Déjà en 2010, le gouvernement déclarait son opposition à la création d'un tel registre estimant “qu'il y a des lois qui permettent aux locataires de faire respecter leurs droits”. De plus, le Code civil du Québec stipule déjà que le propriétaire doit remettre au nouveau locataire un avis indiquant le plus bas loyer payé au cours des 12 derniers mois.
L'APQ a toujours affirmé son opposition à un tel registre. Le parc locatif a plutôt besoin d'un assouplissement des règles en vigueur, notamment celles qui concernent la fixation du prix de loyer. Il faut intervenir pour stimuler l'intérêt des investisseurs en établissant une méthode de fixation des loyers qui favorise le développement et l'entretien des immeubles.
L'attente envers une nouvelle réforme de l'habitation reste grande et il serait inopportun d'investir dans la tenue d'un tel registre qui a coûté 30 millions de dollars en Ontario. Cette attente passe entre autre par une réforme de la Régie du logement qui a bien besoin de ressources supplémentaires, par l'octroi d'aides financières conséquentes aux personnes défavorisées ou encore par la mise en place d'une certaine politique plus ciblée envers les propriétaires car aujourd'hui le balancier entre les obligations des propriétaires et celles des locataires est depuis longtemps trop à l'avantage des locataires.