La tendance des mises en chantier d’habitations se chiffrait à 204 669 au Canada en février, comparativement à 200 255 en janvier, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Cette tendance correspond à la moyenne mobile de six mois du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé (DDA) de mises en chantier d’habitations.
« Cet hiver, le nombre de mises en chantier de logements tendait à la hausse au Canada, en raison surtout d’un accroissement de la construction en Ontario. Dans cette province, les mises en chantier de maisons individuelles ont atteint des niveaux jamais vus depuis juillet 2008, ce qui a neutralisé le ralentissement enregistré récemment en Colombie-Britannique », a déclaré Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL.
Faits saillants de février
- Dans la région de Montréal, les mises en chantier de copropriétés ont considérablement augmenté en février. Cette hausse s’explique surtout par la réalisation de projets immobiliers d’importance dans le secteur du centre-ville de Montréal-Griffintown. L’activité sur le marché de la copropriété neuve demeure donc soutenue dans cette zone, puisque ces nouvelles unités viennent s’ajouter à près de 3 000 autres actuellement en construction.
- À Sherbrooke, les mises en chantier de maisons individuelles ont connu un regain ces derniers mois. La réduction de l’offre sur le marché de la revente et la situation favorable de l’emploi sont des facteurs ayant stimulé la demande d’habitations neuves. En 2016, le marché du travail a continué de progresser dans la région, ce qui s’est traduit par des gains nets annuels dans les emplois à temps plein chez les 25 à 44 ans. Ces éléments devraient stimuler la demande d’habitations en 2017.
- À Toronto, l’offre est faible sur le marché de la revente, ce qui entraîne un débordement de la demande sur le marché du neuf, en particulier dans le segment des habitations de faible hauteur. En février, le nombre de maisons individuelles commencées a atteint son plus haut niveau en plus de dix ans pour cette période. Quant à la tendance pour l’ensemble des mises en chantier d’habitations, elle est demeurée stable en février même si l’activité a diminué du côté des appartements.
- À St. Catharines, le total des logements mis en chantier a atteint un sommet inégalé depuis 1991 pour un mois de février. Dans la région, le tiers des habitations commencées étaient des maisons en rangée, les deux autres tiers étant constitués de maisons individuelles. L’an dernier, les mises en chantier avaient été nombreuses à St. Catharines, la demande ayant été alimentée en grande partie par l’abordabilité relative de ce marché par rapport à ceux avoisinants.
- À Winnipeg, le total des habitations mises en chantier a plus que doublé en février 2017 par rapport au même mois l’an dernier. Le segment des logements collectifs a continué de pousser ce total à la hausse, et des augmentations d’une année sur l’autre ont été relevées tant dans la catégorie des logements expressément construits pour être donnés en location que dans celle des copropriétés. L’activité a aussi progressé du côté des maisons individuelles : la faiblesse des stocks d’unités nouvellement achevées et invendues en 2016 a entraîné une augmentation d’environ 30 % des mises en chantier d’habitations de ce type.
- Par rapport au niveau enregistré en février 2016, la construction de logements collectifs a plus que doublé le mois dernier à Edmonton. Cette hausse était inattendue, compte tenu des nombres quasi records d’appartements achevés et invendus sur le marché. Dans la région, les stocks d’appartements sont élevés depuis le début de 2016.
- Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Victoria, la tendance des mises en chantier d’habitations était à la hausse en février. On a observé plus particulièrement une forte augmentation du nombre de maisons individuelles commencées dans les municipalités de la côte Ouest. La construction résidentielle a été soutenue par l’offre restreinte de logements à vendre et la forte migration dans la région.
Étant donné la grande variabilité des chiffres estimatifs mensuels, la SCHL tient compte de la tendance, en plus du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé, pour obtenir un portrait plus complet de l’état du marché de l’habitation canadien. Dans certaines situations, il pourrait être trompeur de n’analyser que les données désaisonnalisées annualisées (DDA), car les mises en chantier d’habitations sont alimentées surtout par le segment des logements collectifs, où l’activité peut varier beaucoup d’un mois à l’autre.
Dans l’ensemble des régions du Canada, le nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier d’habitations est monté de 208 934 en janvier à 210 207 en février. Dans les centres urbains, ce nombre a augmenté de 0,9 % pour s’élever à 193 035 en février. Toujours en milieu urbain, il a régressé de 4,7 % dans le segment des logements collectifs, mais augmenté de 12,1 % dans celui des maisons individuelles, pour s’établir respectivement à 121 164 et à 71 871. Dans les régions rurales, le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier d’habitations est estimé à 17 172.