Aucune croissance record du marché des copropriétés ne s'annonce dans un avenir prévisible, mais il est probable par ailleurs que le secteur puisse éviter un ralentissement important, selon le dernier rapport sur les copropriétés du Conference Board du Canada publié par Genworth Canada. Même si les marchés des grands centres comme Vancouver, Montréal et Toronto ont soulevé certaines inquiétudes, la Note de conjoncture - Copropriétés Été 2013 suggère que la croissance de population et la hausse de l'emploi aideront à maintenir la demande afin de répondre à l'offre.
« Qu'il s'agisse d'acheteurs d'une première maison qui accèdent à la propriété, de parents face au nid vide voulant acheter plus petit ou de professionnels souhaitant réduire le temps de leurs déplacements, les copropriétés semblent demeurer une solution de choix pour les Canadiens vivant en ville », déclare Brian Hurley, président du conseil et chef de la direction de Genworth Canada.
Le rapport indique que les facteurs économiques influant sur le marché de l'habitation, tels que l'emploi, les taux d'intérêt et la croissance de la population, ne connaîtront que des changements modérés. On prévoit que l'emploi connaîtra une légère hausse à moyen terme et que les taux d'intérêt monteront graduellement, alors que l'augmentation de la population et les segments démographiques continueront de soutenir la demande dans les marchés régionaux.
« Alors que les mises en chantier de copropriétés s'approchent des moyennes passées et que les inventaires se rapprochent de la demande, nous constatons que le marché des copropriétés se stabilise, tant du point de vue du prix des unités sur le marché que du volume des constructions neuves », explique Robin Wiebe, économiste principal du Centre des études municipales au Conference Board du Canada. « Des prix plus souples et des facteurs économiques positifs continuent de faire des copropriétés un moyen abordable pour les Canadiens d'accéder à la propriété. »
Points saillants des régions
- Les mises en chantier de copropriétés à Québec commenceront à revenir vers la moyenne à long terme et on prévoit que le prix de revente moyen affichera une hausse modérée de 1,1 % en 2013 et de 1,9 % en 2014, ce qui permettra à la demande de croître jusqu'en 2016 en rattrapant l'offre.
- La croissance économique régulière de Montréal et sa population vieillissante stimuleront la vente des unités, mais la croissance du volume ne devra être que de 1,4 % par année, de 2015 à 2017.
- L'économie régionale d'Ottawa ressent encore les effets de la compression des dépenses gouvernementales qui a affaibli la demande et a ralenti les hausses de prix, mais la croissance économique prévue en 2014 aidera à stimuler la demande et la vente des unités d'environ 2,5 % par année, de 2015 à 2017.
- Comme à Toronto, l'inventaire de nouvelles copropriétés terminées et invendues était en hausse en 2012, on prévoit que les constructeurs se retireront du marché en 2013 et 2014, mais qu'une économie stable et la croissance démographique vont ramener les constructeurs et les acheteurs dans le marché vers 2015.
- Les mises en chantier de Calgary seront gênées au troisième trimestre par l'inondation subie plus tôt cette année, mais en tant que « cadette » des villes du sondage, on prédit qu'elle connaîtra l'augmentation la plus élevée des mises en chantier et des volumes de revente en 2014, ainsi qu'une croissance modérée des prix, de 2 à 3,5 % au cours des prochaines années.
- L'offre de logements d'Edmonton retrouvera son équilibre et le prix médian devrait augmenter légèrement en 2013, le premier gain de la ville depuis 2007.
- Vancouver demeure le marché de l'habitation le plus coûteux au pays, mais les copropriétés demeurent une option abordable. On prévoit que le marché demeurera un marché d'acheteurs en 2013 et que les ventes et les prix remonteront en 2014.
- Victoria relève les plus grands défis avec le moins de mises en chantier des huit villes à l'étude et aucune croissance des prix de revente ou des ventes jusqu'en 2014. Malgré la douceur de son climat et son environnement attrayant, un grand nombre d'unités neuves invendues et une demande limitée en raison d'une économie faible continueront d'affecter à la baisse le marché des copropriétés de Victoria.
Dans les huit villes à l'étude, on prévoit une hausse des prix de revente des copropriétés l'an prochain. Calgary affichera la plus forte croissance à 3,3 % alors que Vancouver, après deux ans de déclin des prix, ne croîtra que de 1,4 %.