Selon les statistiques publiées par L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales ont augmenté d'août à septembre 2021.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 0,9 % d'un mois à l'autre en septembre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 17,5 % d'une année à l'autre.
- Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a baissé de 1,6 % d'août à septembre.
- L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 1,7 % d'un mois à l'autre et de 21,5 % d'une année à l'autre.
- En septembre, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 13,9 % d'une année à l'autre.
Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont grimpé de 0,9 % d'août à septembre 2021, la première hausse mensuelle depuis mars.
Si le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisées) a baissé de 17,5 % par rapport au record pour un mois de septembre (établi en 2020), le mois de septembre 2021 affiche tout de même le deuxième taux de vente mensuel le plus élevé pour septembre, avec une avance notable.
« Les données mensuelles de septembre renforcent l'hypothèse que le marché de l'habitation canadien se stabilise autour des prix actuels », indique Cliff Stevenson, président de L'ACI. « Vu la volatilité du marché depuis la dernière année et demie, on sent un certain soulagement, mais le problème est que l'offre et la demande se stabilisent à un niveau qui ne convient pas à la majorité. Avec une demande encore très forte pour un nombre décroissant d'inscriptions, le marché demeurera difficile. C'est pourquoi plus que jamais, les acheteurs et les propriétaires-vendeurs doivent faire appel à un courtier ou agent immobilier membre de l'ACI de leur région pour obtenir des conseils », ajoute M. Stevenson.
« La subtilité des changements statistiques pour la plupart des principaux marchés de l'habitation, depuis les derniers mois, nous indique que la poussière retombe après le paroxysme de la volatilité pandémique », explique Shaun Cathcart, économiste principal à L'ACI. « Nous sommes toutefois encore à environ deux mois d'inventaire à l'échelle nationale, donc il faudra surveiller l'évolution des prix. Si l'accélération de la hausse des prix du logement en septembre en a surpris plusieurs, l'évolution des prix elle-même n'est pas étonnante. »
Le nombre de nouvelles inscriptions a chuté de 1,6 % entre août et septembre, avec l'augmentation observée dans certaines régions du Québec éclipsée par les baisses dans le Lower Mainland, le Grand Toronto et ses environs, et Calgary.
Avec la hausse des ventes et la baisse du nombre d'inscriptions en septembre, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s'établit désormais à 75,1 %, par rapport au ratio de 73,2 % en août. Notons que la moyenne à long terme du ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 54,8 %.
Si l'on compare le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions aux moyennes à long terme, l'avantage revient du côté des propriétaires-vendeurs dans une légère majorité, toutefois croissante, de marchés locaux. En septembre, on établissait un ratio de 60 % vs 40 % entre les marchés à l'avantage des propriétaires-vendeurs et ceux en équilibre.
On comptait 2,1 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de septembre 2021, une baisse légère par rapport aux 2,2 mois enregistrés en août et aux 2,3 mois enregistrés en juin et en juillet. C'est extrêmement faible, ce qui indique que les conditions sont favorables aux propriétaires-vendeurs sur le plan national et dans la plupart des marchés locaux. La moyenne à long terme de cette mesure est d'environ 5 mois.
Les marchés étant plus restreints, l'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 1,7 % d'un mois à l'autre en septembre 2021.
L'IPP MLS® global et composé non désaisonnalisé a affiché une hausse de 21,5 % en septembre d'une année à l'autre, une légère augmentation par rapport à la hausse de 21,3 % pour le mois d'août.
En Colombie-Britannique, la croissance annuelle des prix grimpe tranquillement au-dessus des 20 %; elle est plus faible à Vancouver, fidèle à la moyenne provinciale à Victoria, et plus élevée dans d'autres régions de la province.
Cette augmentation se chiffre quelque part entre 5 % et 10 % en Alberta et en Saskatchewan, et à un peu plus de 10 % au Manitoba.
Même si la croissance annuelle en Ontario a atteint 25 % en septembre, on observe dans cette province la même tendance grand centre/petite ville qu'en Colombie-Britannique : la hausse est nettement plus faible dans la région du grand Toronto et à Ottawa, autour de la moyenne dans les marchés d'Oakville-Milton, de Hamilton-Burlington et de Guelph, et bien plus élevée ailleurs en province.
Montréal maintient une augmentation des prix d'une année à l'autre qui dépasse légèrement les 20 %, et Québec a atteint 13 %. Enfin, la hausse des prix d'une année à l'autre au Nouveau-Brunswick est d'un peu plus de 30 % (plus haute dans le Grand Moncton et plus faible à Fredericton et à Saint John), et celle à Terre-Neuve-et-Labrador, de 12 % (un peu plus faible à St. John's).
L'IPP MLS® est le meilleur moyen d'évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en septembre 2021 a atteint un niveau record de 686 650 $, soit une hausse de 13,9 % comparativement au même mois l'an dernier. Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul de septembre 2021, le prix moyen national baisse d'environ 146 000 $.