La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle maintient le taux cible du financement à un jour à 1/2 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 3/4 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 1/4 %.
Les données économiques indiquent que les conditions économiques se sont raffermies à l’échelle mondiale, comme la Banque le prévoyait dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) d’octobre. Toutefois, l’incertitude, qui mine la confiance des entreprises et freine les investissements des principaux partenaires commerciaux du Canada, n’a pas diminué. À la suite des élections aux États-Unis, les rendements obligataires mondiaux ont remonté rapidement, en partie parce que les marchés anticipent une expansion budgétaire dans une économie américaine qui tourne presque à plein régime. Les rendements des obligations canadiennes ont crû considérablement dans ce contexte.
Au Canada, la dynamique de la croissance correspond essentiellement à ce que la Banque anticipait. Après avoir affiché une très grande faiblesse au premier semestre de 2016, la croissance a nettement rebondi au troisième trimestre, mais une croissance plus modérée est attendue au quatrième trimestre. La croissance de la consommation a été robuste au troisième trimestre, étant soutenue par l’Allocation canadienne pour enfants, alors que les effets des dépenses d’infrastructure du gouvernement fédéral ne se reflètent pas encore dans les données du PIB. Parallèlement, les investissements des entreprises et les exportations de biens non énergétiques continuent à décevoir. L’emploi enregistre des gains constants, mais une marge de capacités excédentaires considérable subsiste au Canada, contrairement aux États-Unis. Les déséquilibres dans le secteur des ménages continuent de s’accentuer, mais ils s’atténueront au fil du temps grâce aux changements annoncés dans les règles en matière de financement du logement.
L’inflation mesurée par l’IPC global s’est accrue ces derniers mois, mais elle se situe à un niveau légèrement inférieur aux attentes, en raison principalement de la baisse des prix des aliments. L’inflation mesurée par l’indice de référence avoisine 2 %, l’incidence des capacités excédentaires persistantes au sein de l’économie étant encore compensée par celle de la dépréciation passée du taux de change, quoique l’effet de cette dépréciation se dissipe.
Dans l’ensemble, le Conseil de direction de la Banque estime que la politique monétaire actuelle demeure appropriée. Par conséquent, le taux cible du financement à un jour reste à 1/2 %.