Selon les statistiques publiées par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales ont enregistré un nouveau record en septembre 2020.
Sommaire
- Les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 0,9 % d’un mois à l’autre en septembre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 45,6 % d’une année à l’autre.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a reculé de 10,2 % d’août à septembre.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 1,3 % d’un mois à l’autre et de 10,3 % d’une année à l’autre.
- Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 17,5 % d’une année à l’autre en septembre.
Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont grimpé de 0,9 % d’août à septembre pour atteindre un nouveau record mensuel.
La petite variation d’août à septembre repose sur un ensemble de résultats mixtes, où environ 60 % des marchés locaux ont enregistré des gains. Les augmentations des ventes à Ottawa, dans le Grand Vancouver, à l’île de Vancouver, à Calgary et à Hamilton-Burlington ont été compensées en grande partie par des baisses dans le Grand Toronto et à Montréal. Cependant, l’activité sur les deux plus grands marchés canadiens demeure traditionnellement très forte.
En septembre, les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont affiché une hausse de 45,6 % d’une année à l’autre. Il s’agit d’un nouveau record pour septembre, avec une marge de quelque 20 000 transactions, soit l’équivalent d’un mois de septembre habituel auquel s’ajoute un mois de décembre complet. Comparativement à septembre 2019, les ventes étaient en hausse dans presque tous les marchés de l’habitation canadiens.
Jusqu’à maintenant, quelque 402 578 propriétés ont changé de main sur les systèmes MLS® canadiens, soit une hausse de 5,8 % comparativement aux neuf premiers mois de 2019.
« De nombreux marchés de l’habitation canadiens continuent de connaître des niveaux d’activité exceptionnellement élevés, à l’approche de l’automne en cette année très particulière », déclare Costa Poulopoulos, président de l’ACI. « Aux pénuries historiques de propriétés dans plusieurs régions s’ajoute une concurrence féroce entre les acheteurs, ce qui a poussé les prix à la hausse. Cette situation s’explique en grande partie par la demande qui s’est accumulée au printemps et qui s’est manifestée au cours de l’été, lorsque notre économie a repris de la vigueur. Alors que les inquiétudes face à la seconde vague s’intensifient, nous demeurerons vigilants et respecterons les directives du gouvernement et des autorités sanitaires afin d’assurer la sécurité de nos clients. Maintenant comme toujours, les courtiers et agents immobiliers membres de l’ACI demeurent votre meilleure source d’information et votre meilleur guide au moment de négocier l’achat ou la vente d’une propriété », ajoute M. Poulopoulos.
« Nous commençons à connaître la chanson des records (en parlant des nombreux nouveaux records), mais les ventes et les prix des propriétés au Canada ont de nouveau battu des records en septembre, tout comme en juillet et en août, dans un contexte de resserrement économique sans précédent », dit Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. « Plusieurs explications de cette conjecture ont été avancées, notamment : la demande refoulée en raison du confinement, le soutien continu du gouvernement, des taux d’intérêt incroyablement bas, et la répartition des pertes d’emploi. Je tiens aussi à souligner que les ventes et le resserrement des marchés frôlaient déjà les niveaux record en février, soit tout près de l’état actuel et d’un marché plus déséquilibré que jamais. », ajoute M. Cathcart. « Mais, je pense qu’un autre facteur à noter, qui est sans précédent, est la nouvelle importance que les gens ont accordée au foyer pendant cette période. Il est devenu notamment le bureau, la salle de classe des enfants, la salle de sport et le parc. L’espace personnel a plus de valeur que jamais. »
Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a affiché un recul de 10,2 % en septembre, ce qui a inversé la tendance vers des niveaux record observée en août. Les nouvelles inscriptions étaient en baisse dans deux tiers des marchés locaux, principalement en raison des diminutions enregistrées à Vancouver et dans les environs, ainsi que dans le Grand Toronto.
Compte tenu de la hausse des ventes et de la baisse de l’offre en septembre, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré pour s’établir à 77,2 % – le pourcentage le plus élevé en près de 20 ans et le troisième résultat mensuel le plus élevé jamais enregistré.
Si l’on compare les ratios des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, environ le tiers de l’ensemble des marchés locaux était en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme). Les deux autres tiers du marché se situaient au-delà des normes à long terme, largement au-delà dans bien des cas.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l’inventaire courant au taux de vente actuel.
On comptait 2,6 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de septembre 2020, soit le niveau le plus bas jamais enregistré. À l’échelle locale, certains marchés de l’Ontario comptent maintenant des semaines d’inventaire plutôt que des mois. Une grande partie de la province de l’Ontario affiche près d’un mois d’inventaire ou moins.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 1,3 % d’un mois à l’autre en septembre 2020.
L’ACI est heureuse d’accueillir un grand nombre de marchés ontariens à l’IPH MLS® ce mois-ci. La liste comprend la région de Bancroft, la région de Brantford, Cambridge, Grey-Bruce-Owen Sound, Huron-Perth, Kawartha Lakes, Kitchener-Waterloo, les Lakelands (Muskoka-Haliburton-Orillia-Parry Sound), London & St. Thomas, Mississauga, North Bay, Northumberland Hills, Peterborough and the Kawarthas, Quinte & District, Simcoe & District, Southern Georgian Bay, Tillsonburg District et Woodstock-Ingersoll.
Sur les 39 marchés que l’Indice mesure actuellement, tous sauf deux ont connu une hausse entre août et septembre.
L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a connu une hausse d’une année à l’autre de 10,3 % en septembre. Il s’agit de la plus importante hausse depuis août 2017.
Les gains les plus importants d’une année à l’autre, de l’ordre de 22 % à 23 %, ont été enregistrés dans la région de Bancroft, à Quinte & District, à Ottawa et à Woodstock-Ingersoll.
Cette hausse a été suivie d’une augmentation des prix de l’ordre de 15 % à 20 % d’une année à l’autre à Barrie, à Hamilton, à Niagara, à Guelph, à Brantford, à Cambridge, à Grey-Bruce-Owen Sound, à Huron-Perth, dans les Lakelands, à London & St. Thomas, à North Bay, à Simcoe & District, à la Southern Georgian Bay, à Tillsonburg District et à Montréal.
Une hausse des prix de l’ordre de 10 % à 15 % comparativement à septembre 2019 a été enregistrée dans le Grand Toronto, à Oakville-Milton, à Kawartha Lakes, à Kitchener-Waterloo, à Mississauga, à Northumberland Hills, à Peterborough and the Kawarthas, et dans le Grand Moncton.
Parallèlement, les hausses de prix d’une année à l’autre se situaient près de 5 % dans le Grand Vancouver, dans la vallée du Fraser, dans la vallée de l’Okanagan, à Regina, à Saskatoon et à Québec. À Victoria et ailleurs sur l’île de Vancouver, ainsi qu’à St. John’s, les gains étaient de près de la moitié de moins, tandis qu’à Calgary et à Edmonton, les prix sont demeurés sensiblement les mêmes d’une année à l’autre.
L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés au pays a atteint un autre record en septembre 2020. Il a franchi pour la première fois la barre des 600 000 $ pour atteindre environ 604 000 $. Il s’agit d’une hausse de 17,5 % par rapport au même mois l’année dernière.
Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse d’environ 125 000 $.