Selon les statistiques publiées aujourd'hui par L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont connu une faible progression entre juillet et août 2018.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles réalisées à l'échelle nationale ont augmenté de 0,9 % de juillet à août.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont chuté de 3,8 % par rapport à août 2017.
- Le nombre de maisons nouvellement inscrites est demeuré inchangé entre juillet et août.
- L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 2,5 % d'une année à l'autre en août.
- Le prix de vente moyen au Canada a affiché une hausse de 1 % d'une année à l'autre en août.
Les ventes résidentielles effectuées par l'entremise des systèmes MLS® canadiens ont légèrement augmenté de 0,9 % en août 2018, marquant une quatrième hausse mensuelle consécutive. Toutefois, elles continuent d'être inférieures aux niveaux de la plupart des mois précédents jusqu'au début de 2014.
Les ventes se sont accrues dans près de la moitié de l'ensemble des marchés locaux entre juillet et août, grâce aux gains réalisés principalement dans le Grand Toronto ainsi qu'à Montréal et à Edmonton.
Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont quant à elles baissé de 3,8 % sur douze mois, surtout sous l'effet des baisses notées dans les grands centres urbains de la Colombie-Britannique.
« La simulation de crise imposée en début d'année aux demandeurs de prêt hypothécaire continue d'exercer une pression sur les ventes résidentielles à l'échelle du pays », affirme Barb Sukkau, présidente de l'ACI. « L'ampleur de son impact sur les acheteurs varie en fonction de l'emplacement, du type de marché et des catégories de prix. Vu la nature locale du marché immobilier, les courtiers et agents membres de l'ACI continuent d'être votre meilleure source d'information quant aux ventes et aux nouvelles inscriptions dans votre quartier de résidence actuel ou éventuel. »
« La progression des ventes résidentielles au pays ces derniers mois continue d'occulter les différences significatives dans les tendances régionales quant aux ventes et aux prix des maisons », déclare Gregory Klump, économiste en chef à l'ACI. « De plus, les dernières hausses des ventes mensuelles sont en recul, ce qui dénote un début d'essoufflement de la récente reprise. »
Le nombre des nouvelles inscriptions est demeuré inchangé entre juillet et août tandis que l'accroissement de l'offre dans la région du Grand Vancouver et à Montréal compense les pertes notées dans le Grand Toronto et à Winnipeg.
Les ventes ayant légèrement progressé et le nombre de nouvelles inscriptions étant demeuré stable, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s'est haussé faiblement à 56,6 % en août, par rapport à 56,2 % en juillet. La moyenne à long terme de cette mesure de l'équilibre du marché se situe à 53,4 %.
Le degré auquel l'équilibre du marché actuel est au-dessus ou en dessous de sa moyenne à long terme et la durée de ces périodes constituent une manière d'évaluer si les conditions locales favorisent l'acheteur ou le propriétaire-vendeur. En règle générale, les mesures de l'équilibre du marché qui se situent à l'intérieur d'un écart type de la moyenne à long terme indiquent d'habitude l'équilibre des conditions du marché.
La comparaison du ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à la moyenne à long terme montre qu'environ les deux tiers de l'ensemble des marchés locaux étaient en équilibre en août 2018.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le temps qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 5,2 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin d'août 2018, ce qui correspond à la moyenne à long terme pour cette mesure.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a grimpé de 2,5 % d'une année à l'autre en août 2018.
Les appartements ont affiché les hausses de prix les plus importantes d'une année à l'autre en août (+9,5 %), suivis des maisons en rangée (+4,3 %). Pendant ce temps, le prix des maisons unifamiliales à un étage et à deux étages était sensiblement le même (respectivement +0,4 % et -0,4 % sur un an).
À compter de la parution du présent communiqué, l'IPP MLS® inclut les marchés de l'habitation de Hamilton-Burlington et de la région de Niagara.
Les tendances continuent de varier grandement au sein des 17 marchés immobiliers suivis par l'IPP MLS®. Les augmentations du prix des propriétés ont reculé par rapport à la même période l'année précédente dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique (Grand Vancouver : +4,1 % ; Vallée du Fraser : +10,7 %). À Victoria, les prix ont monté de 8,5 % sur un an en août. Ailleurs sur l'île de Vancouver, les prix ont grimpé de 13,6 %.
Dans les marchés résidentiels du Grand Golden Horseshoe suivis par l'indice, les prix des propriétés étaient en hausse par rapport à l'année précédente à Hamilton-Burlington (+7,2 %), dans la région de Niagara (+6,6 %), à Guelph (+5,5 %), dans le Grand Toronto (+1,4 %) et à Oakville-Milton (+1,2 %). En revanche, les prix des maisons sont demeurés en baisse sur un an à Barrie and District (-2,7 %).
Dans les Prairies, les prix des propriétés de référence sont restés en recul sur une base annuelle à Calgary (-2,2 %), à Edmonton (-2,1 %), à Regina (-4,8 %) et à Saskatoon (-2,3 %).
Simultanément, les prix des propriétés de référence ont augmenté de 7,1 % d'une année à l'autre à Ottawa (sous l'effet d'une hausse de 8,2 % du prix des maisons unifamiliales à deux étages), de 5,9 % dans le Grand Montréal (soutenus par une hausse de 6,3 % du prix des maisons unifamiliales à deux étages) et de 4,8 % dans le Grand Moncton (grâce à une hausse de 7,5 % du prix des maisons unifamiliales à deux étages).
L'IPP MLS® est le meilleur moyen d'évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est sujette à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des maisons vendues au pays en août 2018 s'élevait à un peu plus de 475 500 $, en hausse de 1 % par rapport au même mois l'année dernière.
Le prix moyen national est fortement marqué par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui représentent les deux marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen baisse de près de 94 000 $ par rapport à la moyenne nationale (à juste un peu moins de 382 000 $).