De nombreux propriétaires possèdent des logements dans les deux provinces et remarquent assez vite que les lois québécoises sont plus strictes que les obligations ontariennes.
C’est le cas de Monsieur Armand Bédirian, agent immobilier, qui a débuté dans l’immobilier en investissant dans les logements locatifs en Ontario, puis a racheté l’immeuble de ses parents à Montréal. Monsieur Bédirian remarque qu’il est plus facile d’administrer des logements en Ontario car la loi ontarienne demande beaucoup moins de renseignements et de procédures à suivre. Par exemple, lors de l’augmentation du loyer le propriétaire peut augmenter jusqu’à la hauteur du taux autorisé sans que le locataire puisse refuser. Et ce taux est unique, peu importe le type de chauffage et qui s'occupe des frais de chauffage du logement. Si le locataire est en désaccord avec l’augmentation, ce dernier n’aura d’autres choix que de quitter son logement à la fin du bail.
Monsieur Bédirian s’est vu refuser une reprise de possession d’un de ses logements à Montréal à quatre reprises pour son fils alors qu’en Ontario une simple lettre au locataire aurait suffit pour un immeuble de trois logements et moins. La première fois que sa demande a été rejetée, le motif était qu’il n’avait pas indiqué le nom de son fils. En effet il avait seulement inscrit qu’il reprenait le logement pour son fils, sans préciser lequel de ses fils, il en a trois ! La deuxième fois puisque l’envoi n’avait pas été signifié correctement.
Dans le même ordre idée, l’Ontario permet aux propriétaires de remettre les logements au prix du marché lors du départ du locataire. Monsieur Bédirian avait de bons locataires et leur envoyait seulement des augmentations au taux déterminé chaque année. Au moment de leur départ, le loyer était de 540 $. Le logement a été reloué à 1 250 $ par mois. Il a simplement suivi la loi.
Aussi, Monsieur Bédirian connait une certaine sécurité grâce au dépôt de garantie que les locataires lui remettent avant de prendre possession du logement et qui lui servira en cas de problème de non-paiement. Actuellement, il a une locataire qui est partie du logement depuis 2 mois. Il vient de recevoir un préavis de départ de 60 jours. Cette sécurité lui permet de sauver au moins un mois de loyer si elle décide de ne pas le payer. Dans le cas d'un déguerpissement, ce dépôt va lui permettre de limiter les pertes et les frais engagés à la relocation.