Selon les données finales compilées par la Commission de la construction du Québec (CCQ), l’année 2007 se termine avec une solide performance dans l’industrie de la construction avec un volume de travail annuel de 126,4 millions d’heures, soit 2 % de plus qu’en 2006. Ce volume fracasse un nouveau record en 30 ans et coïncide avec un nombre de 137 450 salariés ayant été actifs au cours de l’année, soit le niveau le plus élevé depuis 1977.
Cette croissance du volume de travail sur toute l'année est surtout due à la forte vigueur du dernier trimestre de 2007. Plus précisément, selon les données de la CCQ, 34,6 millions d’heures travaillées ont été rapportées au quatrième trimestre de 2007 comparativement à 32,2 millions d’heures travaillées à la même période de 2006 soit une hausse de 7 %.
Sur le plan annuel, le secteur institutionnel et commercial se classe bon premier en termes de croissance (+ 6 %), son volume de travail totalisant 63,1 millions d’heures. L’année 2007 a été également forte pour le secteur résidentiel, puisqu’une remontée de 4 %, dépassant les pronostics, porte son nombre d’heures travaillées à 27,1 millions. En parallèle, les 23,6 millions d’heures réalisées dans les travaux de génie et voirie constituent une progression de 2 %, alors qu’à l’opposé, les 12,4 millions d’heures effectuées dans le bâtiment industriel se traduisent par un repli considérable de 16 % par rapport à 2006.
Au chapitre régional, l’effervescence des travaux sur le nouveau chantier du complexe hydroélectrique Eastmain-1A–Rupert favorise la région de la Baie- James en 2007. Après deux années consécutives à la baisse, le volume de travail dans cette région connaît un regain spectaculaire de 66 % en 2007.
Des hausses significatives sont aussi observées dans trois autres régions en 2007. Le volume de travail dans la région de l’Outaouais bénéficie d’un bond de 25 %, grâce aux travaux liés au projet d’interconnexion électrique avec l’Ontario ainsi qu’à la construction institutionnelle et commerciale. En Abitibi–Témiscamingue, l’activité grimpe pour sa part de 17 %, stimulée par des projets miniers. Enfin, le Saguenay–Lac-St-Jean rapporte un gain de 9 %, tirant surtout profit de la construction de l’usine de traitement des brasques de Rio Tinto Alcan.
Ailleurs dans la province, si le volume de travail de la Mauricie–Bois-Francs accuse un recul de 6 % en 2007 par rapport à 2006, c’est en raison de la fin des travaux à l’usine d’ABI et à la centrale thermique de TransCanada Énergie. Similairement, la région de Québec affiche une légère diminution de 1 % entraînée par le parachèvement du chantier de l’usine de désulfuration d’Ultramar.
De leur côté, le Bas-St-Laurent–Gaspésie et l’Estrie inscrivent des légères augmentations en 2007, soit 2 % et de 3 % respectivement, soutenues par pratiquement tous les secteurs. Finalement, l’activité dans le Grand Montréal et sur la Côte-Nord demeure stable relativement à 2006. Dans le Grand Montréal, la chute de la construction industrielle freine la croissance, alors que sur la Côte-Nord, c’est la décroissance du secteur génie civil et voirie qui contrecarre la hausse des autres secteurs.
Pour les trois prochaines années, la CCQ estime à près de 14 000 annuellement le besoin de nouveaux travailleurs pour faire face à la croissance de l'activité et les départs pour diverses raisons dont la prise de retraite.
Pour de détails consultez la Revue de l'activité économique dans l'industrie de la construction et La construction en région