« Comme dans beaucoup d'autres marchés au Canada, la revente de propriétés a diminué au Québec au milieu de l'année, ce qui a atténué les pressions à la hausse sur les prix, a expliqué Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Les conditions du marché sont demeurées équilibrées de façon générale au Québec, malgré un certain assouplissement récent. »
Selon RBC, les mesures d'accessibilité au Québec se situent légèrement au-dessus de la moyenne historique, ce qui indique que l'achat d'une propriété aux prix actuels du marché dans la province pourrait peser quelque peu sur le budget des nouveaux propriétaires.
La mesure d'accessibilité à la propriété de RBC, qui exprime la proportion du revenu avant impôts qu'un ménage type de la province doit consacrer au paiement des coûts de propriété d'une résidence au prix courant, a fléchi pour tous les types d'habitation (la diminution de la mesure est un signe d'amélioration de l'accessibilité). La mesure d'accessibilité de RBC relative à la propriété de référence, le bungalow individuel, a reculé de 0,8 point de pourcentage pour s'établir à 33 %, tandis que les mesures relatives à la maison de deux étages standard et à l'appartement en copropriété standard ont toutes deux diminué de 0,6 point, pour s'établir à 42 % et à 27 % respectivement.
Région de Montréal : évolution similaire à celle du reste du Canada
« Au troisième trimestre, les conditions du marché de l'habitation dans la région de Montréal ont été très similaires à celles de la plupart des grandes villes canadiennes, a déclaré Craig Wright. Les mesures d'accessibilité dans la région ont continué de dénoter de légères tensions ; elles se sont toutefois améliorées pour la plupart sous l'effet du ralentissement de la revente, de la baisse des prix ainsi que de l'assouplissement des conditions du marché, lesquelles sont cependant demeurées généralement équilibrées. »
RBC signale que la seule exception à cette tendance générale à l'amélioration de l'accessibilité a été la légère détérioration de la mesure relative aux bungalows individuels, qui a progressé de 0,1 point de pourcentage au troisième trimestre à Montréal. Les mesures relatives aux maisons de deux étages et aux appartements en copropriété ont reculé toutes deux de 0,5 point, pour s'établir à 51,7 % et à 31,7 % respectivement.
Depuis 2007, les maisons de deux étages sont moins accessibles qu'antérieurement ; cela a créé une certaine tension dans le secteur et a amené les mesures au-delà des moyennes tant à long terme qu'historiques. RBC indique cependant qu'en dehors de ce segment de marché, les indices de tension particulière s'exerçant sur l'accessibilité sont très faibles.
Situation de l'accessibilité à la propriété au Canada
Dans les grandes villes canadiennes, la mesure d'accessibilité de RBC pour la propriété de référence, le bungalow individuel, s'est établie aux niveaux suivants : Vancouver, 83,2 % (en baisse de 5,8 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent) ; Toronto, 52,4 % (en baisse de 0,7 point) ; Montréal, 40,2 % (en hausse de 0,1 point) ; Ottawa, 38,7 % (en baisse de 0,4 point) ; Calgary, 38,3 % (en baisse de 0,7 point) ; Edmonton, 31,1 % (en baisse de 0,6 point).
La mesure d'accessibilité à la propriété de RBC, que RBC calcule depuis 1985, est fondée sur le montant qu'il en coûte pour posséder un bungalow individuel, la référence raisonnable pour le marché canadien de l'habitation, selon les valeurs du marché. D'autres catégories de propriétés sont aussi représentées dans la mesure, notamment la maison de deux étages standard et l'appartement en copropriété standard. Plus la mesure est élevée, plus il en coûte cher d'acquérir et de détenir une propriété selon les valeurs actuelles du marché. Ainsi, une mesure d'accessibilité de 50 % signifie que les coûts de propriété, y compris les versements hypothécaires, les services publics et les impôts fonciers, absorberaient 50 % du revenu mensuel avant impôts d'un ménage type.