Selon la dernière Enquête sur les résidences pour personnes âgées réalisée au Québec par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation des places standards est demeuré relativement stable en regard de celui observé en 2014; il se chiffrait à 7,3 % en février, comparativement à 7,5 % à la même période en 2014. Le taux actuel est néanmoins inférieur à ce qu’il était il y a deux ans (8,7 % en 2013).
« Cette stabilité du marché des logements pour personnes âgées découle d’une faible croissance de la demande et de l’offre », affirme Kevin Hughes, économiste régional à la SCHL pour le Québec. « Du côté de la demande, la croissance de la population âgée de 75 ans et plus, qui constitue la principale clientèle des résidences pour aînés, est demeurée relativement faible selon les plus récentes données disponibles. On observe également que la proportion de la population de 75 ans vivant en résidence est demeurée stable cette année », précise-t-il. « L’offre de places en résidence a enregistré une augmentation, mais dans des proportions semblables à la demande », ajoute monsieur Hughes
Encore une fois cette année, le taux d’inoccupation est demeuré plus élevé pour les chambres et les studios (approximativement 10 et 9 % respectivement) que pour les appartements d’une et de deux chambres à coucher (5,6 et 4,2 % respectivement).
Le loyer moyen d’une place standard est monté de 1 556$ en 2014 à 1 601$ en 2015. Le loyer moyen d’une chambre était estimé à 1 521$. Avec un loyer moyen juste sous la barre des1 300$ par mois, le segment des studios était encore le moins cher des segments de marché.
Parmi les régions métropolitaines de recensement (RMR), c’est toujours la RMR de Québec qui présente les conditions de marché les plus serrées parmi les RMR québécoises. Le taux d’inoccupation y a reculé également pour s’établir à 4,9 % cette année, comparativement à 5,7 % en 2014.
« Après avoir stagné au cours des dernières années, un regain significatif de la demande est attendu prochainement. En effet, selon les projections démographiques, la croissance de la population de 75 ans et plus s’accélérera à partir de 2016. Même en supposant que le taux d’attraction recule, l’ampleur du phénomène est à ce point important qu’une hausse notable de la demande d’appartements en résidences est à prévoir », conclut Kevin Hughes.