Nous avons relevé des signes d’accélération des prix à l’échelle du pays. En raison du rythme croissant de la hausse des prix durant la pandémie et de la surévaluation persistante, la vulnérabilité du marché s’est accrue à l’échelle nationale.
Les mesures des prix utilisées dans l’évaluation ont montré des hausses allant de 14 à 33 % au deuxième trimestre de 2021 par rapport au deuxième trimestre de 2020. La croissance constante des prix d’un trimestre à l’autre fait état de déséquilibres liés à l’accélération des prix.
L’accélération des prix a contribué au maintien d’un degré modéré de surévaluation (cote jaune). Les prix des habitations s’écartent considérablement du niveau où ils devraient se trouver selon les facteurs fondamentaux du marché. L’amélioration des facteurs fondamentaux au premier semestre de 2021 n’explique pas la croissance récente des prix des logements. Ces facteurs fondamentaux sont soutenus par :
- les taux d’intérêt historiquement bas;
- la reprise économique mondiale;
- le déploiement de programmes de vaccination de masse.
Les ventes de logements au Canada ont atteint un sommet historique au premier trimestre de 2021. La demande a largement dépassé l’offre de logements disponibles. Une surchauffe du marché a encore été détectée à l’échelle nationale, malgré le ralentissement des ventes de logements au deuxième trimestre.
- À Montréal, le degré de vulnérabilité passe de modéré à élevé
Le marché montrait déjà des signes de surchauffe et d’accélération des prix. Le changement de l’évaluation globale de la vulnérabilité tient au fait que les signes de surévaluation sont passés de modérés à élevés.
Il y a des signes de surchauffe malgré la baisse du rythme des ventes et le nombre accru de propriétés à vendre.
Les prix continuent d’augmenter à un rythme croissant étant donné les déséquilibres persistants entre l’offre et la demande.
Les prix des habitations sont nettement supérieurs au niveau dicté par les facteurs fondamentaux (par exemple, le revenu personnel disponible ou la population âgée de 25 à 34 ans). Ces facteurs justifieraient une croissance des prix beaucoup plus faible que celle des prix réels des logements, qui ont fortement augmenté. Comme les facteurs fondamentaux ne justifient pas le niveau actuel des prix, des signes modérés de surévaluation sont maintenant détectés.
- À Québec, le degré de vulnérabilité du marché de l’habitation demeure faible
Aucun signe d’accélération des prix n’a été détecté, et les signes de surévaluation et de stocks excédentaires sont faibles.
La demande de propriétés est demeurée relativement plus forte que l’offre sur le marché de la ville de Québec. Des signes de surchauffe persistent.