Avec la venue d’un taux de vacance plus élevé que ceux que nous avons connu au cours des dernières années, il est important de garder la tête froide et de prendre le temps d’analyser la situation. Les cycles existent dans l'immobilier comme ailleurs, et lorsque le marché se détend, c'est l'occasion pour nous de revoir certaines de nos façons de faire et de valider nos approches avec nos clients, les locataires.
En 2007, dans la région de Montréal, on devrait atteindre de nouveau un taux d'équilibre (reconnu à 3 %), et la tendance s'en va vers le haut, si on se fie aux chiffres de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
Cet état des choses doit être pris en considération par nos élus qui ne doivent pas céder aux pressions des groupes sociaux représentant les locataires qui, d'une façon répétée, sollicitent de la construction de nouveaux logements sociaux. Nous maintenons à cet égard notre position à l’effet qu’il faut aider le locataire aux prises avec des difficultés financières avec de l’argent pour qu'il puisse se trouver un logement qui lui convient dans le marché locatif privé.
Le capitalisme et les propriétaires semblent être la cause de tous les maux selon les groupes sociaux. Des chercheurs de l'IRIS (Institut de recherche et d'information socio-économiques) ont même répété, quelques jours avant la date fatidique du 1er juillet, que la crise du logement était provoquée par les promoteurs privés qui ne cherchent que le profit en construisant surtout du condominium, tout en allant jusqu'à suggérer au gouvernement d'établir un moratoire pour bloquer ce genre de construction. Une telle déclaration n’est pas sans nous surprendre.
Notre gouvernement a manqué une bonne occasion récemment en ne présentant pas, tel que promis pourtant, un projet de loi qui aurait permis de simplifier le processus devant la Régie du logement en procédant avec une méthode accélérée pour régler les causes de non-paiement de loyers. Nous aurons encore l’occasion de transmettre au Ministère de l’habitation l’importance d’aller de l’avant avec cette réforme.
Le marché de l'habitation suit malgré tout son chemin et les propriétaires ont déjà commencé à donner des mois gratuits ou autres cadeaux pour attirer les locataires. A ce titre, nous vous recommandons la modération et la prudence. Nous vous suggérons entre autres de communiquer avec notre service juridique afin de vous assurer que vous ne donnez pas un mois gratuit qui s’appliquerait lors du renouvellement des baux.
Alors que nous revenons à des taux d'inoccupation qu'on a déjà connu dans les années 1990, les locataires auront le choix des logements. Nous serons proactifs sur le sujet afin de vous aider à répondre à cette nouvelle réalité