La Ville de Montréal a adopté une réglementation pour tenter d'éliminer la malpropreté dans ses rues et ruelles, dont le territoire visé touche en particulier les arrondissements centraux, où le problème est le plus criant.
Le maire Gérald Tremblay a lancé cette offensive récemment. On a augmenté le nombre de brigadiers de la propreté qui pourront émettre des amendes directement aux propriétaires des immeubles à logements si on ne peut coïncer les vrais responsables, les locataires ou voisins dudit immeuble.
Nous tenons à mentionner que notre Association s'est réjouie de cette volonté de la Ville à vouloir améliorer la propreté dans les rues. Cependant, nous trouvons extrêmement déplorable que les élus municipaux aient négligé pendant des années cette problématique et que maintenant, on décide tout simplement de tirer à bout portant, sur la victime…. Il faut punir les vrais responsables de la malpropreté et cette partie du règlement qui permettra de charger des amendes aux contrevenants, nous en convenons, mais si on a de la difficulté à trouver les coupables, les propriétaires des immeubles recevraient les contraventions, c'est là que ça devient déraisonnable.
Les propriétaires ne peuvent surveiller les faits et gestes de leurs locataires ou même des passants alors que la Ville ne semble pas vouloir le faire elle-même. Nous sommes d'accord que les propriétaires doivent aussi travailler à sensibiliser leurs locataires, mais la ville qui impose déjà très largement ses payeurs de taxes que sont les propriétaires, devrait miser sur des programmes de prévention et de sensibilisation de la population. S’il y a une amende de mise en place, elle doit viser le contrevenant directement pour être efficace.
Malheureusement, il semble que les villes veuillent opter pour la solution la plus facile, celle de taxer ou de punir les propriétaires de logements, alors qu'on ne réussit pas à rejoindre les vrais coupables comme c'est le cas des déchets qui garnissent tristement certaines rues ou ruelles de la métropole.
Nous croyons qu'un volte-face de la Ville de Montréal est nécessaire. Même si la Ville promet d'installer plus de poubelles et cendriers sur son territoire, nous l'invitons à exercer de la prudence au niveau des amendes. Prioritairement, il faut éduquer, sensibiliser, responsabiliser les gens.