Bon nombre de propriétaires de maison au Canada placent l'environnement parmi leurs principales préoccupations; la majorité d'entre eux se disent prêts à accepter un prix d'achat plus élevé pour rester fidèles à leurs choix.
Le sondage Green Building Poll sur le bâtiment écologique effectué par Ipsos Reid pour le compte de TD Canada Trust, qui visait à connaître l'opinion des Canadiens sur les maisons écophiles, a révélé qu'au Canada, 73 % des propriétaires de maison ou des futurs acheteurs étaient prêts à payer un peu plus cher pour obtenir une maison aménagée de façon à respecter l'environnement. Parmi ceux qui envisagent d'acheter dans les deux prochaines années, la proportion grimpe à 85 %. En moyenne, les gens déclarent être prêts à payer 10 % de plus pour une maison écophile.
"Au cours des dernières années, les propriétaires de maison et les acheteurs éventuels se sont de plus en plus intéressés aux aménagements respectueux de l'environnement, précise Joan Dal Bianco, vice-présidente, Crédit garanti par des biens immobiliers à TD Canada Trust. Mais jusqu'à tout récemment, les propriétaires n'étaient pas prêts à débourser davantage pour les obtenir. Il semble que la tendance change, car les Canadiens découvrent les nombreux avantages que présentent les immeubles et les rénovations écologiques."
Les deux tiers des personnes interrogées (67 %) ont déclaré que les économies d'énergie futures étaient un important facteur qui les ferait pencher pour des aménagements écologiques. L'augmentation de la valeur de revente de leur bien était aussi très important pour 59 % des sondés.
Le lien qui existe entre les aménagements "verts" et la valeur de revente s'impose de plus en plus comme argument de vente dans le secteur de l'immobilier. Au Canada, parmi les propriétaires de maison et les acheteurs éventuels qui ont traité avec un agent immobilier au cours des deux dernières années, quatre sur dix (40 %) ont révélé que l'agent avaient fait valoir les aménagements écologiques dans leur boniment.
Les économies d'énergie et l'augmentation de la valeur de revente sont les deux principaux éléments que les acheteurs soucieux de l'environnement recherchent. Près de la moitié (49 %) des propriétaires canadiens déclarent de plus qu'ils jugent très important de réduire l'impact de leur maison sur l'environnement, alors que 43 % estiment que c'est relativement important. Parmi les personnes prêtes à payer plus cher, 37 % disent qu'ils accepteraient de le faire pour réduire leur impact environnemental ou leurs émissions de gaz à effet de serre.
"Les Canadiens sont clairement conscients que le bâtiment écologique se traduit par des économies à long terme, poursuit Mme Dal Bianco. Mais, de plus en plus, ils s'affranchissent des préoccupations purement économiques pour se soucier vraiment de l'environnement. Lorsque les deux facteurs sont en jeu, les Canadiens sont portés à prendre des décisions vertes."
Le sondage a aussi indiqué que les Canadiens concrétisent leurs projets de rénovations. Vingt-neuf pour cent des sondés ont dit qu'ils avaient déjà apporté des améliorations considérables, et un tiers ont déclaré qu'ils souhaitaient en entreprendre dans les douze prochains mois (15 %, très probablement et 18 %, assez probablement). Les trois quarts (76 %) des propriétaires canadiens affirment qu'ils pourraient envisager de procéder d'abord à une étude environnementale avant de concrétiser leurs projets de rénovations (34 %, très probablement).
Interrogés sur la réglementation, une vaste majorité (95 %) des propriétaires de maison et des acheteurs éventuels considéraient que des modifications respectueuses de l'environnement devraient être incluses dans le code du bâtiment pour les nouvelles maisons et même pour les rénovations (86 %). Les mesures d'encouragement reçoivent aussi un bon accueil, les quatre cinquièmes des sondés (81 %) estimant que le gouvernement devrait offrir des subventions aux personnes qui décident d'acheter ou de faire construire des maisons certifiées écologiques ou écophiles par leur constructeur.
Toutefois, ils sont moins nombreux à souhaiter que soient pénalisés ceux qui ne posent pas les mêmes choix. Moins de la moitié des sondés (48 %) estiment que les matériaux de construction ordinaires devraient être plus dispendieux que les matériaux écologiques, et seulement 36 % croient qu'une taxe sur les émissions devrait être imposée aux propriétaires dont la maison n'est pas respectueuse de l'environnement.
"Tous les éléments sont en place, conclut Mme Dal Bianco. Les acheteurs, les promoteurs, les entrepreneurs et les courtiers se dirigent tous dans la même direction. Les maisons respectueuses de l'environnement vont progressivement devenir la norme. Au bout du compte, c'est un scénario gagnant pour les propriétaires comme pour l'environnement."
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