenant plus équilibrés, et les risques liés à la stabilité financière évoluent comme prévu en janvier. À l’heure actuelle, nous estimons que le degré de détente monétaire en place est encore approprié, et le taux cible du financement à un jour est maintenu à 3/4 %.